Commentaire de texte de « Gracchus Babeuf, ‘Lettre aux patriotes d’Arras’ (septembre 1795) »
Commentaire de texte : Commentaire de texte de « Gracchus Babeuf, ‘Lettre aux patriotes d’Arras’ (septembre 1795) ». Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Julija Jovicic • 2 Décembre 2020 • Commentaire de texte • 1 151 Mots (5 Pages) • 2 163 Vues
Le texte étudié est un extrait des « Lettres aux patriotes d’Arras » de Gracchus Babeuf datent de fructidor An III au moment de la soumission de la Constitution de 1795 au référendum. Gracchus Babeuf, né en 1760, est un révolutionnaire français à l’origine de la doctrine « babouviste », surement considéré comme l’ancêtre du communisme. Il est à l’origine de la conjuration des égaux mise en place dans le but de renverser le Direction. Inspiré de Rousseau, il est également un ancien partisan des jacobins et des Montagnards et contre la réaction des Thermodoriens. Il sera guillotiné le 27 mai 1797.
Dans sa deuxième lettre aux patriotes d’Arras en date du 18 fructidor An II, il expose sa haine et son mécontentement face à la nouvelle constitution. Il s’agit de celle du 22 aout 1795. Dans ce texte, l’auteur présente la Constitution de l’an III comme une réhabilitation d’une forme de Monarchie et une fin des droits fondamentaux contrairement à la Constitution de l’an II. Le caractère partisan de cette lettre accentue la pensée de Gracchus quant à la durée de vie du Directoire, qui ne dépasse pas quatre ans, et relève de réelles défaillances. Le Directoire est consacré par la Constitution du 5 fructidor An III et est mis en place à la suite de la Convention qui durera jusqu’au 26 octobre 1795. La première République crée va subir des poussées royalistes et jacobines car le régime était jugé comme suffisamment républicain selon eux. Le Dictatiore laissera place au Consulat de Napoléon Bonaparte après un coup d’État le 18 brumaire An III.
Le régime dictatorial est le premier à consacrer la République. Mais la Constitution de l’An I était la véritable première constitution républicaine malgré la Terreur. Néanmoins elle fut considérée comme un idéal démocratique mais les constituants de 1795 ne la prend pas comme modèle. Il est important de se demander en quoi la Constitution du 5 fructidor An III prend-elle le contre-pied de celle de l’An I. Ces rédacteurs de la Constitution du 5 fructidor An III ont permis aux inégalités sociales et de droit de faire surface ( I ) et ont mis en place un régime politique quasi-dictatorial ( II )
Le principe d’égalité atténuer par la Constitution de l’An III
Dans sa lettre, Gracchus commence par énoncer le droit de vote et par conséquent la citoyenneté avec la notion de l’éléctorat-fonction ( A ). Mais cet écrit dénonce également le traitement de faveur exécutable aux directeurs ( B ).
L’éléctorat-fonction marqué par le suffrage censitaire et intellectuel
Tout d’abord, l’auteur se réfère aux articles 8 et 16 du titre II de la Constitution de l’An III. Ils sont relatifs à l’état politique des citoyens. La notion de citoyenneté véritable n’est pas accessible à tous bien que la souveraineté réside dans l’universalité des citoyens. L’article 8 distingue une condition, l’individu doit payer ce que l’on appelle une « contribution directe, foncière ou personnelle ». En d’autres termes, pour exercer les droits civiques, un cens est imposé. Toutefois, le droit de vote est refuser pour les individus ne sachant pas écrire. Cela concerne beaucoup de personnes et permet de distinguer des citoyens passifs des citoyens actifs. C’est pour cela qu’il s’agit d’un électorat-fonction et non un éléctorat-droit. Pour finir, L12, « les riches et les gens d’esprit seront seuls la nation » s’oppose à la Constitution de l’An I concernant la citoyenneté de tous.
À cette époque, l’inégalité du droit de vote se retrouve consacrée par le droit et se pursuit par une inégalité sociale.
B. Le traitement de faveur des membres du Directoire
Babeuf
...