Commentaire de texte sur la lettre du compte Cavour
Commentaire de texte : Commentaire de texte sur la lettre du compte Cavour. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar yehe • 11 Janvier 2024 • Commentaire de texte • 3 388 Mots (14 Pages) • 219 Vues
L’historienne française Anne-Marie Thiesse dit que « la véritable naissance de la nation est le moment où une poignée d’individus qui se déclarent existants et entend le prouver ».
La lettre à M. le comte de Cavour, président du conseil des ministres, à Turin, par le comte de Montalembert, Paris, Charles Douniol, 1861 est le titre de ce commentaire. L’auteur de cette lettre n’est autre que le comte de Montalembert, nommé Charles Forbes RENÉ (1810-1870). Le comte de Montalembert était lors de 1830 favorable à la chute du roi Charles X (1824-1830) ayant, selon lui, rompu et pas respecté la charte de 1814. Il est un fervent pratiquant du christianisme catholique, cela se comprend par sa rencontre en Irlande de Daniel O'Connell, le fondateur de l’association catholique, “Catholic Association. Il sera chef des catholiques libéraux, dont pair en France et occupera le fauteuil 21 à l’académie française. En 1829, il atteindra par son point de vue, « la liberté et la foi triomphantes, ainsi qu'une victoire pacifique, fondée sur le droit et non sur la violence ». (source: journal « L’Avenir »12 déc. 1830)
Il nous fait part de son opinion adressé au comte de Cavour, Camillo Cavour, est dit (patriote), devenu homme d’État auprès du royaume du Piémont. Il sera entouré d’un contexte révoltant des idéologies patriotiques envers les armées de Napoléon Ier, ou naîtra plusieurs mouvements influençant dans ses futures collaborations et décisions. Telles que le « carbonarisme » (1806-1815) puis (1815-1821). Mais aussi sous la « jeune-italie » de Mazzini (1837 & 1843-1844). Il occupera le poste de président du Conseil des ministres du Royaume d'Italie (1861).
La lettre de Montalembert n’est pas la seule connue, jouant le rôle d'échange d’opinion entre une personnalité importante d’Europe voire influençable. Il y a l’exemple de : « Lettre de Montalembert sur l'Insurrection Polonaise ». La lettre faisant référence à ce commentaire, montre des caractéristiques manuscrite. Il s’agirait d’un recueil voire un livre faisant par des opinions et du point de vue du comte, plus exactement un ensemble d'extraits de cet ouvrage s’adressant au comte de Cavour.
Il est publié par Charles Douniol, un journaliste et libraire-éditeur, étant l’auteur du « Correspondant ».
En 1861, le royaume d’Italie naît sous le règne du roi Victor-Emmanuel II, (1861-1878). C’est aussi l’année de publication de la lettre adressée au comte de Cavour.
Aujourd’hui, nous pouvons nous confronter à cette lettre opposant la réponse du comte de Montalembert sur les décisions stratégiques et politiques mise en place par le comte de Cavour afin d’unifier l’Italie.
En quoi les choix stratégiques d’unification de l’Italie, par Cavour, opposent l’Europe dans un conflit politico-religieux ?
Afin de répondre à cette problématique de commentaire, nous y répondrons en trois parties;
Premièrement, comment fait-elle référence d’un théâtre d’affrontements entre les grandes puissances ?
Deuxièmement, comment amène-t-elle l’idée que Rome et Venise sont importantes dans le projet de Cavour ?
Et pour finir, une confrontation idéologique entre deux personnalités sur l’unification italienne ?
Cette lettre reprend un message d’opinion autour des affirmations de Cavour lors du « Parlement de Turin »(l.2), c'est la chambre des députés constituant le sénat du royaume. La lettre est un échange laissé par Montalembert, qui cherche à la publier afin d'éclaircir les paroles de Cavour qui le cite « On m’assure que c’est […] le droit de vous répondre devant lui »(l.14-19). C'est un échange très explicite, cherchant à dissocier les paroles du comte de Cavour, qui exprime sa volonté de se battre tandis que l’Europe ne considère pas les revendications du Piémont, sur une Italie unie. En 1814, lors du traité de Vienne, et de la destitution de Napoléon Ier, la Pologne n’a pas voulu mettre l’Italie sur une monarchie, car cela aurait demandé de céder des terres et des territoires. L’Italie ne sera considérée par les historiens modernes que comme un terrain de jeu pour l’Europe à cette époque. Des conflits éclateront, que ce soit des guerres entre le royaume du Piémont contre l’Autriche, de la France contre l’Italie, qui au passage aura destitué l’Italie du titre de roi, par Napoléon Ier. « Le sang français a été versé par vos ordres »(l.21). En fin d’avril 1859, l’Italie nécessitera l’aide militaire française quand le comte de Cavour forcera une guerre avec l’Autriche, le Piémont fera face aux attaques et conquêtes des autrichiens. « Le Piémont ose tout, la France permet tout, l’Italie accepte tout, l’Europe subit tout » (l.62-63), cette affirmation démontre très bien que le comte de Cavour a cherché à réaliser ses objectifs en suivant l’atout stratégique militaire que Napoléon III, lui offrait. On comprend que le comte de Cavour va chercher d’aboutir ses objectifs d’une Italie unie, par la guerre, par le conflit. Tout cela va créer des tensions en Europe, susciter des conflits violents que l’Europe ne tolère pas. « Cette force, je le reconnais, ne couvre pas des causes égales ». (l.73), l’Autriche utilise des ballons dirigeables à des fins militaires pour contre-attaquer Venise par des bombardements. Pour le cas de Venise, nous en reviendrons plus tard dans une autre partie. On comprend que Rome joue un rôle essentiel et majeur pour le christianisme européen, étant considéré comme « berceau de la chrétienté ». Pourtant les français (surtout les monarques et empereurs) ont, depuis Clovis Iᵉʳ (481-511), un sentiment de supériorité sur la religion. C’est pour un de ces facteurs, que la France interviendra par une aide militaire.
Un appuie francais important pour le Piémont. Une France chrétienne, dont Montalembert fait partie. Cela aura pour objectif, la défense du pouvoir pontifical qui s’oppose aux stratégies d’unification de Cavour. « Vous êtes pour les États centralisés; je suis pour les petits États indépendants »(l.53-53). Cette citation reflète très bien comment les décisions de Cavour ont amené cette rapidité d'événements qui ont bouleversé l’Europe. Une dimension en tension qui cherche à défendre, un « pouvoir pontifical »(l.81), pouvoir reconnu au pape pour diriger et guider les pèlerins du christianisme catholique attitré à l’élu democratique entre évêques, du descendant du pouvoir de l’apôtre Pierre. « Nous, Français, nous catholique du monde entier, nous faisons grand sacrifice à l’indépendance du pouvoir pontifical »(l.80). En aidant le partie de Cavour, Montalembert affirme que Napoléon III a endossé le rôle d’abandonner Rome sur son symbole de capital du christanisme mais comme capital d’un État à soutenir comme un nouvel État. On sait que grâce à cette alliance , la France a pu récupérer la Savoie et Nice, ont perdu d'obtenir des victoires qui ont permis l’annexion de la Lombardie. Deux camps se forment, ceux en accord avec Cavour et sa stratégie et l'autre, constitué de ceux ne désirant pas laisser Cavour agir, le jugeant dangereux pour l'harmonie de l’Europe. On comprends que part « le sang français a été versé par vos ordres »(l.21), que Cavour n’a pas fait qu'utiliser les forces militaires qui se proposent à lui, mais les a plus utiliser comme ressources lui permettant de changer et rivaliser avec les puissances ennemis, et cela même si « Ce sont bien là des étrangers , mais ils sont forts »(l.66) ou « Devant le droit vous avez passé outre; vous hésitez devant la force »(l.71). C’est dans cette optique nous chercherons à comprendre par Montalembert, se qui pouvez nécessité l’aide étrangère face aux puissances autrichiennes.
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