Sociologie dissertation

Séance 3

Evaluation

SUJET 1 : La socialisation familiale nous détermine-t-elle totalement ?

Introduction

De nos jours, la famille a connu une certaine évolution, avec beaucoup de modifications au niveau de sa composition notamment, pensons par exemple au pourcentage de familles recomposés qui est en augmentation, ou encore au mariage pour tous désormais possible depuis 2013. Tous ces changements amènent des questions sur le rôle de la famille dans la socialisation de l’individu, c’est-à-dire se faire une place dans la société en s’accordant avec une coutume, une manière de vivre ( valeurs et normes d’une société). On est alors en droit de se demander si la famille est le seul acteur de la socialisation de l’individu. Nous verrons dans un premier temps qu’elle est un déterminant majeur pour l’individu et dans une seconde partie qu’un acteur tout aussi important intervient, il s’agit de l’école.

1. La famille, un déterminant majeur à la socialisation de l’individu

1. Une socialisation primaire

Pour un individu, l’éducation et la transmission de normes et de valeurs est essentiel à son développement. En effet, un enfant a besoin d’un encadrement qui passe en premier lieu par la famille. Cette dernière étant la première cellule sociale, elle définit le mieux les individus et apparait comme un lien de sécurité du fait de sa primauté.

La famille a également pour rôle d’inculquer à l’enfant les bases de la vie en société. Et lui permet aussi de se développer dans un certain milieu, celui-ci qui varie selon le cadre familial, en d’autres termes selon la catégorie socio-professionnelle (PCS) de la famille. Ce n’est que plus tard que l’individu se construit par lui-même et évolue à sa manière. Néanmoins, il existe un élément à prendre en compte lorsque l’on parle de sa construction individuelle. En effet, il faut nuancer cette affirmation selon laquelle l’individu avance seul dans sa socialisation car on retrouve ce que l’on appelle un phénomène de reproduction sociale. C’est un phénomène qui varie en fonction de la PCS dans laquelle a évolué l’individu et que l’on définit tout simplement par le fait que son cadre familial influence l’individu à se lancer dans des études similaires à celles de ses parents et trouver un travail dans le même secteur que ses parents. Il existe plus largement une mobilité sociale qui est étudiée pour évaluer la différence de choix de carrière intergénérationnelle. On en constate alors plusieurs, elle peut ascendante ou descendante cela signifie alors que l’enfant se retrouve dans une classe sociale supérieur ou inférieur à ses parents, en sachant que le parent référent est généralement le père. Dans le document fourni pour cette étude on peut prendre en exemple la mobilité des enfants d’employés et ouvriers qualifiés, on constate que 12,5% se retrouvent dans une PCS supérieure à celle de ses parents. A l’inverse, pour la même catégorie, on compte 10,1% de ses enfants qui connaissent une mobilité descendante. Grace à la famille, l’individu fait partie d’un groupe d’appartenance, arrivé à l’âge adulte il se reconnait et se considère comme membre d’un groupe de référence, souvent similaire à celui de ses parents. Mais la PCS de la famille de l’individu n’est pas le seul facteur.

1. La composition de la famille

En effet, la composition de la famille est elle aussi un déterminant de la socialisation d’un individu, et pour cause, c’est le premier modèle de vie que l’individu connait et c’est aussi avec les valeurs et les normes de cette composition qu’il va grandir. Ce qui va lui permettre de voir la vie d’une certaine manière et de développer sa pensée en fonction de se qu’il connait le mieux.

Comme nous le disions dans l’introduction, le modèle familiale évolue, on pourrait même dire qu’il est en constante évolution ce qui favorise une modification de la socialisation des individus en fonctions des époques. Il est notable par exemple que de nos jours, la mariage pour tous est adopté, l’évolution de la loi, permet désormais le remariage, donne des droits aux individus membres d’une famille recomposée… Ces modifications ne sont donc pas sans conséquences pour les individus qui se développent dans ces environnements, aujourd’hui un enfant peut avoir deux parents du même sexe ou des demi-frères et sœurs et on modifie alors complétement sa conception de la vie si on la compare à celle d’un individu né dans une famille dite « traditionnelle ». C’est alors la famille mais aussi la société en elle-même qui influence la socialisation d’un individu. D’après Boudon, la famille est responsable de cette socialisation. Il pense que la famille permet à l’individu de se construire mais aussi de faire partie d’une PCS. Néanmoins, ce sociologue n’est le sens à se pencher sur la question et d’autres interprétation et analyses existent ne plaçant pas la famille comme seule acteur de la socialisation d’un individu.

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