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Travailler moins est-ce mieux vivre ?

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Par   •  8 Avril 2021  •  Dissertation  •  1 558 Mots (7 Pages)  •  1 377 Vues

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Travailler moins est-ce vivre mieux?

Introduction

Paul Lafargue s’étonne dans Le Droit à la paresse de « l’étrange folie » qui porte la classe ouvrière à aimer le travail alors même que celui-ci nuit à sa santé physique comme intellectuelle. Mais déjà qu’est ce que le travail?

Le travail peut se définir de manière globale comme une activité forcée qui permet à une personne de gagner sa vie. « Vivre mieux » en travaillant moins signifierait que la réduction du temps de travail suffirait à l’individu pour augmenter la valeur ressentie de son existence, c’est-à-dire à être plus heureux.

En effet, le travail et le bonheur sont communément perçus comme étant antinomiques. L’individu contemporain, en particulier, semble identifier le bonheur au loisir et à la consommation, des activités dont il peut cependant jouir grâce à la rémunération tirée de son travail. Comment expliquer cette opposition apparemment radicale du travail et du bonheur ?Alors travailler moins serait-il synonyme de vivre mieux? La réponse peut se diviser en trois parties:

Si cette opposition est réelle alors le travail est une contrainte qui s’oppose aux humains? Ou travailler moins rends l’existence plus difficile ? Ou alors la quantité de travail serait-elle indifférente sur la qualité de la vie?

I- Le travail est une contrainte qui s’oppose aux humains

le travail est une contrainte qui s’oppose à l’Homme car travailler nécessite un effort et une peine parfois au-delà de nos compétences (blessures physique comme mentale). En effet plus l’on travaille, plus l’effort demandé est important, mais on se rend très vite compte que sans travail, l’existence est tout simplement impossible.

Le travail en latin vient du mot « tripalium » qui signifie instrument de torture. Le travail va être essentiellement vécu négativement. Tout d'abord, le travail est extérieur à l'ouvrier, ce qu'il produit ne participe plus à son essence, à son être, c'est pourquoi il sera pleinement lui-même que lorsqu'il ne travaillera pas.

 Ensuite, le travail est vécu comme une contrainte, il s'apparente, comme le souligne Marx, à du "travail forcé" (Manuscrits de 1844) car l'ouvrier ne travaille plus pour satisfaire des besoins immédiats, mais pour satisfaire les besoins qu'il a hors du travail. Pour cette raison également, "le travail est fui comme la peste" dès qu'il ne fait plus l'objet d'une contrainte physique, il est ressenti sur le mode du sacrifice de soi,et il ruine son esprit. Par conséquent, le travail devient une marchandise. Cette division du travail empêche le travailleur de s'approprier ce qu'il façonne. Auparavant, il avait une vue d'ensemble du processus de production, il avait une connaissance de l'objet qu'il produisait. Désormais, il n'est plus qu'une étape dans le processus, il réalise la même tâche répétitive toute la journée comme le montre les Temps Modernes de Chaplin

Mais même si le travail est une contrainte, sans lui il est impossible d’assurer sa subsistance car c’est grâce à lui que nous gagnons de l’argent et pouvons donc vivre

Donc pour vivre mieux il faut travailler moins, ce qui ne veut pas dire arrêter de travailler totalement, sans quoi l’existence n’est pas possible et donc le « vivre mieux » est aussi impossible, et il ne faut pas travailler trop car plus l’on travail, plus l’effort et la peine sont intenses.

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Ainsi, nous libérer du travail serait une solution pour améliorer notre qualité de vie, car nous aurions plus de temps pour jouir de nos loisirs. Le « vivre mieux » serait alors trouvé. Mais d’un autre coté on se rend compte que certaines personnes qui ne travaillent pas n’ont pas une vie paisible et remplie de bonheur. Mais si au contraire le fait de ne pas travailler était un obstacle à notre but ? En quoi ne pas travailler pourrait aussi nous contraindre d’une autre manière?

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II- Travailler moins rend l’existence plus difficile

Travailler moins à notre époque semble être une quête individuelle pour libérer du temps de loisir qui engendrent le plaisir, mais pourtant il semblerait aussi qu’un lourd fléau nous menace lorsque nous sommes libérés du travail, et ce fléau est l’ennuie.

Au contraire, et si travailler moins rendait notre existence plus difficile? Grâce au travail, nous nous développons socialement et individuellement; travailler moins n’est pas une vertu en soi. Ce qui est important, c’est de travailler de concert pour assurer une vie sociale avec un maximum d’échanges pour augmenter les richesses culturelles et créatives dont notre esprit à besoins.

De plus le travail est aussi un moyen pour l’Homme de se réaliser en tant qu’Homme, c’est un facteur de création. On retrouve cette idée depuis longtemps maintenant dans l’exposé que donne Platon du mythe de Prométhée. Dans le  Protagoras, on connaît en effet le récit mythologique du vol aux dieux par Prométhée afin de doter l'homme qu'il avait oublié de pourvoir. Lors de la grande répartition des dons naturels exposée par ce mythe, on sait que Prométhée donne divers attributs à chacun des animaux pour assurer leur survie. Mais l'homme était resté nu. Ce vol permet à Prométhée de réparer son oubli. C'est ensuite, grâce au don divin de cette intelligence pratique que constitue la connaissance des arts et techniques, que l'homme a pu se fabriquer des vêtements et des armes pour chasser ou se défendre. En ce sens, l'homme se différencie des autres vivants par son travail

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