Commentaire du discours de Badinter, du 17 septembre 1981.
Commentaire de texte : Commentaire du discours de Badinter, du 17 septembre 1981.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Hugo Dalban • 9 Novembre 2016 • Commentaire de texte • 643 Mots (3 Pages) • 8 236 Vues
Commentaire du discours du 17 septembre 1981 de
Robert Badinter contre la peine de mort
Grâce à un discours mêlant les registres conceptuel, factuel et surtout émotionnel, Robert Badinter, le 17 septembre 1981, a littéralement exécuté la peine de mort. Un plaidoyer retentissant contre "une justice qui tue". Les députés, traités comme des jurés d'assises, ont voté ici en leur âme et conscience... Convaincus par un tribun hors-pair. En septembre 1981, après avoir, au cours de sa carrière d'avocat pénaliste, sauvé la tête de six hommes, Robert Badinter se présente au Parlement pour demander l'abolition de la peine de mort. Il est donc interressant de nous poser la question suivante quels sont les arguments utilisés par Robert Badinter dans ce discours contre la peine de mort ?
Nous verrons dans un permier temps que Badinter parle d'une justice d'expiation , puis dans un second nous verrons que Badinter dénigre cette justice qu'il qualifie lui même de « criminel », une justice d'élimination.
1/ Une justice d'expiation
- Badinter parle de sacrifice expiatoire, en effet Badinter nous montre qu'il comprend cette exigence de la justice et cette conviction des victimes à s'assurer que le coupable ne reliterera pas les actes commis, de par cette argumentation Badinter nous démontre que malgré le fait que la victime semble apaiser la justice par cet acte commet elle même un autre malheur, crée elle même une souffrance similaire a celle connu de la victime, de plus la justice détruit tout espoir de rachat et par conséquent détruit toute forme de vie, de pensée, d'émotions du coupable avant même la mort de ce dernier. ( « Que le crime soit le point de rencontre, le lieu géométrique du malheur humain. »)
- Badinter définit finalement cette justice d'expiation comme une vengeance personnelle des proches de la victimes. Il nous montre que ce raisonnement de justice est puéril bien qu'il le comprenne et que ce raisonnement de vengeance privée n'est pas le synonymes du progrès de la justice a travers les millénaires. Afin de rendre la justice plus juste que jamais il explique qu'il faut faire passer ce sentiment de vengeance personnelle après et n'attendre q'une justice ne rajoutant point de malheur en ce monde.
- C'est pourquoi Badinter qualifie finalement cette justice d'expiation , comme une justice criminel, une justice d'élimination.
2/ Une justice d'élimination
- Il explique désormais que tué le coupable par simple vengeance ne fait pas partie du code d'honneur de la justice française (« Notre justice, et c'est son honneur, ne tue pas les déments »), mettant directment en cause les valeurs qui fonde cette justice et son expérience au fil des siècles qui comme le dit Badinter ne lui a finalement pas aidé à évoluer, et continue à semer plus de malheur que le criminels n'en crée c'est pourquoi Badinter parle d'une justice d'élimination, une justice qui tue en non connaissance de cause, et c'est ce qu'il dénonce comme intolérable.
- Sur la fin de cet extrait Badinter achève de convaincre ces interlocuteurs en les rangeant de son coté et en leur donnant une certaine responsabilité dans le progrès de la justice, notament grâce a la répétition du groupe de mot « demain, grâce à vous » qui suscite le sentiment d'une nouvelle ère, une nouvelle ère qui donnera a la justice un nouveau visage celui d'une justice qui ne sera pas criminel, qui n'aura pas la vocation de tuer, qui ne sera plus une anti-justice mais une justice qui sera au « service » de la France.
C est grâce a cet ensemble d'arguments que Badinter reussira a faire abolir la peine de mort en 1981, avec 161 voix contre 126 sur 288 votants sénateurs.
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