Les nouvelles routes de la soie

Exercice de composition sur les « routes de la Soie »

 La « route de la Soie » désigne un ensemble de routes commerciales utilisées pour l’essentiel de l’Antiquité à la fin du Moyen Âge entre l’Asie de l’Est (la Chine principalement, mais pas seulement) et l’empire romain puis les civilisations qui se sont succédé autour de la Méditerranée (empire byzantin, occident chrétien, monde musulman). Cette route commerciale, spécialisée dans les produits de luxe (soie, épices, matières précieuses, etc.) a décliné à la Renaissance à cause du renfermement de la Chine sur elle-même et de l’expansion européenne à travers les mers (Grandes découvertes, empires coloniaux). Depuis 2013, le président chinois Xi Jinping met en œuvre un projet de « nouvelles routes de la Soie » bien plus ambitieux que les anciennes routes de la Soie, puisque ce projet couvre l’Asie, l’Europe et même l’Afrique, à travers des routes terrestres et maritimes. Ce projet vise tout particulièrement à favoriser le développement de la puissance de la Chine aux échelles continentale et mondiale. Comment ce projet traduit-il les ambitions géopolitiques de la Chine et quelles en sont limites ? Dans un premier temps, il convient de décrire le projet tel que présenté et mis en pratique par la Chine, avant d’en indiquer les objectifs économiques et géopolitiques dans un deuxième temps. Un troisième temps est enfin consacré à l’examen des limites et des critiques sur ce projet et sa mise en place.

Tout d'abord, le projet des « nouvelles routes de la Soie » est la mise en place de nouvelles voies de communication mises en place depuis la Chine. En effet, de nouvelles routes ( ou autoroutes ) terrestres sont mises en place et relient la Chine avec l'Asie Centrale par le biais du corridor Chine-Asie Centrale, avec la Russie par le biais du Nouveau pont Eurasiatique et du corridor Chine-Mongolie-Russie ainsi qu' avec l'Europe ( Occidentale ) par le biais de routes ferroviaires notamment  avec la jonction Yiwu-Londres ( opérationnelle depuis 2017 ) qui passe par plusieurs pays d'Europe dont une nouvelle fois la Russie. Avec ce projet voient ou verront le jour de nouvelles routes maritimes dans le but de relier une nouvelle fois la Chine avec l'Europe mais aussi de relier la Chine vers l'Afrique qui sera un réservoir énergétique pour les nouvelles routes chinoises. Mais derrière ces routes là ce cache des objectifs bien plus stratégiques.

Ensuite, de cette nouvelle configuration orchestrée par la Chine va sortir des objectifs économiques et géopolitiques. Des objectifs économiques du fait que la Chine veut sécuriser ses exportations et approvisionnement en embarquant dans son vaste hinterland l'Asie centrale, du Sud-Est et du Sud, le golfe Persique, la Russie, l'Europe occidentale ainsi que l'Afrique de l'Est, tout en évitant d'éventuels pièges, obstacles ou blocus maritime en provenance des États-Unis. Le projet vise aussi à créer des corridors économiques dynamiques encourageants sa croissance ( ex : corridor Chine-Pakistan ). Des objectifs géopolitiques car le projet des « routes de la Soie » va permettre à la Chine de nouer des alliances politiques et diplomatique avec les États bénéficiaires des routes comme avec l'UE, la Russie ou encore avec l’Afrique de l'Est avec le Kenya. Ainsi, les ports de Djibouti, Mombasa et Dar es-Salaam en Afrique de l'Est vont drainer l’Éthiopie, le Kenya, l'Ouganda, le Sud-Soudan ou encore la Zambie. La Chine emploie tant d'efforts dans les objectifs géopolitiques du projet pour différentes raisons : premièrement pour isoler les États-Unis du projet, les priver à une participation à un grand commerce mondiale qui aurait pu leur apporter beaucoup d'argent ce qui va permettre à la Chine dans un deuxième temps de s'affirmer comme une puissance continentale et mondiale. Mais dans ce projet Chinois il n'y a pas que du positif et ce dernier va même se heurter à de nombreuses limites et critiques.  

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