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Philosophie du Droit

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Par   •  9 Novembre 2018  •  Cours  •  4 194 Mots (17 Pages)  •  610 Vues

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1. La Justice chez Aristote

1.1. Définition de la justice

Pour Aristote, l’Homme est un animal grégaire et plus précisément car il a un langage qui permet de manifester l’avantageux et le nuisible. C’est parce que l’Homme est un animal grégaire et qu’il a le langage qu’il va pouvoir dire le juste et l’injuste (I, 2 1253 a 7-39). On déduit d’abord une équivalence entre la définition de l’homme et le sens de la justice. Ensuite, avantageux nuisible devient un rapport juste injuste et donc un passage à la politique. La justice c’est le passage du grégaire au politique. C’est la vertu de justice qui va nous permettre de reconnaitre ce passage. La vertu de justice est politique car la justice est l’ordre de la communauté politique. La vertu de justice démarque le juste de l’injuste. Apparait ici la vertu de justice (dikaiosume). C’est une disposition du sujet (la vertu de justice) qi va permettre la réalisation de la justice qui est de l’ordre du politique. Je passe d’une disposition de l’esprit humain à une objectivité qui relève de l’élaboration même du politique. Comment comprendre cette disposition subjective, cette dikaiosume ? D’abord elle est une forme de jugement, une capacité de distingué le juste de l’injuste. C’est parce que j’ai en moi cette capacité de distinguer ce qui est juste et injuste que je vais pouvoir organiser la cité de manière objective.

Dans Ethique à Nicomaque (livre V), le juste est défini comme « ce qui produit et conserve le bonheur et ses parties pour la communauté politique ». Le sens de la justice est ce qui produit et conserve la finalité même de la communauté politique c’est-à-dire la vie heureuse. C’est grâce à la justice que je vais pouvoir avoir la vie heureuse. Donc, tout se passe comme si la justice parce qu’elle protège et conserve la vie heureuse, la justice équivalait à une justice parfaite. La vertu est totale, parfaite, jamais relativiser. Ensuite, on voit que c’est la plus haute des vertus. Dans La Politique, Aristote dit « dans la justice est toute vertu » c’est pourquoi il n’y a pas de relativité dans la justice qui fait passer du monde grégaire au politique. La justice nécessite une vertu parfaite.

Quel est cette vertu parfaite ? Pour Aristote, la vertu de justice c’est la vertu par laquelle l’Homme va pouvoir réaliser sa finalité éthique (l’étude du comportement). C’est par le politique, le vivre ensemble que l’Homme va réaliser ses finalités. Si l’Homme vit dans un cosmos, pour pouvoir vivre harmonie, il faut que les mœurs soit semblable à cette harmonie. « Car beaucoup peuvent user de vertus dans leurs affaires privées mais en sont incapables dans les affaires relatives à un autre ». Aristote dit que la justice c’est la réalisation achevée de ma capacité éthique, capacité mentale. La justice c’est quand je réalise pleinement ma capacité éthique. Cela signifie que cette vertu s’exprime par des actions. La vertu de justice, parce qu’elle réalise ma capacité ne peut s’exprimer que par des actions. Cette vertu de justice est pensée comme une médiété. Comme je passe d’un éthos à un état de politique, la vertu de juste est une médiété. Le juste est un moyen entre un excès et un défaut que je vais pouvoir réaliser mes capacités éthiques. Comment concrètement cette médiété va se réaliser ?

C’est le légal qui fait l’intermédiaire, il réalise la médiété. C’est la réalisation des intermédiaires qui vont permettre cette pleine réalisation de justice. Le légal c’est la réalisation de toutes les autres vertus. Le légal n’est pas la loi pour Aristote, c’est la réalisation de toutes les autres vertus. On voit ici que la justice est le refus de prendre plus que ce qui nous est dû. Le refus de prendre d’avantage que ce qui nous est octroyer.

Mais, ici Aristote la justice se pense par rapport à son contraire, par l’injustice. Celui qui agit contrairement à la loi c’est ce qu’on appelle le paranomos. Il devient injuste quand il va prendre plus que son dû. Il faut donc qu’il y est égalité (anisos). Celui qui prend plus que sont dû n’est pas un homme juste (dikaios) (il va raisonner par la force, un intérêt personnel). Donc, l’Homme juste c’est celui qui va agir par rapport à la loi et par rapport à l’égalité. La justice a un double-sens. D’abord le légal et l’égal. Le légal c’est ce qui relève du droit positif. C’est quand on dit que le juste c’est ce qui a force de loi. Mais ces dispositions légales sont soumises à l’égalité. L’égalité est le fait que toute personne possède la finalité du bonheur, l’égalité la garantie. Pour Aristote la loi est valable que si elle est correctement établie. C’est-à-dire sur légal et de l’égalité donc cette finalité du bonheur. L’égal correspond à une forme partielle de la justice. Pour Aristote, la justice égalitaire correspond à la justice spécifique.

1.2. La justice spécifique : l’égalité

Cette justice partielle va avoir deux formes, la justice distributive et corrective. La justice distributive est définie dans Ethique à Nicomaque (1130 b 30 – 1131 a1), c’est ce qui se divise. Le légal dans la justice distributive c’est la proportionnalité géométrique. On raisonne en termes d’ensemble, d’associations (gros aux gros, petit au petit). Dans la distribution il suffit de donner des choses égale à des personnes égales. Essentiellement ça concerne les honneurs (place dans la société) et les richesses. L’égalité devient proportionnelle (1131 a 15-20). Dans quatre termes, il faut que A corresponde à a et B à b. Globalement, vous allez essayer de penser l’équivalence. Il faut une égale distribution entre les personnes et entre les choses. Ici, l’important c’est de donné des choses égales à des personnes égales. Il y aura à la fin une inégalité entre les richesses et les honneurs. Dans le rapport de proportionnalité, les personnes sont égales, le rapport tend vers l’égalité mais ce qui est échangé est inégale car il n’y aura jamais d’égalité d’honneur et de richesses. Dans la proportionnalité il s’agit d’établir une valeur constante dans des évaluations toujours relatives.

Nous sommes dans une définition formelle de la justice. Elle ne tient que par son formalisme. C’est par cette forme d’égalité de rapport et dans l’inégalités d’échanger qu’il y a ici une justice. C’est la formation qui fait la justice peut importe la justice. Il ne saurait y avoir de satisfaction morale, de stratégie. Mais, comment sont décidés les parts respectives attribué à chacun ? Cela n’est pas déterminé. Si

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