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Est-ce par faiblesse que l'on est juste?

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Par   •  30 Mai 2019  •  Cours  •  868 Mots (4 Pages)  •  788 Vues

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Est-ce par faiblesse que l’on est juste ?

Il est intéressant d’approfondir les liens entre la faiblesse et la justice ainsi que de tenter d’appréhender les deux notions. La faiblesse peut se définir comme une fragilité d’ordre physique mais aussi mentale : on dira alors de quelqu’un qui ne sait pas faire d’efforts ou qui est incapable de se faire violence qu’il est faible. Nietzsche, par exemple, avançait l’hypothèse d’un homme du ressentiment, incapable de se venger des torts lui ayant été causés et ne se nourrissant ainsi que du fantasme de sa vengeance. La justice, quant à elle, a un sens beaucoup plus vaste : elle peut être imposée par l’Etat ou par la morale. L’expression « être juste » renvoie cependant à la notion d’être et étant en droit de nous demander si le pouvoir législatif et les lois sont toujours justes en euxmêmes, nous traiterons de la justice au sens humain et non légal. La quête de la morale étant synonyme d’effort et de résistance à la tentation, il semble compliqué pour un Homme faible, passif, d’être complètement juste et de bonne foi. Alors adopter un comportement juste (et donc moral) est-il vraiment signe de faiblesse ou est-ce, au contraire, signe de droiture et de force ? Nous tenterons de répondre à cette question en démontrant premièrement que la justice et la force sont indissociables, puis en nous interrogeant sur la relation entre la faiblesse et l’injustice.

Pascal a développé dans « Pensées » l’idée d’une justice indissociable de la force en écrivant « La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique. » La justice serait donc un moyen de réguler la force afin de la mettre au service de tous. Cela suppose donc que la logique demande à imposer des règles au sein d’un Etat, mais en est-il de même pour les relations humaines en général ? Il est en effet possible d’effectuer un parallèle entre cette citation et l’impératif catégorique de Kant. Se comporter avec justesse et droiture serait alors synonyme de force et d’une grande humanité, ces deux qualités étant nécessaires pour résister à la tentation de

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l’injustice : il est uniquement question de morale lorsqu’on choisit de ne pas voler sur les étalages d’un marché restés sans surveillance. La force est donc nécessaire à la justice non seulement dans le sens ou elle impose à tous les lois mais aussi parce-qu’elle permet de les respecter. Nous avons donc démontré que force et justice se complétaient et sont donc associées, mais pourquoi posons-nous alors la question de la faiblesse ?

Il est normal que les plus faibles désirent que justice soit faîte : celui qui n’est pas apte à travailler veut tout de même vivre dignement et donc toucher un salaire. Il ne sont seulement pas acteurs de cette justice, ils en sont bénéficiaires. En effet, la justice est respectée par les forts afin de placer les plus faibles sur un pied d’égalité. Il existe cependant une circonstance qui pourrait faire d’un homme juste un homme faible. L’idée même de

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