Médias, opinion publique et crises politiques - Terminal

Esclozas Juliette TES2

Médias, opinion publique dans les grandes crises politiques en France de l’Affaire Dreyfus à la crise du 13 mai 1958.

Les médias font partie de notre quotidien et la République a appris à faire avec. Elle l’utilise pour contrôler les masses en mettant des informations à leur disposition.

A partir du XIXe siècle avec l’affaire Dreyfus et jusqu’à la crise du 13 Mai 1958, les divers médias utilisés peuvent alors être des outils menaçant pour l’Etat. Les médias parviennent à former et orienter l’opinion publique. Cette crainte de l’Etat vis-à-vis des médias accroît avec les crises politiques qui s’accompagnent souvent de contestation et de déstabilisation envers le gouvernement en place.

Les médias sont un moyen de diffusion écrit ou audiovisuel, ils sont vecteurs d’informations. Les médias de masse sont la presse (milieu du XIXe siècle), la radio (années 1920) et la télévision (années 1950). Ils effectuent un double rôle. Ils diffusent et amplifient une information, une idée, un discours et ils tentent d’influencer les individus et les citoyens. L’opinion publique est l’ensemble des idées, valeurs ou convictions communément admises par une population. Les médias et l’opinion publique s’influencent fortement durant les crises. Les crises politiques sont des moments de forte tension politique susceptible de mettre en danger un gouvernement ou le régime en place (exemple : l’affaire Dreyfus, la défaite de 1940).

Depuis les années 1898, la France a connu des crises politiques au cœur desquelles les médias et l’opinion publique jouent un rôle clé. Dans quelles mesures les médias et l’opinion publique influencent ils les crises politiques depuis l’affaire Dreyfus jusqu’à la crise du 13 Mai 1958 ?

Tout d’abord, il s’agira d’étudier les médias, l’opinion publique et crises politiques de 1898 à 1938. Ensuite, il s’agira d’évoquer les médias, l’opinion publique et les crises politiques pendant la Seconde Guerre mondiale. Et enfin, il s’agira de voir les médias, l’opinion publique et les crises politiques de 1945 à 1958.

I) Médias, opinion publique et crises politiques de 1898 à 1938.

A) L’âge d’or de la presse.

- Evolution technique de l’imprimerie : hause des tirages et baisse des prix.

- Développement des chemins de fer : meilleure diffusion des journaux, plus grandes superficies touchées, élargissement du lectorat potentiel.

-Loi 1881 (liberté de la presse) : valeur fondamentale de la République.

- 1914 : Première Guerre mondiale, la presse est contrôlée par l’Etat afin d’éviter une rupture entre le peuple et les dirigeants ainsi que les militaires. La crise politique est évitée au prix de la liberté d’expression. La censure est qualifiée de « bourrage de crâne ».

- 1er Septembre 1915 : apparition du Canard enchaîné. (Presse libre, anarchiste)

B) L’opinion publique s’affirme avec l’affaire Dreyfus.

- 1894 : Alfred Dreyfus condamné à tort pour un espionnage au profit de l’Allemagne.

- 13 Janvier 1898 : « J’accuse » de Emile Zola dans L’Aurore, obtention de la révision du procès.

- Division de l’opinion en deux camps : les Antidreyfusards et les Dreyfusards.

- Dreyfusards : mettent en avant la défense des droits de l’Homme et de la justice, ils soutiennent Dreyfus.

- Antidreyfusards : refusent un nouveau procès, ne veulent pas remettre en cause l’autorité de l’armée. (Ils sont antisémites ou/et nationalistes dans la majeur partie)

- 1899 : Dreyfus est gracié.

- 1906 : Il est innocenté et réintégré dans l’armée.

C) Le rôle des médias dans la crise du 6 février 1934.

- Décembre 1933 : la presse révèle un scandale politico-financier. A. Stavisky (banquier) a détourné 200 millions de francs avec la complicité du député-maire de Bayonne, du ministre des Colonies ainsi que certains directeurs de journaux.

- Janvier 1934 : Alexandre Stavisky est retrouvé assassiné.

- 9 Janvier 1934 : L’Humanité (journal de gauche, communiste) a pour gros titre « Le gouvernement se débarrasse de Stavisky en le faisant abattre à Chamonix ».

- 11 Janvier 1934 : L’Action Française (journal de l’extrême droite fondé par Charles Maurras) emploie comme titre de journal « A bas les ministres et les députés vendus ! Tous ce soir devant la chambre ! » ou encore « Le gouvernement de la Crapule » afin d’appeler l’opinion publique à réagir face au gouvernement. Ce journal évoque un crime contre les manifestants.

- Le Populaire : presse de gauche, dénonce une tentative de coup d’Etat d’inspiration fasciste.

- 6 février 1934 : Manifestation, la presse demande à l’opinion publique à se mobiliser contre le pouvoir en place.

- La crise a contribué à créer un fossé entre les républicains et les partisans du régime autoritaire.

- Les stations de radio sont sous le contrôle de l’Etat. Le 6 février la radio se tut sur les évènements, l’Etat l’empêche de diffuser les informations car elle influence trop l’opinion publique.

II) Médias, opinion publique et crises politiques pendant la Seconde Guerre mondiale.

A) La bataille de l’information pendant la Seconde Guerre mondiale.

- 1939 à 1945 : Seconde Guerre mondiale.

- Guerre des ondes entre de Gaulle et Pétain.

- Guerre des ondes : guerre psychologique menée par les radios afin d’informer ou de désinformer les auditeurs.

- Exemples de journaux : Paris soir (journal vichyste, collaboration) a pour titre « mesure prise dans l’intérêt supérieur du pays ». Libération (journal résistant) s’intitule « sabotez la conscription » ou « la jeunesse française répond merde ».

- Les médias au service de Vichy et des nazis : la censure revoit le jour en 1939.

- Presse en zone occupée : contrôlée par les Allemands.

- Presse en zone libre : contrôlée par Vichy et ses partisans.

-  17 juin 1940 : le maréchal Pétain annonce l’armistice à la radio.

B) Le rôle de la BBC dans la Résistance française.

- BBC : Fondée en 1922, c’est une société britannique de production et de diffusion de programmes de radio et de télévision

- En 1940 : elle ouvre ses ondes aux premiers résistants qui ont fui l’occupation allemande. Elle devient vite le rendez-vous quotidien des Français jusqu’à la fin de la guerre.

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