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Les nouvelles routes maritimes de l'océan Arctique

Étude de cas : Les nouvelles routes maritimes de l'océan Arctique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Novembre 2022  •  Étude de cas  •  2 371 Mots (10 Pages)  •  384 Vues

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Les nouvelles routes maritimes de l'océan Arctique

 

problématique : Comment l'ouverture de nouvelles routes maritimes accroît-elle les enjeux géostratégiques et les rivalités de puissance en Arctique? p.52-53

 

https://www.vie-publique.fr/parole-dexpert/38548-arctique-nouvelles-routes-maritimes-nouveaux-enjeux-strategiques

(schéma) : http://www.observatoire-arctique.fr/economie/routes-maritimes-arctiques-enjeu-de-commerce-international-de-liberte-de-navigation/

 

I-ouverture nouvelle routes maritimes

 

ouverture du passage du nord-ouest (1903-1906)

[pic 1][pic 2]

La fonte de la banquise libère des espaces permettant aux bateaux de passer et créant ainsi de nouvelles routes maritimes.

C’est le cas des passages du Nord-Ouest et du Nord-Est de l’océan arctique qui permettent comme on peut le voir aux bateaux de réduire la distance entre le port de Tokyo et de Rotterdam par exemple. La route maritime du Nord-Est possède le plus grand potentiel, en effet il y a 30% de distance en moins entre les ports chinois et les ports d’Europe. En passant par l'arctique, un trajet de l'Asie à l'Europe durerait 18 jours au lieu de 30 actuellement nécessaire via le canal de suez. Ces passages réduisent donc beaucoup la distance, la durée de navigation mais aussi le coup 30% en moins, mais ceci seulement au cours de la période estivale, pendant 5 à 6 mois, dès qu’il recommence à faire froid l’océan se glace, comme on peut le voir sur la carte suivante, les bateaux ne peuvent donc pas passer. Pendant la période estivale, il n’est pas rare que les bateaux rencontrent de faible quantité de glace. La traversée s’avère donc dangereuse, des brises glaces sont obligatoires et des marins formés pour cette situation doivent être sur le navire. De plus pour les marins la traversée n’est pas simple, il fait très froid et très sombre. C’est un endroit isolé, s’il y’a un problème les secours auront du mal à intervenir et mettront plus de temps à intervenir c’est pour cela que les navires et l’équipage doivent être prêt à vivre jusqu’a 5 jours en autonomie en cas de naufrage. C’est à cause de ces risques qu’une navigation régulière est risquée.

Au cours de la période 1980-1999, la RMN a été accessible environ 45 jours par an, en 2020 c’était à peu près pareil. La durée d'ouverture de la route pourrait être allongée de 20 à 30 jours d’ici 2080. Par an il y a seulement une soixantaine de bateaux qui y passent et c’est l’équivalent du trafic quotidien du canal de Suez

Les bateaux doivent transiter par les eaux côtières russes car ce n’est pas possible ailleurs à cause de la glace mais une traversée hors des eaux russes sera peut-être possible dans 25 à 30 ans. Cependant il

n’est pas envisagé qu’on puisse passer par ces routes en hiver.

II-accroissement des enjeux

Dans l'arctique on estime que 30% de puits de gazs et 10% de puits de pétrole n’ont pas encore été découverts, l’arctique est appelé le “nouvel  eldorado de la planète”. En effet l’arctique est devenue un objet de convoitise en raison de ses ressources naturelles comme le pétrole, le gaz, les minerais.... Cette région du monde concentre 1/3 des réserves d'hydrocarbures de la planète et représente donc un potentiel économique majeur. La russie extrait de cette région 1/4 de son pétrol 80% de son gaz naturel et des minerais comme le nickel le cobalte et Moscou a investi plusieurs milliards de dollars pour développer ses sites d’extraction d’hydrocarbures, pour construire une flotte de brise-glaces dédiée et des infrastructures associées. Cependant, ces ressources restent pour l’instant difficiles d’accès et leur exploitation risquée en raison de la présence de la banquise, notamment pour le pétrole en cas de pollution.

En effet, le changement climatique est 2 fois plus élevé aux pôles que sur le reste de la planète. La fonte des glaces due au réchauffement climatique libère les routes surtout l’été.

Les navires qui empruntent la route du Nord-Est peuvent rencontrer de faibles quantités de glace au fort de la période estivale. Ils sont encore contraints de transiter dans les eaux côtières russes mais pourront sans doute naviguer hors des eaux de la zone économique exclusive (ZEE) sous contrôle russe dans vingt-cinq ou trente ans.

[La route maritime du Nord-est est celle qui représente le plus grand potentiel pour écourter les distances entre l’Europe et l’Asie. Elle permettra donc des économies de coûts de transport par rapport aux routes qui empruntent les canaux de Suez et de Panama. On parle de la règle des 30%, pour 30% de gain de distances entre les ports chinois et les ports européens et 30% de gain de coûts d’exploitation et de frais de soute (carburant).

Ces gains sont toutefois à nuancer. Ils ne sont valables que pour une période de moindre glace, c’est-à-dire cinq à six mois de l’année uniquement. Ces gains ne seront effectifs qu’aux seules conditions que les ports desservis soient ceux du nord de la Chine et ceux du nord de l’Europe. Dans les modèles de climat prévisionnels actuels, il n’y a pas de libération des routes maritimes envisagée en période hivernale.]

À l’exception des mers de Norvège et de Barents qui ne gèlent pas l’hiver, trois zones d’exploitation en environnement glacé génèrent pour l’instant la majorité du trafic maritime. Il s’agit, en mer de Pechora, des gisements pétroliers de Varenday. En presqu’île de Yamal, des terminaux gaziers de Sabetta et pétroliers de Novy ; en péninsule de Taïmyr, du charbon du port de Dikson et du port de Doudinka pour les mines de nickel de Norilsk.

Ces terminaux ont la particularité d’être exploités à de très faibles profondeurs contrairement au gisement très prometteur de Shtokman, abandonné en 2015, en raison des difficultés techniques d’extraction par grands fonds, loin des côtes et soumis à la dérive de la banquise la moitié de l’année.

 

Une autre menace pèse cette fois sur les peuples autochtones dont un  appelé les Nénètses, depuis presque 1000 ans, ce peuple nomade a réussi à préserver son mode de vie. Mais aujourd’hui, les Nénètses, une tribu du nord de la Russie, pourrait bien disparaître, victime de l’industrialisation massive des producteurs de gaz et de pétrole. Car sous leurs pieds, il y a de quoi chauffer la planète pendant 5 ans.

De plus, les passages de plus en plus fréquents de navires de croisière mettent en évidence l’impact négatif que peut avoir le débarquement d’une grande quantité de touristes dans des petits villages de quelques centaines d’habitants absolument pas préparés à ce déferlement. Le nombre de touristes, par voie de mer essentiellement, est deux fois plus important en Arctique qu’en Antarctique.

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