Commentaire de texte, Pape François, Lettre encyclique Laudato si, n°106
Dissertation : Commentaire de texte, Pape François, Lettre encyclique Laudato si, n°106. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar luvanouk • 21 Avril 2021 • Dissertation • 1 210 Mots (5 Pages) • 722 Vues
DS 2.
Commentaire de texte :
Le problème fondamental est la manière dont l’humanité a, de fait, assumé la technologie et son développement avec un paradigme homogène et unidimensionnel. Une conception du sujet y est mise en relief qui, progressivement, dans un processus logique et rationnel, embrasse et ainsi possède l’objet qui se trouve à l’extérieur. Ce sujet se déploie dans l’élaboration de la méthode scientifique avec son expérimentation, qui est déjà explicitement une technique de possession, de domination et de transformation. C’est comme si le sujet se trouvait devant quelque chose d’informe, totalement disponible pour sa manipulation. L’intervention humaine sur la nature s’est toujours vérifiée, mais longtemps elle a eu comme caractéristique d’accompagner, de se plier aux possibilités qu’offrent les choses elles-mêmes. Il s’agissait de recevoir ce que la réalité naturelle permet de soi, comme en tendant la main. Maintenant, en revanche, ce qui intéresse, c’est d’extraire tout ce qui est possible des choses par l’imposition de la main de l’être humain qui tend à ignorer ou à oublier la réalité même qu’il a devant lui. Voilà pourquoi l’être humain et les choses ont cessé de se tendre amicalement la main pour entrer en opposition. De là, on en vient facilement à l’idée d’une croissance infinie ou illimitée, qui a enthousiasmé beaucoup d’économistes, de financiers et de technologues. Cela suppose le mensonge de la disponibilité infinie des biens de la planète, qui conduit à la “presser” jusqu’aux limites et même au-delà des limites.
Pape François, Lettre encyclique Laudato si, n° 106
Dissertation 1 : L’art est-il nécessaire ?
Dissertation 2 : La réalité se laisse-t-elle connaître par la raison ?
Commentaire de texte, Pape François, Lettre encyclique Laudato si, n°106
Dans son ouvrage La Nouvelle Atlantide, Bacon décrit une civilisation imaginaire et utopique, c’est-à-dire une représentation d’une possibilité de la condition humaine avec certains éléments crédibles pouvant se réaliser dans le futur. C’est dans cette œuvre utopique qu’il écrit alors p.107 « La fin qu’on s’est proposée dans notre fondation est de connaître les causes, les mouvements et les vertus
- secrètes que la nature renferme en elle-même et de donner à l’empire de l’esprit humain toute l’étendue qu’il peut avoir. ». A travers cette citation on comprend donc qu’il traite de l’exploitation de la nature par l’homme ainsi que du progrès des technologies afin d’y parvenir. C’est également le cas
du Pape François dans sa lettre encyclique, objet de notre explication, qui utilise des notions similaires, bien que l’œuvre de Bacon fût publiée en 1624, il y’a plus de quatre siècles. Il évoque la relation entre
- le progrès technologique et l’humanité. On se demande alors si l’évolution, la conception de cette relation de l’homme avec la nature et la technologie est toujours la même. L’auteur défend l’idée selon laquelle ce rapport a évolué négativement avec une conception négative du progrès. Le texte s’ouvre
alors sur l’exposition de ce problème ainsi que la conception évoquée (l.1 à 6), poursuit avec l’ajout de l’aspect expérimental du développement technologique (l.6 à11) puis l’auteur définit l’évolution du
- rapport entre l’homme et la nature (l.11 à 19) et termine par en expliquer les conséquences (l. 19 à
26). En expliquant ce texte, on peut se demander quels sont les répercussions de cette conception négative et monotone du progrès technologique.
Le Pape François commence alors par exposer le problème, selon lui « fondamental ». Il trouve
- que la façon dont l’homme s’est occupé de ce développement des technologies représente un paradigme, soit qu’un seul modèle basé sur un fondement défini permet d’interpréter ce progrès et qui, n’était pas celle à adopter. Dans la phrase suivante, il introduit deux éléments : le sujet et l’objet. On détermine que le sujet est le développement technologique qu’exerce l’humain sur l’objet « qui se
trouve à l’extérieur » (l.6). L’extérieur signifiant ici la nature. Il explique que l’homme a porté sur le
- sujet un regard « unidimensionnel » et s’est focalisé dessus sans prendre le temps d’examiner d’autres manières de procéder. Il détermine également un mécanisme expliquant une conception monotone : l’humain s’empare de l’objet, la nature et en prends possession pour créer le développement de la technologie. Dans cette logique on comprend que la relation entre l’homme et la nature pour
améliorer la technologie est vu négativement par l’auteur. Elle suscite un problème et a sûrement eu 30 une grave influence sur la nature.
Par la suite, apparaissent des termes scientifiques afin d’illustrer ce qui se trouve entre la technologie et la nature. Ces derniers sont « processus logique » et « élaboration de la méthode scientifique […] [l’] expérimentation ». Les mots « processus » et « méthode » mettent en place une succession d’expériences faites sur l’objet par le sujet. Le Pape rajoute alors que cette succession est
...