Soins relationnels 4.2

Cette situation, nous invite à nous questionner sur la relation soignant soigné dans un contexte de handicap. En effet, il s’agit ici de la relation entre Mme Carole, 37 ans qui a été victime d’un AVC la rendant hémiplégique à droite et aphasique et une équipe pluridisciplinaire.

Du point de vue de la patiente, on peut noter que son mari l’aide quotidiennement dans ses soins quotidiens, il lui fait faire également de nombreux exercices de rééducation car pour lui, elle va « récupérer ses facultés comme avant ».  On peut noter que ce dernier est dans le déni de la maladie de sa femme, il ne voit donc pas l’intérêt d’une consultation avec un psychologue. Mme Carole est plutôt dans une étape du deuil de son ancien corps et de son ancienne vie d’où la colère qui a pu resurgir face à Julie. La famille a un rôle très important pour Mme Carole, elle veut rester une mère et pas seulement une personne malade. Son mari et sa fille sont très présents. Elle partage avec Julie l’amour du sport ainsi que des enfants du même âge. Cela peut s’apparenter avec un transfert, car Julie ne semble pas mettre de distance relationnelle face à la patiente.

Du côté de l’équipe, on peut noter que Julie est dans l’affect et non dans l’empathie, ce qui n’aide pas vraiment Mme Carole car Julie ne sait pas comment se positionner et répondre à ses attentes.

Amandine est dans l’observation, elle informe l’équipe de ce qu’elle a pu voir, notamment de la grande présence du mari. Cela permet à toute l’équipe d’être au courant et d’être en cohésion pour apporter une aide à Mme Carole.

La dernière infirmière est dans une relation d’aide avec Mme Carole c’est à dire un échange verbal et non verbal qui permet grâce à un climat de confiance de mettre la personne face à sa réalité. En effet, elle propose à Mme Carole un soutien, une écoute et un accueil des émotions. C’est ainsi que devant ses problèmes d’endormissement elle propose après un silence, permettant à Madame Carole de faire une pause et de réfléchir, un toucher-massage des mains afin de la détendre. Une relation de confiance semble être en place, Mme Carole acceptant la présence et le toucher de l’infirmière.

Dans cette situation, on peut donc ainsi se questionner sur la bonne position à adopter face à un patient, position qui peut être facilitée par le travail et la cohésion de l’équipe.  

Julie est proche de Mme Carole, elles aiment le sport toutes les deux et ont des enfants du même âge. Cela peut avoir facilité, au début, la relation entre les deux femmes mais il semble que Julie soit devenue trop proche de sa patiente. En effet, il semble que Julie soit dans la projection avec la patiente, elle ressent des émotions fortes lorsque cette dernière exprime de la tristesse. C’est ce point de départ qui a pu rendre Mme Carole triste et en colère (pleure et jette son bol de café). Julie n’est pas empathique, elle se met vraiment à la place de Mme Carole jusqu’à imaginer ce qu’elle pourrait ressentir à sa place. Julie n’arrive pas à prendre une distance relationnelle suffisante et s’implique surement trop dans l’affect de la patiente.

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