Dissertation de sociologie: la réussite scolaire est-elle nécessairement le fruit de l'engagement de l'élève dans sa scolarité et de l'implication de ses parents ?
Mémoire : Dissertation de sociologie: la réussite scolaire est-elle nécessairement le fruit de l'engagement de l'élève dans sa scolarité et de l'implication de ses parents ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ludo8.0 • 17 Décembre 2012 • 5 265 Mots (22 Pages) • 3 140 Vues
Dissertation de Sociologie
Relations Familles/écoles
Dans Faire ses devoirs – Enjeux cognitifs et sociaux d'une pratique ordinaire, Patrick Rayou explique que les travaux hors de la classe sont de moins en moins évidemment compris, et soulèvent des enjeux sociaux. En voulant mettre en évidence les malentendus qui peuvent exister entre les familles et l'école à propos des devoirs, Patrick Rayou nous montre bien à quel point il est difficile de savoir si l'implication des familles dans la scolarité des enfants est nécessaire à la réussite à l'école...
Dans le sujet que nous allons traiter, Jean-Pierre Terrail parle de la mobilisation des parents à l'école, vis à vis du travail de leurs enfants. Pour lui, l'implication seule des parents dans les travaux de l'élève ne suffit pas à la réussite de ce dernier, il parle de corrélation, il serait nécessaire pour une éventuelle réussite d'allier implication des parents et autonomie de l'enfant.
Seulement, des tas d'élèves réussissent alors qu'ils n'ont pas soit l'un soit l'autre ! En quoi le manque d'implication de l'un ou de l'autre peut empêcher l'élève de réussir ? L'école n'assume-t-elle plus seule les difficultés des élèves pour leurs travail individuel ? Ici, l'égalité Républicaine devant l'école est remise en cause...
Dans ce devoir nous nous demanderons si la réussite scolaire est nécessairement le fruit de l'engagement de l'élève dans sa scolarité et de l'implication de ses parents ?
Dans une première partie nous verrons d'abord les causes de la réussite scolaire, dans une deuxième partie nous verrons que les relations école/familles sont historiquement et socialement marquées, enfin dans une troisième partie nous verrons que grâce à des rôles extérieurs une réussite pourrait être envisagée sans l'implication des parents.
Tout d'abord, je vais parler de l'investissement individuel de l'élève dans son travail à la maison et de son implication. Il est important de noter que chaque élève est différent, en effet, son implication peut dépendre de nombreux critères. Un élève peut être tout à fait autonome alors qu'un autre peut avoir de grandes difficultés à l'être. Le mot « autonomie » vient du grec autos qui veut dire « soi-même » et de nomos qui veut dire la loi, la règle. Pour être autonome l'enfant doit donc avoir des notions de règles et de loi à la maison, dans son entourage familial, et doit se les appliquer à lui-même. Ce qui, il faut le dire, nécessite une relative maturité de la part de l'élève. On sait bien que chaque enfant est éduqué de manière différente et que chaque parent n'inculque pas les même valeurs à ses enfants. Un enfant qui n'aura pas eu assez de limites et qui n'aura pas eu de règles à respecter à la maison aura probablement plus de mal à être autonome qu'un autre auquel on aura appris tôt à se débrouiller seul et à se poser des limites.
Le facteur le plus important de l'implication de l'élève dans son travail est donc son autonomie.
Mais on doit aussi évoquer les classes sociales. Selon le milieu d'où il vient, l'enfant ne disposera pas des mêmes ressources qu'un autre, sans parler d'intellectuel.
En effet, un jeune issu d'un milieu social moyen voire défavorisé, aura plus de mal à travailler à la maison qu'un jeune issu d'un milieu social aisé. Pour les plus pauvres, les jeunes ressentent un écart énorme entre leur culture et la culture des plus riches, c'est un fait. Un élève de milieu aisé aura probablement plus de ressources matérielles qu'un élève de milieu moyen par exemple (du matériel de recherche comme un ordinateur ou même des encyclopédies). L'élève du milieu aisé sera peut-être plus à l'aise pour demander de l'aide à ses parents qui auront surement fait des études, tandis que l'élève du milieu défavorisé saura pertinemment que personne ne pourra lui apporter une aide à la maison dans la plupart des cas.
Pour favoriser leur autonomie, il faut également mettre les enfants dans un milieu favorable au travail, qui les poussera ou non à s'impliquer. Pour être autonome, l'enfant a besoin de se construire son « nid », il lui faut être à l'aise pour se mettre au travail, ce qui n'est pas possible pour tous.
Enfin, l'autonomie de l'enfant est surtout régie par sa volonté : sans bonne volonté et une envie de progresser, l'élève n'ira pas vers l'autonomie et sera « handicapé ». Dans ces situations, l'implication des parents est évidemment nécessaire pour envisager un semblant de réussite scolaire. C'est donc le rôle des parents et donc celui de la famille que nous allons aborder maintenant.
Nous avons vu que l'autonomie et l'implication de l'élève dans son travail était primordial pour envisager une réussite scolaire, mais comme Jean-Pierre Terrail le dit, il est nécessaire que les parents s'investissent davantage dans la scolarité de leurs enfants pour leur donner les meilleurs chances de réussite.
Pour Mérieux il existe différents types de familles et différents styles d'éducation.
On peut voir quatre types de familles :
1) Les familles en opposition à l'école : elles refusent toute coopération ou l'aide d'une quelconque institution scolaire, et surtout refusent de partager leur enfant, elles subissent en quelque sorte l'école.
2) Les familles déléguantes : elles se débarrassent de la fonction éducative en la confiant à l'école, elles se sentent incompétentes et c'est pourquoi elles semblent confier totalement leur enfant à l'école.
3) Les familles en médiation : ces familles sont dociles et se plient volontiers aux exigences du systèmes scolaire, les parents sont souvent issus de milieux aisés, et sont la plupart du temps diplômés.
4) Les familles qui coopèrent : ces dernières jouent le jeu en investissant l'espace qui leur est réservé à l'école, et ont compris l'importance de leur implication, elles sont souvent issues des classes moyennes.
Il semble alors évident que seul le dernier type de familles puisse correspondre à celles mentionnées dans le texte de Jean-Pierre Terrail. En effet, les familles qui coopèrent avec l'école sont les seules à s'investir
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