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Médias et opinion publique dans les grandes crises politiques en France depuis l’affaire Dreyfus

Étude de cas : Médias et opinion publique dans les grandes crises politiques en France depuis l’affaire Dreyfus. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  23 Juin 2018  •  Étude de cas  •  1 935 Mots (8 Pages)  •  791 Vues

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Partie 2…Chap 2  Médias et opinion publique dans les grandes crises politiques en France depuis l’affaire Dreyfus

Il s’agit ici de caractériser les interactions entre médias et opinion publique dans le cadre d’un régime démocratique               (les médias sont le reflet de l’OP mais peuvent aussi l’influencer c’est pourquoi le pouvoir cherche les maîtriser).

 Ainsi l’émergence de l’opinion publique est indissociable de l’avènement de la démocratie.

C’est à l’occasion des crises politiques (remise en cause des institutions, contestation des valeurs dominantes, rupture du consensus démocratique…seulement quelques exemples traités en classe qu’est mis en évidence le rôle des médias à la fois dans la formation et dans l’expression de l’opinion publique (affrontement et influence des forces politiques).

I-L’âge d’or de la presse écrite…l’essor de la radio 

La IIIème république met fin à la censure par la loi de 1881 sur la liberté de la presse.

Grâce à la généralisation de l’instruction primaire (du chemin de fer, de la baisse des coûts de fabrication) la presse écrite d’opinion et d’information devient un média de masse Docs p 98 En 1914 un adulte sur deux lit un journal.

Tandis que la radio jouera un rôle majeur à partir de 1940.

A-L’Affaire Dreyfus : l’affirmation d’une presse politique (comment la guerre de la presse a fait d’une erreur judiciaire une affaire d’opinion + engagement des intellectuels) Etude p 100-101

C’est la presse écrite qui révèle l’affaire Dreyfus : le 1er novembre 1894, « la Libre Parole » (journal antisémite) annonce l’inculpation du capitaine Dreyfus (officier alsacien et juif) pour espionnage au profit de l’Allemagne, il est condamné au bagne à perpétuité pour trahison et déporté à l’île du diable. Le 10 novembre 1896, « Le Matin » publie un fac-similé du bordereau (supposé être de la main du capitaine Dreyfus) qui est à l’origine de sa condamnation pour trahison…ce document permet ensuite l’identification du vrai coupable le commandant Esterhazy….

C’est surtout dans la presse que les deux camps : dreyfusards (croient à l’innocence du capitaine Dreyfus et placent les Droits de l’homme au dessus de la raison d’Etat) et antidreyfusards (convaincus de la culpabilité du juif Dreyfus, ils refusent de remettre en cause la justice militaire) s’affrontent et cherchent à mobiliser l’OP : le 13 janvier 1898, E. Zola publie J’accuse (lettre ouverte au président de la République) en Une du quotidien « L’Aurore » :il accuse l’armée d’avoir fait une erreur judiciaire…il sera condamné en février pour diffamation et s’exilera en Angleterre.      

 Le capitaine Dreyfus gracié par le président E.Loubet en septembre 1899, ne sera réhabilité par la C de Cassation qu’en 1906.

Pendant la 1ère GM, l’état de guerre justifie une très forte censure de la presse qui se contente de relayer les nouvelles officielles

 Doc 2 p 103  Editorial 1er numéro du Canard enchaîné

 B-La crise du 6 février 1934 : la presse contre le pouvoir (antiparlementarisme) Etude p 104-105

Au début des années 1930 : inefficacité du gouvernement face à la crise économique et  nombreux scandales comme l’affaire Stavisky : le 8 janvier 1934, A. Stavisky, escroc notoire responsable de la ruine des clients du Crédit communal de Bayonne est retrouvé mort. La version officielle est qu’il s’est suicidé, le « Canard enchaîné » publie en Une un article dont le titre est Stavisky se suicide d’un coup de revolver qui lui a été tiré à bout portant (il a été assassiné pour l’empêcher de compromettre ses appuis politiques et notamment C. Chautemps)

  défiance de l’OP vis-à-vis des hommes politiques, antiparlementarisme, dans un contexte de montée des totalitarismes en Europe, la presse d’extrême droite dénonce une République corrompue et incapable, et appelle à manifester, la manifestation du 6 février 1934 place de la Concorde dégénère en une violente attaque contre les forces de l’ordre qui protègent la Chambre des députés, les affrontements font 17 morts et près de 2000 blessés, le lendemain « Le Populaire » titre Le coup de force fasciste a échoué, alors qu’en Une de « l’Action Française » on lit Après les voleurs, les assassins --> démission du gouvernement Daladier et formation d’un gouvernement d’Union nationale.

Un nouveau média, la radio se développe,  il est d’abord étroitement surveillée par le pouvoir (Radio Paris présente les manifestants comme des repris de justice, les journaux de droite s’insurgent contre la TSFIO)….Cette crise conduira les forces de gauche à former un Front populaire contre le danger fasciste….

C-Pendant la 2ème GM : presse et radio outils de propagande Etude p 106-107

 Après la défaite française de 1940, radio et journaux sont des outils de propagande essentiels pour les nazis et le régime de Vichy mais aussi les armes de la contre-propagande de la Résistance.

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