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Commentaire de texte Amphitryon

Cours : Commentaire de texte Amphitryon. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Décembre 2018  •  Cours  •  789 Mots (4 Pages)  •  575 Vues

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Corentin                                                  Français                                                   1ES2                    

Evrard

                                                        Commentaire de texte

Ce texte, étudié précédemment lors du corpus est un extrait d'Amphitryon 38. Ici, il s'agit de la scène 5 de l'acte I. Jean Giraudoux a écrit cette œuvre en 1929. Nous nous demanderons ainsi quelle vision de l'humanité est développé dans ce texte.

Dans une première partie, nous verrons la représentation en acte de la condition humaine puis dans une seconde partie, nous étudierons l'orgueil de l'Homme.

Dans un premier temps, Giraudoux mets en avant le corps. Il y a un certain jeu entre le fait d’évoquer dans le dialogue théâtral l’importance du corps et la présence des corps comme support du jeu théâtral. Jean Giraudoux matérialise le vieillissement: « il change à chaque seconde, qu’incessamment il vieillit ». Mercure commente le physique de Jupiter:  « Je vois vos cheveux pousser, vos ongles s’allonger… »

Puis, Giraudoux emploie une comparaison avec d'autres animaux. Il recherche par Jupiter le rythme de la vie humaine entre celle du chien et celle du poisson: «Vous vivez en ce moment…/ C’est le rythme des poissons… ». Cela rappelle la parenté entre l’homme et l’animal et invite Mercure à se défaire de sa divinité.

Enfin, Giraudoux donne à voir la transformation au spectateur à travers le regard de Mercure. « Je vois » ; « Là, là, voilà ce galop moyen ». Il restitue la progression intérieure de la transformation: le rythme de vie, le «cerveau» puis la conception du monde «Avez-vous l’idée que vous seul existez» ; « Et le ciel qu’en pensez-vous ».

Giraudoux mets en avant un certain ressenti. « C’est même très curieux d’être emprisonné en soi-même »,« je pense », « je me sens »,  « je me crois, je me vois, je me sens ».

Dans un second temps, Giraudoux associe à la condition humaine une vision rétrécie du monde et des conceptions erronées. Cela souligne les répétitions : « cette terre plate est toute plate », « l’eau est simplement de l’eau », « l’air est simplement de l’air », « la nature est la nature », et « l’esprit est l’esprit ». Mercure, grâce a sa question, mets en lumière la superficialité des Hommes ; « Avez-vous le désir de séparer vos cheveux par une raie et de les maintenir par un fixatif ? ». La phrase « Avez-vous l’idée que vous seul existez … ? » correspond a une réduction du monde pour lui même.

Puis, on note aussi une manifestation d’un refus de la condition que l’on incarne et aussi un déni de la mort. « MERCURE : Avez-vous l’idée que vous pourrez mourir un jour ? JUPITER : Non. Que mes amis mourront, pauvres amis, hélas oui ! Mais pas moi. ». Il y a aussi une volonté affichée d’être unique, alors que la condition humaine est justement liée au fait d’être soumis aux mêmes lois.

Enfin, ce qui fait l’essence de l’humanité, c’est son refus de sa condition de mortel, ce qui amène alors Jupiter à énoncer ce propos paradoxal : « Ce ciel, je pense qu’il est à moi, et beaucoup plus depuis que je suis mortel que lorsque j’étais Jupiter ! ». Il en est de même que sa conviction intime de sa toute puissance : « pour la première fois, je me crois, je me vois, je me sens vraiment maître des dieux ».

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