Exister est-ce simplement vivre?
Dissertation : Exister est-ce simplement vivre?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chloe11162 • 19 Février 2017 • Dissertation • 880 Mots (4 Pages) • 4 847 Vues
Exister est-ce simplement vivre ?
« Le vivant n'est pas ''une machine'', c'est ''un machiniste''. » disait le philosophe G.Canguilhem. Une machine, comme il l'expliquait est quelque chose d'inerte qui est déterminé par l'homme. Contrairement à une machine, l'homme est actif, alerte : il vit et existe à la fois. Mais exister, est ce simplement vivre ? Exister, n'est ce pas donner un sens à sa vie ? Vivre serait l’état biologique et exister ne serait ce pas donner un but à sa vie ? Dans un premier temps nous allons voir que malgré des notions très semblable elles sont très différentes pour l'homme et dans une seconde partie quelles en sont les fonctions.
« Rien n'existe que par celui qui est » disait Rousseau. Exister signifie littéralement « se tenir hors de, sortir de ». Ce qui existe est. Toutefois, seul l’homme peut être qualifié d’existant : il est en effet le seul être vivant capable de se représenter sa vie et d’ouvrir un horizon de sens. L’existence est donc une notion essentiellement métaphysique qui renvoie à la spécificité de l’être humain. Enfin exister en tant qu'un acte ontologique(qui concerne notre être).Il s'oppose à vivre, en tant qu'acte biologique ( qui concerne notre corps vivant). C'est cet acte biologique que nous allons voir maintenant.
Selon Aristote, il faut distinguer les êtres animés des êtres inanimés, c'est à dire ceux qui ont une âme et ceux qui en sont dépourvus. Aristote nomme donc « âme » le principe vital de tout être vivant, et en distingue trois sortes.L'âme végétative est la seule que possèdent les végétaux : elle assure la nutrition et la reproduction, il sera donc Un être vivant et un être capable de se reproduire . Â celle-ci s'ajoute, chez les animaux, l'âme sensitive, principe de la sensation. Mais l'homme est le seul de tous les vivants à posséder en plus une âmes intellective, principe de la pensée . On voit ici que l'âme végétative est de toutes la plus fondamentale : pour aristote, vivre, c'est avant tout « se nourrir, croitre et dépérir par soi-même ». Cela signifie que le vivant est doué d’un certain degré d’autonomie au sein d’un milieu ambiant et n’a besoin que de lui-même pour se maintenir comme tel. Ce principe d'autonomie est indissociable du principe de changement, donc de celui de mouvement.
Être c'est alors avoir une conscience, quand on est un vivant, un être existant, et seul l'homme est conscient de l’être qu'il est. C'est l'essence qu'il a de l'existence. Tout ce que nous vivons, est vécu dans et par la conscience. Tout ce que nous pensons se situe dans la conscience. La conscience est comme l'écran du cinéma où se projette le film de notre existence. Elle est toujours là en toile de fond. Elle est donc toujours proche, elle est une expérience évidente, si bien qu'il serait difficile de la définir. Toute existence se pense dans la conscience que nous en avons. L'homme existe, sent, connaît et, dirions-nous surtout, sait qu'il connaît. L’homme rassemble en lui tous les degrés de la conscience et la redouble d'une réflexion sur soi. C'est par cette caractéristique d’une connaissance qui se connaît elle-même que, par extension, on identifie avec la conscience. C'est cela qui fait que l'homme existe c'est qu'il en est conscient.
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