Commentaire de Texte le Loup et l'Agneau
Commentaire de texte : Commentaire de Texte le Loup et l'Agneau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Julie Dupont • 30 Décembre 2015 • Commentaire de texte • 2 504 Mots (11 Pages) • 1 726 Vues
Introduction
Le XVIIe siècle est marqué par l'éminent règne du roi Louis XIV. Jean de la Fontaine, auteur appartenant au classicisme, un mouvement littéraire qui vise à imiter les Anciens, va exprimer son désaccord avec la politique de son roi en utilisant à de nombreuses reprises l'allégorie des animaux. Ainsi, il critique la monarchie absolue et la justice arbitraire de l'époque de manière implicite afin d'éviter la censure. La Fontaine est caractérisé par ses fables simples en apparence mais qui s'avèrent complexes lorsque l'on pousse notre réflexion. Cependant, il est également l'auteur de contes licencieux. Entre 1668 et 1678, il publiera douze livres qui composeront Fables, une fable étant un court récit allégorique qui met généralement en scène des animaux afin d'instruire aux lecteurs une morale, telle la célèbre doctrine du XVIIe siècle "placere et docere", ce qui signifie "plaire et instruire", instruire avec le registre didactique de la morale et plaire grâce à l'utilisation du vocabulaire bestial. Néanmoins, La Fontaine ne suit pas toujours ce plan prédéfini : le plus courrament, la nécéssité d'instruire laisse place à une allégorie dévélopée et riche. L'un de ces livres, intitulé Le loup et l'agneau, conte l'histoire tragique d'un jeune mouton dévoré par un loup féroce. L'histoire se déroule dans une forêt, pres d'un cours d'eau.
Nous nous demanderons lors en quoi cet apologue montre le pouvoir absolu du roi au XVII. Nous verrons tout d'abord la confrontation des deux personnages puis nous étudierons la portée allégorique de la fable.
I) Confrontation des deux personnages
Cette fable met en scène deux animaux aux tempéraments bien distincts : le loup et l'agneau, qui discourent de manière vive. Cependant, on remarque un certain rapport de force interessant entre ces deux personnages
1) Le loup
L'un des protagonistes de la fable s'avère être un loup. D'emblée, après lecture de l'oeuvre, on constate une idée de supériorité du loup par rapport à l'agneau. Tout d'abord, au niveau de la repartition dans l'espace, étant donnée que l'agneau se situe "plus de vingt pas au-dessous" du loup, ligne quinze, mais aussi au niveau de la hiérarchie animale. En effet, l'agneau s'incline devant la loup qui se délecte de ce pouvoir. Cette idée est renforcée par le fait que ce dernier tutoie le jeune mouton; il ne le considère donc pas comme un être d'une réel importance qui mériterait d'être vouvoyer mais comme quelqu'un se situant dans l'échelle animale bien en-dessous de lui. On illustrera cette idée grâce aux citations ligne sept "qui te rend si hardi", ligne dix-huit "tu la troubles" et ligne vingt-deux "si ce n'est toi". Par la suite, on remarque le champ lexical de la haine avec les expressions ligne huit "cet animal plein de rage"et ligne onze "colère" mais aussi dans la manière dont il mange l'agneau. En effet, cet acte cruel est tout à fait représentatif de la personnalité du loup, c'est à dire un animal féroce qui laisse court à ses pulsions agressives, voire cruelles. La violence même de cette bête est marquée par son arrivée brutale, soulignée par le passage au présent de l'indicatif, ligne cinq "un Loup survient à jeun". Par la suite, nous pouvons remarquer un certain dédain du loup puisant envers le bébé mouton. Ainsi, le loup serait caractérisé par son côté bestial, tout à l'inverse de l'agneau.
2) L'agneau
Le second protagoniste de cette fable est un jeune mouton. Dès le début, nous remarquons une certaine douceur, une certaine innocence chez cet animal, renforcée par le cadre idyllique, voire paradisiaque de l'endroit où il se trouve. Ce fait est bien illustré par "le courant d"une onde pure" ligne quatre. Il ne souhaite gener personne ni être la cause d'un conflit, mais aimerait juste se désalterer. Ainsi, il est très respectueux du loup qu'il vouvoie. On notera cette idée à travers les expressions aux lignes dix "que votre Majesté" et dix-sept "je ne puis troubler sa boisson". L'innocence de l'agneau est caractérisé par son jeune, principalement du fait qu'il "tette encor sa mère" ligne vingt et un, et qu'il est son unique enfant "je n'en ai point" ligne vingt-trois. Ces expressions sont également la preuve que c'est une bête honnête, qui n'a aucune volonté de mentir afin de survivre. Il joue la carte de la vérité, qui malheureusement s'avère être la mauvaise étant donée la fin tragique de l'agneau. Mais c'est à se demander s'il y avait une bonne réponse aux attentes du loup. L'image de l'agneau qui de dégage de cette fable n'est pas sans rappelé la vicime sacrificielle, une allusion à la Bible. Après une lecture plus aprofondie de la fable, un sentiment de compassion atteint le lecteur. Effectivement, la personnalité innocente et bienvaillante de l'agneau pousse le lecteur a avoir de la pitié pour ce pauvre animal sans défense, attaqué par le loup féroce. De plus, sa fin dramatique soulignée par l'expression "sans autre forme de procès" à la dernière ligne de la fable, donne une impression d'une cruaute démesurée de la part du loup ce qui incite le lecteur a éprouvé un sentiment négatif vis-à-vis de cette féroce bête. Cette multitude d'émotions est due à un discours vif mais deséquilibré duquel se dégage un certain rapport de forces entres les deux personnages.
3) Discours vif mais deséquilibré
La plus grande partie de la fable est rédigée sous forme d'un discours direct. Ce choix permet de rendre plus vivant le récit et ainsi d'insister sur les faits et les personnalités des personnages. L'annonce de la morale des les premiers vers a pour but d'interpeller le lecteur et de capter son attention pour la suite de la fable. On comprend cette idée au vers deux "nous l'allons montrer tout à l'heure". On comprend alors la volonté de La Fontaine de démontrer un fait grâce à la logique et à la raison. Il utilisera d'ailleurs le schéma typique de la falbe : la situation initiale, du vers trois à six, les péripéties, du vers sept à vingt-neuf, et la morale, du premier vers au second. Jean de La Fontaine est un classique, il imite les textes de l'Antiquité pour rechercher
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