Médias et opinions publique dans les grandes crises politiques en France.
Cours : Médias et opinions publique dans les grandes crises politiques en France.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Félix Galy • 31 Mars 2016 • Cours • 1 174 Mots (5 Pages) • 1 137 Vues
Médias et opinion publique dans les grandes crises politiques en France
depuis l’Affaire Dreyfus
Problématique ( Introduction, voir PP)
- Comment médias et opinion publique interagissent-ils dans un régime démocratique ?
- Quels rôles jouent ils dans les grandes crises politiques françaises depuis 1890?
I/ Naissance des médias de masse et formation de l’opinion publique ( De la fin du XIXème siècle au début des années 60)
La presse quotidienne de masse se développe à la fin du XIXème siècle à la faveur de progrès technologiques, de l’urbanisation et surtout de l’alphabétisation générale.
Les premiers gouvernements de la IIIème République favorisent le développement de la presse en supprimant l’autorisation préalable des journaux par la loi du 29 juillet 1881.
Avec cette liberté, la presse d’opinion se développe et influe sur les débats politiques. C’est notamment le cas durant l’affaire Dreyfus (voir PP et dossier documentaire) entre 1894 et 1906.
Durant la première Guerre mondiale, au nom de l’unité nationale et de la non divulgation d’informations confidentielles, la presse française à l’exception du Canard Enchainé, transmet docilement les informations issues des cercles gouvernementaux et militaires.
Dans l’entre deux guerres, la presse écrite est un moyen d’expression de plus en plus utilisé par les intellectuels (Malraux, Gide, Camus, Martin du Gard, Sartre…) autour des questions qui agitent la période ( la montée du fascisme, le rapport à l’URSS, la question sociale en France…). La presse d’extrême droite alimente l’antiparlementarisme et l’antisémitisme.
Le développement de la radio caractérise aussi le paysage médiatique de cette époque. Elle est largement sous le contrôle de l’Etat et donc peu libre de son expression contrairement à la presse écrite.
Dans les cinémas, les films commencent à être précédés de reportages filmés qui ouvrent les français sur la pluralité du monde.
Enfin, la presse écrite recourt de plus massivement à la photographie. Le photo journalisme émerge avec ses vedettes tel Robert Capa.
Durant la seconde Guerre mondiale, le paysage médiatique reflète les divisions du pays.
Vichy contrôle une presse écrite et la radio officielle (Radio Paris).
Ces médias sont les courroies de transmission et des instruments de propagande du régime pétainiste.
A l’opposé se développe une presse clandestine dans la Résistance (Combat..) et à Londres la BBC ouvre son antenne à la France Libre (sur la question voir PP et dossier documentaire).
A la libération les journaux collaborateurs sont interdits. De nouveaux titres apparaissent comme le Monde fondé par Hubert Beuve Mery en 1944.
La période qui suit la SGM voit la montée en puissance des médias audiovisuels qui concurrencent la presse écrite dans son rôle d’influence de l’opinion publique.
La radio se développe avec l’apparition des radios périphériques (Radio Luxembourg, Europe 1) qui émettent depuis l’étranger et ne subissent pas de contrôle gouvernemental. Leur succès s’explique aussi par leur proximité avec l’auditeur auquel on demande son avis.
La création du transistor permet de faire de la radio un média mobile.
Ces transistors jouent un rôle non négligeable dans l’échec du putsch d’Alger en avril 1961 (voir PP et dossier).
Le premier journal télévisé date de juin 1949 en France mais il faut attendre les années 60 et la diffusion massive des postes de télévision pour voir ce nouveau média concurrencer sérieusement presse écrite et radio.
II/ L’opinion publique à l’ère des nouveaux médias (années 60 à nos jours)
Dans les années 60, la presse écrite est dépassée par la presse magazine
(L’Express, L’Obs, Elle…).
Les médias audiovisuels deviennent dominants, en particulier la télévision qui devient la première source d’information.
Le régime gaulliste
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