Commentaire de texte Élévation
Commentaire de texte : Commentaire de texte Élévation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Colin Le Léannec • 18 Décembre 2019 • Commentaire de texte • 2 459 Mots (10 Pages) • 921 Vues
LE LEANNEC—HUPEL 1G1
Colin
Commentaire de texte
Élévation
Le XIXème siècle voit paraître un grand nombre d'auteurs romantiques qui voulaient, plus que la science et la raison, faire vouloir le sentiments et laisser place au mystère t au sublime. Ce mouvement s'oppose au parnasse. Né en 1821 à Paris et mort à l'age de 46 ans, Charles Baudelaire est un poète qui mêle l'émotion du romantisme et la formalisation du parnasse pour inventer la modernité. En 1857 Baudelaire connu son premier succès avec le recueil Les Fleurs du Mal qui, en plus de 20 ans d'écriture, lui valu un procès l'année même de sa publication et par la suite censuration de six de ses poèmes. " Élévation " est le troisième poème de la section Spleen et Idéal du recueil Les Fleurs du Mal après "L'albatros " qui relate la chute de l'auteur et le malaise qui le prend a vivre chez les hommes du commun. Voilà le poème inverse. Le titre est polysémique : l’élévation est un mouvement d'ascension et le résultat de cette action, est la supériorité dans le voce liturgique, le moment de la messe où le prêtre élève l'hostie.Ce poème est composé de cinq quatrains d'alexandrins aux rimes embrassées mettant en scène le mouvement d'élévation du poète qui vit dans un monde de deuil en connaissant une libération permise par le langage poétique. Mais alors comment Baudelaire s'envole-t-il après " L'albatros " ? Pour répondre a cela nous analyserons ce mouvement progressif d'élévation avant d'être attentif à cette confrontation entre Spleen et Idéal qui nous amène a une libération finale grâce a l'écriture poétique.
Ce texte est avant tout remarquable par la sensation de mouvement qu'il fait naître chez le lecteur. On distingue ainsi une forte utilisation du champ lexical du déplacement : « par delà » , « sillonnes » , « agilité » , « envole » , « plane » … Le mouvement est également évoqué par la gradation de la première strophe : on passe des « étangs » aux « vallées » , des vallées aux « montagnes » , des montagnes aux « bois » ,puis aux « mers » avant de dépasser les « confins » des « sphères étoilées »en passant par le « soleil » et les « éthers ». Tout au long du poème, de nombreuses indication de lieux maintiennent cette impression: « dans l'onde » , « bien loin de ces miasmes morbides » , « dans l'air supérieur » , « vers le champs lumineux et sereins » ...Mais la continuité du mouvement est surtout marquée par la syntaxe. En effet, les deux premiers quatrains ainsi que les deux derniers ne sont constitués que d'une seule phrase (soit trois phrases seulement dans le poème) , ce qui donne l'illusion d'un mouvement continu et sans interruption.
Cette évolution progressive est celle dune élévation caractérisée notamment par le champ lexical de l'au delà : « par delà » , « montagne » , « sphères étoilées ». On constate donc un déplacement vers le haut, l'auteur s'évade par élévation, ascension. D'autre part on retrouve un second camp lexical, celui de l'envol « envole-toi », « essor », « planer »). Ce dernier est accompagné par de nombreux enjambement qui amplifient le rime des vers : « Tu sillonnes....mâle volupté », « Heureux celui....lumineux et sereins »... Le poète semble vouloir rechercher un sentiment de liberté, de paix et de bonheur en s'échappant de la terre et de la société dans laquelle il se sent renfermer. « Mon esprit tu te meus », ici le poète s'adresse directement à son esprit en l'interpellant. Formellement, cette idée est renfoncée par un rythme toujours ternaire, caractéristique d'une ascension progressive. On en déduit l'élévation de l'esprit Cette opposition entre monde terrestre et monde céleste symbolise une opposition entre Spleen et Idéal.
Au cours du poème, Baudelaire mêle deux contradiction en confrontant le Spleen caractérisant la boue et la mal et l'Idéal représentant l'or et le paradis. Si cette opposition était spatiale dans le premier quatrain (monde terrestre/monde céleste), elle est plutôt physique et morale dans la suite du texte. Baudelaire alterne dans ces strophes représentation du mal et du paradis créant ainsi une série de dissemblance. Tout d'abord entre pureté et impureté : les « miasme morbide » s'oppose « au pure ». Puis entre lumière et ombre : les « espaces lumineux » contraste avec « l'existence brumeuse ». Et enfin entre le bonheur et la tristesse : la « volupté » , « Heureux » et « gaiement » contre « les ennuis e les vaste chagrins ». Le poète appuis sur certains termes grâce à l'utilisation de la diérèse (« purifier », « supérieur », « cieux ») de la sorte, il insiste et met en valeur l'Idéal. Mais cette utilisation de la diérèse a également pour effet d' accentuer le sentiment de longueur et d'ennuis du Spleen et le caractère inaccessible de l'Idéal
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