Commentaire de texte sur Le volontaire et l'involontaire de Paul Ricœur.
Commentaire de texte : Commentaire de texte sur Le volontaire et l'involontaire de Paul Ricœur.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ghani38 • 30 Janvier 2016 • Commentaire de texte • 1 182 Mots (5 Pages) • 3 170 Vues
Commentaire de texte sur Le volontaire et l'involontaire de Paul Ricœur.
Le philosophe Paul Ricœur dans le texte, le volontaire et l'involontaire, extrait de Philosophie de la volonté, nous explique qu'il est difficile d'être soi-même face aux autres. Car le « on » nous empêche d'être ce que nous sommes, et de pouvoir nous affirmer en tant que « je » impliquant notre responsabilité dans nos opinions et engagements. Il veut nous démontrer la difficultés à s'opposer au discours commun, et à la violence que peut provoquer cette révélation de nous même. Que signifie être soi-même ? Nos actes font de nous ce nous sommes. Mais est-il possible d'être nous-même face aux autres ? Arthur Rimbaud a dit : « Je est un autre ». Être confronter à autrui ne nous change t-il pas déjà ? Avons-nous la possibilité d'affirmer notre individualité ?
Tout d'abord, Paul Ricœur exprime dans cette extrait l'influence que notre entourage peut avoir sur nous. Cette influence qui nous fait nous oublier nous même. Il utilise les termes « commun sommeil ». Être et grandir dans les coutumes de nos origines, sans réfléchir sur celle-ci, nous ferait-il oublier qui nous sommes ? Elle arrive à nous faire nous oublier nous même, ce qui est une facilité et un confort mais aussi l'oublie de notre individualité. Nous devenons «on» dans cette foule. Ce « on » impersonnel qui nous englobe dans une vie que nous finissons par subir. Nous sommes alors comme l'auteur le dit : « Aussi bien la vie avec l'autre peut-elle être notre commun sommeil, notre similaire abolition dans le « On » anonyme », nous sommes comme endormi dans ce monde. Il démontre la difficulté à s'affirmer, s'affirmer c'est sortir de soi. Et pour cela nous devons nous montrer, nous réveiller de cette endormissement sociale .
Pourtant comme le dit Martin Heidegeer « C'est à partir et à l’intérieur du « on » que de prime abord, je suis donné à moi-même ». Nous faut-il donc au départ être ce « on », pour arriver à être soi-même ensuite. Nous avons besoin des autres pour nous épanouir, le regard des gens est important et nous sommes ce que nous représentons. L'homme ressent la nécessité de se sentir apprécier. S'oublie-t-on alors pour être ceux que l'on attend de nous ? Être soi-même sans autrui est sans doute un leurre.
Toutefois, l'affirmation de sa personne semble pour Paul Ricœur d'une certaine violence, se mettre en avant, prendre le risque de se confronter à l’incompréhension de notre entourage, être capable de se confronter à l'avis des autres qui encore peut nous fragiliser dans nos valeurs. Les valeurs qui souvent viennent de nos parents, nous ne pouvons les rejeter facilement, nous évoluons tous dans les traditions de notre communauté. Comme l'exprime le philosophe par ses mots : « L'affirmation de soi est alors le geste de sortir, de se montrer, de se porter et d'affronter. » Le terme « affronter », choisi par le philosophe appuie sur la difficulté de s'affirmer. Il démontre bien l'effort que cela peut-être de s'exposer à la critique avec la possibilité de la remise en question que l'on peut éprouver dans cette situation de confrontation.
Aussi quand Michel de Montaigne, dans Les essais, critique notre manque de discernement face à des rituelles qui nous sont étrangers, la complexité à s'opposer aux usages du pays d’où nous sommes. « Comme de vrai, il semble que nous n'avons autre mire de la vérité et de la raison que l'exemple et idées des opinions et usances du pays ou nous sommes. » Il est encore une fois exprimer la difficulté à prendre du recul face à la différences qui nous gène et nous fait peur. Nos coutumes
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