Texte : Lettre de Fulbert de Chartres

T ravaux diri gés d’Hist oire des ins ti tut ions p ubli ques avant 1789 – Séance n°4

Exercice : Commentaire de texte.

Modèle de subdivision rédigée.

Texte : Lettre de Fulbert de Chartres.

I – La description de l'engagement du vassal (l. 1 à 15)

(Chapeau) Fulbert de Chartres consacre le début de sa lettre à la description de l'engagement du vassal. Il commence par expliquer comment s'opère cette entrée en vassalité (A), puis il précise les conséquences de cet engagement en éclairant les obligations du vassal (B).

A- L'entrée en vassalité : le serment de fidélité (l. 1 à 3)

Fulbert de Chartres écrit que « celui qui jure fidélité à son seigneur » doit respecter un certain nombre de principes. Fulbert insiste sur le serment, sans évoquer l’hommage, non seulement parce qu’il est homme d’Eglise, mais sans doute parce que la tradition de fidélité est mieux ancrée dans le Midi.

[DEVELOPPEMENT : Détailler ces cérémonies : hommage ; serment de fidélité]

(Transition) Dans cette lettre, l’auteur passe sous silence le formalisme imposé par le contrat. En revanche, il détaille longuement les obligations nées du serment de fidélité qui sont à la charge exclusive du vassal.

B- Les conséquences de l'entrée en vassalité (l. 3 à 15)

Précisant les obligations pesant sur le vassal suite à son entrée en vassalité, Fulbert de Chartres met tout d'abord en évidence les obligations négatives que le vassal s'oblige à respecter. En effet, le vassal doit s’abstenir de nuire à son seigneur, qu’il s’agisse de son intégrité physique : « Sain et sauf, afin qu’il ne cause pas quelque dommage au corps de son seigneur » ; qu’il s’agisse de ses prérogatives :

« Honnête, afin qu’il ne porte pas atteinte aux droits de justice de son seigneur ou aux autres prérogatives intéressant l’honneur auquel il peut prétendre » ; ou encore qu’il s’agisse de ses biens : « Utile, afin qu’il ne fasse pas de tord aux possessions de son seigneur. » Toutefois, il insiste sur le fait que les abstentions de nuire ne sont pas suffisantes.

Fulbert de Chartres va ainsi faire apparaître le lien étroit qui existe entre la détention du fief et le service positif. Il écrit que « ce n’est pas ainsi qu’il mérite son fief, car il ne suffit pas s’abstenir de faire le mal, mais il faut faire le bien ». Les obligations positives consistent pour le vassal à fournir « à son seigneur le conseil et l’aide ». Le premier devoir mentionné par Fulbert de Chartres est le conseil (consilium). Il se subdivise en service de cour et en service de justice. Il s’agissait initialement du service auquel les grands du royaume étaient tenus envers le roi carolingien. Fulbert reprend cette pratique et la fait désormais correspondre au nouvel ordre seigneurial. Le service de cour oblige le vassal à conseiller le seigneur dans la gestion et le gouvernement de la seigneurie. Le service de justice, pour sa part, implique

...