Commentaire de texte, le cageot
Cours : Commentaire de texte, le cageot. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar adele.dlhm • 11 Juin 2023 • Cours • 1 693 Mots (7 Pages) • 326 Vues
Commentaire de texte, Français, Le cageot
ANALYSE :
poème en prose, comme l’intégralité du recueil. «rendre la prose poétique » est rendu possible grâce à Baudelaire, dans la préface du «Spleen de Paris », dont le sous-titre est «petit poème en Prose ». Il transforme la boue en or, car il part d’un objet d’une banalité affligeante, pour en faire un magnifique poème ;
Limite calligramme avec les 3 bandes de bois du cageot.
Mot valise, il joue sur les syllabes, «cage et cachot » pour en faire un cageot. Impression de leçon de vocabulaire, sur un terme faux. Preuve d’autorité, il consulte son dictionnaire, ton sérieux ?
Mise en apposition : beaucoup plus longue que la phrase initiale. Présent de végé : a cageot.
Simple caissette : description insignifiante, mais finit par lui donner de l’importance, amélioré.
vouée : emploi pour une personne, personnification.
La maladie ne touche que le vivant, donc personnifié mais il fait partie de l’immensité du monde vivant. Il donne la vie à ce petit cageot.
Mise en apposition, insiste sur sa construction. Il Établit une personnification’, l’humain est à l’image d’un cageot, brisable fragile et sans importance. Les cageots cassent très vite. Les denrées résistent. Humain à l’image du cageot, banal une seule vie.
Vanité : personnification car c’est un défaut d’humain.
Mise en apposition (insistance), nous sommes à l’image du cageot.
Le tiret : pirouette, retournement, air taquin et provocateur. Par une mystérieuse alchimie poétique, il transforme banalité en or. ( cf. boue en or)
Anacoluthe : rupture ou discontinuité dans la construction d’une phrase. Texte déstructuré. Renforce le poétique.
Langage soutenu, forme d’humour, paroles emphatiques.
Comment Francis Ponge rend-il poétique cet objet banal, un cageot ?
1) Objet insignifiant et familier qui est sublimée
- Un poème comme une définition
-renouveler le regard sur l’objet
2) Objet vulgaire et donc «humanisé»
- condition humaine à l’image de celle du cageot.( caractère périssable su cageot à l’image de la vie éphémère de l’homme.
- inévitable tragédie de l’existence humaine mais évoquée avec humour.
CONCLU – Banal cageot est sublimé. Ponge transforme la boue en Or.
TEXTE 1 : Le cageot
A mi-chemin de la cage au cachot la langue française a cageot, simple caissette à claire-voie vouée au transport de ces fruits qui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie.
Agencé de façon qu'au terme de son usage il puisse être brisé sans effort, il ne sert pas deux fois. Ainsi dure-t-il moins encore que les denrées fondantes ou nuageuses qu'il enferme.
A tous les coins de rues qui aboutissent aux halles, il luit alors de l'éclat sans vanité du bois blanc. Tout neuf encore, et légèrement ahuri d'être dans une pose maladroite à la voirie jeté sans retour, cet objet est en somme des plus sympathiques - sur le sort duquel il convient toutefois de ne s'appesantir longuement.
Né à la fin du 20è siècle, Francis Ponge est un écrivain et poète français. Il fréquentait le groupe surréaliste, sans adhérer pleinement à ce mouvement. C’est en 1942, qu’il publie le recueil «Le parti pris des choses», dans lequel il propose une nouvelle vision des objets du quotidien. Dans ce poème en prose, l’auteur décide de s’intéresser au cageot, et d’en faire une description poétique.
Comment Francis Ponge parvient-il à sublimer un simple cageot à travers de la poésie?
Comment Francis Ponge transforme-il un objet banal en un objet poétique ?
Après avoir étudié la description embellie et ré-enchantée du cageot, j’analyserai l’étonnante humanisation de l’objet.
1) sublimation du cageot, importance prise par ce cageot :
Tout d’abord, ce poème traitant le sujet d’un simple cageot, parvient à lui donner de l’importance en le sublimant. En effet, le cageot est un objet auquel les Hommes sont habitués et auquel ils ne prêtent plus d’attention, cependant l’auteur parvient à renouveler son image auprès du lecteur. Francis Ponge semble organiser son poème en plusieurs étapes, tout d’abord le premier paragraphe où il définit l’objet, puis le second où il traite d’avantage de sa durée d’usage, et enfin le dernier dans lequel il mêle l’usage, l’utilisation, et les caractéristiques du cageot.
Il présente alors cet objet dans une sorte de définition en utilisant un argument d’autorité, car il a recours au dictionnaire «à mi-chemin de la cage au cachot, la langue française a cageot ». Exprimé au présent de vérité général, cette information ne peut être contestée par le lecteur, même s’il en convient d’en douter. L’auteur accumule donc les jeux de mots, comme l’utilisation du mot valise, résultant de l’association de la cage et du cachot.
La présentation du cageot est marquée par un vocabulaire d’une banalité évidente, «simple caissette», auquel il ajoute le suffixe «ette» pour minimiser l’importance de l’objet.
Le rôle du cageot est donc de transporter des fruits qui eux mêmes sont évoquées avec des termes dépréciatifs : «suffocation, maladie». Le détail de sa composition «bois blanc», démontre la basse qualité de son matériau. Toutes les mises en apposition ont donc pour rôle d’insister sur les spécificités du cageot, en rendant cette définition poétique. Par ailleurs, le poème peut s’apparenter à un calligramme avec ces 3 paragraphes qui se rapprochent de l’image des bandes ajourées qui composent un cageot.
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