Commentaire de texte "Le Pin des Landes"

Commentaire composé : Le pin des Landes

  Le Parnasse est un mouvement littéraire du XIXe siècle qui se crée en réaction contre la poésie romantique. En 1845, Théophile Gautier, figure essentielle du Parnasse, publie un recueil de poèmes intitulé Espana. Le Parnasse se caractérise par des thèmes comme l’harmonie des couleurs, la recherche d’effets de chatoiement ou encore l’archéologie : cela représente la beauté pur et parfaite. Le texte qu’il s’agit d’étudier est un poème intitulé « Le pin des Landes ». Dans ce poème, Théophile Gautier se transporte dans un pin et ressent la douleur qu’inflige les humains aux arbres. Cette souffrance sert d’inspiration au poète. Nous verrons à quoi tient l’originalité de ce poème. Après avoir étudié un environnement sec et désert, nous nous pencherons sur un poème violent et enfin nous verrons une écriture originale.

  Tout d’abord, la nature du poème est désertique. En effet, la nature présentée par le poète est vide et presque sans vie. Cela s’illustre dans le champ lexical du désert : « désertes »v.1 « Sahara français »v.2 « sable »v.2 « sèche »v.3. Gautier la compare ici à un endroit où il y a peu de vie et où il fait humide. Cette aridité se perçoit dans l’allitération en « r »« pour/dérober/larmes/résine/avare/ bourreau/création »v.5-6. Cette consonne fricative amplifie cela. De plus, cette nature ne présente que deux couleurs « blanc »v.2 « vertes »v.3. Cela met en relief l’aspect vide de cet environnement. Le sable est blanc alors qu’habituellement il est jaune orangé, notamment au « Sahara ». L’herbe est « sèche »v.3 et donc sans vie. Cet endroit aride et désertique va isoler un arbre : le pin.   Ensuite, le poème présente un pin, un arbre opposé et isolé du monde. En effet, le pin est particulièrement mis en valeur dans ce poème. C’est ici une allégorie du poète. L’article défini « le »v.4 vise cet arbre et le caractérise. Parallèlement, cela isole Théophile Gautier et révèle qu’il est unique, face au monde. De plus, le pin se tient droit même quand il est blessé ce qui dévoile son honneur et sa détermination : « Et se tient toujours droit sur le bord de la route » « qui veut mourir debout ». A nouveau, le poète est défini, il le fait lui même. Le pin est exceptionnel tout comme lui.

Ce poème met en valeur le pin dans un endroit désertique mais il s’avère aussi qu’il a un aspect violent.

  Tout d’abord, les hommes sont sans cœur ; En effet, les hommes détruisent la nature et causent la déforestation. Le poète présente une généralité par la métaphore : « L’homme, avare bourreau de la création »v.6. L’avarice est un défaut de l’homme, le bourreau fait explicitement référence à celui qui tranche les arbres et la création fait référence à la nature créée par Dieu. Ici, Gautier explique donc que l’homme n’est pas reconnaissant envers Dieu. Le verbe péjoratif à l’infinitif « dérober » révèle que les humains sont des voleurs tout comme des destructeurs. De plus, cela s’applique à tous les hommes : « Qui ne vit qu’aux dépens de ceux qu’il assassine ». Le présent de vérité général indique ici leur vanité. Ils sont donc aussi présentés comme des assassins orgueilleux.   De plus, ce poème rappelle aussi la guerre. En effet, la guerre contribue à la destruction de l’environnement. Nous apercevons cela dans le champ lexical de la guerre : « soldat »v.12 « sang »v.9 « plaie »v.4 « entaille »v.15. Cela influe donc sur le vide de l’endroit, en plus de la déforestation. Nous retrouvons deux allitérations en « s » et en « ou » dans le v.9 « sans/son/sang » « coule/goutte/goutte ». Elles représentent le sang qui coule lentement. De plus, le poète est comparé à un soldat : « comme un soldat blessé qui veut mourir debout »v.12. Ce soldat souffre et rappelle aussi la souffrance de la guerre.

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