Situation de communication du module 5

Mme B est âgée de 84 ans, veuve et mère de deux filles qui sont très présentes ainsi qu’une nièce qui l’est également. Mme B est atteinte de démences et une amputation de la jambe gauche. Mme B est semi autonome et très communicante. Je ne rencontre aucune difficulté, elle est ouverte à tous les soins que je lui prodigue, elle me disait « fait ce qui te semble le mieux pour moi ». Je passe des moments agréables en sa compagnie elle me relate sa petite histoire du temps où elle était contre-maître dans une fabrication de pinceaux.

Dès mon arrivée l’équipe me confie 3 patients. Je prends des initiatives et je me sens tout de même confiante, l’équipe soignant m’ont mis tout de suite à l’aise, forte d’une expérience de 4 années en tant qu’ASHQ en EHPAD.

Je me rends donc dans la chambre de Mme B afin d’effectuer mes soins.

Je suis entrée dans la chambre, en souriant, en me présentant d’une voix douce et rassurante,

Je me met à sa hauteur en lui expliquant que j’allai l’accompagner pour effectuer sa douche…

Mme B est très contente de me voir, je l’accompagne dans sa mise en place de sa prothèse de jambe qu’elle met de manière habituelle puis je l’accompagne jusqu’à la salle de bain. Mme B se met alors à pleurer, avant de commencer la douche elle raconte qu’elle ne veut pas quitter le service et qu’elle sera triste à l’idée de ne plus me revoir. Il va sans dire qu’il est très difficile moralement de lui dire qu’elle ne me reverra plus à moins que je ne parte dans l’établissement dans lequel elle sera envoyée. J’avais l’impression d’être inutile dans son état. Avant de commencer le soin, j’ai pris un instant pour lui parler et la rassurer.

Juste le fait de s’arrêter de parler et regarde peut-être un signe d’écoute et peut rassurer la patiente. Je garde toute mon attention sur ce qu’elle dit et j’examine attentivement ses propos et je fais en sorte qu’elle puisse me faire confiance ainsi qu’elle s’ouvre à moi en lui racontant un épisode de ma vie sur quelques angoisses que j’ai pu avoir dans le passé. Car elle m’a dit « je suis vielle, même peut être folle ! alors ne fait pas attention sur ce que je dis ». C’est à ce moment-là que je me suis permise de raconter un peu mon vécu, c’est un moyen pour moi comme pour elle de dédramatiser la situation.

Elle est restée tellement concentrer sur ce que je lui raconte, qu’en l’espace d’un instant elle a oublié ce petit moment d’angoisse. Puis elle a ajoutée « comme quoi la vie n’est pas rose pour tout le monde ».

Ayant un sens de l’humour assez particulier, je lui ai dit que « le rose n’est pas ma couleur préféré ». Nous avons ris quelques instants puis elle a fini par me dire « tu sais, heureusement que tu es là, ça faisait si longtemps que je n’ai pas ris autant ».

Je poursuis la conversation et je lui révèle que de là ou je travaillé avant de venir ici, ils me surnommé « le clown » ! j’ai cette particularité de redonné le sourire aux autres. Elle me dit « cela se voit sur ton visage, tu dois être quelqu’un d’exceptionnel ». Je la valorise en lui disant qu’elle aussi est quelqu’un d’exceptionnel, nous avons tous ce côté un peu « clown » en nous.

Et

...