Travailler moins, est-ce vivre mieux ?
Dissertation : Travailler moins, est-ce vivre mieux ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Komikaru • 18 Septembre 2022 • Dissertation • 1 283 Mots (6 Pages) • 500 Vues
Dissertation : Travailler moins, est-ce vivre mieux ?
Oui, c’est la réponse que l'on pourrait donner par facilité à la question “Travailler moins,
est-ce vivre mieux ?”. Cependant, on sait qu’il faut travailler pour vivre ou plutôt survivre, on
se demande donc si le travail est réellement opposé à une vie meilleure ?
Tout d’abord, définissons les termes : Le travail, qui signifie faire des activités dans le but de
créer quelque chose d’utile, est souvent associé à quelque chose de désagréable et de
contraignant par les populations. Son étymologie latine “justifie” cette association négative
puisque travail vient de tripaliare qui signifie "tourmenter avec un tripalium” (instrument de
torture composé de trois pieux en bois). Le terme “mieux”, associé avec le verbe vivre, se
rapproche quant à lui du bonheur. Le bonheur, venant des latins bonum et augurum (soit
bon augure (bon présage)) signifie un état de complète satisfaction. L’association du
bonheur au terme "vivre'' n'est pas anodine. En effet, la question ici n’est pas de simplement
survivre mais de bien vivre ou du moins de la prévoir dans le temps, ce qui nous ramène à
“bon augure” soit le bonheur.
Nous nous posons donc la question suivante : Qu'est-ce qui permet de rendre le travail
compatible avec le fait de vivre mieux et par conséquent le bonheur ?
Nous verrons donc dans un premier temps qu’il faut travailler pour vivre mieux, nous
verrons ensuite pourquoi vivre mieux sous entend le fait de diminuer la place du travail dans
la vie. Pour finir, nous verrons en quoi la volonté de vivre une “vie meilleure" nous force
malgré nous à lier le travail et le bonheur.
Certains pensent que travailler plus est une exigence pour vivre mieux et ils n’auraient pas
tort. En effet dans nos sociétés, plus l’on travaille, plus l’on gagne d’argent, et plus l’on
gagne d’argent, plus l’on arrive à satisfaire nos besoins (vivre). Cependant, comme dit dans
l’introduction, on ne cherche pas à survivre mais à bien vivre, ce qui nous questionne donc
sur l'intérêt du travail dans la quête de bonheur. Et bien, comme dit ci-dessus, plus l’on
travaille, plus l’on gagne d’argent sauf que cet argent ne sert pas qu’à satisfaire nos besoins
vitaux, il sert aussi aux loisirs, au confort,... en bref, cet argent peut aussi servir au bonheur.
On peut donc dire que, dans ce cas là, le travail est effectivement une nécessité pour vivre
mieux. Cependant, il y a une chose que l’argent gagné par le travail ne peut pas acheter : le
temps.
En effet, cela soulève un nouveau problème : à quoi bon avoir de bonnes conditions de vie
si on ne peut guère en profiter à cause du temps passé à travailler ? Pour répondre à cela, il
faut d’abord redéfinir ce qu’est vivre mieux. En effet, mieux vivre ne se limite pas qu'à
posséder et au confort, mieux vivre signifie aussi s’épanouir psychologiquement sauf que
simplement satisfaire ses besoins et son confort ne suffisent pas à cet épanouissement,
c’est là que le travail entre en jeu. Cela rejoint ce que dit Karl Marx, un philosophe socialiste
allemand du XIXe siècle. Effectivement, Marx nous dit que le travail est l'essence de
l’homme et que ce dernier (le travail) fait de l’homme ce qu’il est. Marx nous dit donc par là
que le travail est ce qui nous permet de développer notre inventivité et donc de nous séparer
de notre vie primaire, c'est-à-dire ne pas vivre seulement pour vivre mais vivre pour se
cultiver soi même.
Dans ce cas, pourquoi si le travail nous permet de mieux vivre ce dernier est-il associé à
quelque chose de négatif et comme Marx le dit dans les Manuscrits de 1884 (un de ses
textes les plus connu) “dès qu’il n’existe pas de contrainte, physique ou autre, le travail est
fui comme la peste ?”
Toujours dans les Manuscrits de 1844, Marx pointe du doigt ce qu'il appelle "le travail
aliéné" présent dans sociétés
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