Relation Communication Module 5 Aide Soignat
Commentaires Composés : Relation Communication Module 5 Aide Soignat. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar elo_81 • 3 Mai 2015 • 5 052 Mots (21 Pages) • 2 866 Vues
Relation Communication Formation Aide Soignante
Publié le 17 février 2013 par Yannick Le Goff
MODULE 5 Relation Communication Formation Aide Soignante. Promotion Nantes 2011/2012, par Sophie Durand
QUI ES-TU, TOI ? INTRODUCTION
Dans le cadre de ma formation d’aide soignante au sein de l’Institut de Formation des Métiers d’Aide, je suis amenée à effectuer des stages dans différents services (médecine, chirurgie..).
De formation administrative, le milieu médical et paramédical du côté soignant m’est totalement inconnu. Mon premier stage est donc une prise de contact, une première approche qui va me permettre d’appliquer la théorie, et de me confronter à une nouvelle réalité professionnelle qui sera mienne par la suite.
Les stages ont un rôle essentiel dans l’intégration et le réflexe du geste professionnel. Ils permettent également de trouver sa propre authenticité en tant que futur professionnel soignant.
Ce premier stage intervient dans la continuité de cinq semaines de théories sur les concepts et bases du fondement de ce nouveau métier. L’intégration de la communication, l’accueil, le non-jugement, l’acceptation de l’autre…, que ce soit envers les soignants ou avec les patients est donc très importante.
Je vais vous parler d’une situation vécue lors de ce stage. D’une part, je vais vous décrire cette situation. Je vous expose ensuite mon ressenti face à celle-ci, ou j’en dégage des éléments qui me questionnent et me permettent d’analyser, de poser et proposer un autre regard sur l’approche de cette première expérience parmi mes nouveaux pairs.
DESCRIPTION DU RECUEIL DE LA SITUATION
Au cours de ma formation je dois effectuer plusieurs stages. Le premier se déroule durant quatre semaines dans un service de chirurgie dépendant du CHU, au sein d’un unité de transplantation.
Au cours de la première semaine je fais la connaissance du personnel et des patients. Je découvre le fonctionnement du service, le planning, et un « Jargon »( 1) professionnel utilisant des abréviations inconnues pour moi. Je dois absorber un flux d’informations, découvrir des pathologies que je ne connaissais pas, des techniques de soins en réelles et différentes façons de les faire.
Selon mes horaires j’assiste aux transmissions (2) qui se déroulent dans la salle des soins, le matin dès 6 h 45, ou en début d’après-midi à 13 h 45. C’est au cours de celles-ci qu’à plusieurs reprises, je suis étonnée par des « commentaires » entendus concernant certains patients.
17 octobre , premier jour de stage il est 13 h 4 environ, je suis en présence des deux infirmières et des deux aides soignantes du matin, ainsi que deux infirmières et deux aides soignantes du soir. Je découvre alors ce que sont les transmissions. Les infirmières du matin relatent à l’équipe du soir « l’histoire du patient, ses antécédents médicaux, chirurgicaux, les faits de la nuit passée, de la matinée, les interventions et action effectuées auprès de ces derniers, ainsi que les examens passés ou à venir… etc ». De leur côté, les aides soignantes rapportent oralement les faits constatés lors de leur service.
J’apprends qu’il n’y a que six patients sur les dix lits de l’unité. Commence alors l’énumération de chaque patient… Sur les sic, seule une jeune fille Mademoiselle D est au trois quart autonome, les autres le sont entièrement. Arrive le tour de Mademoiselle D. qui a subi une greffe de cœur en urgence suite à une intervention prévue et qui s’est mal déroulée. « T’inquiète pas c’est une gentille fille, pas facile pour elle avec tout ce qui lui est arrivé… Tu vas quand même être surprise, elle est tout menue et poilue comme un mec, voire un singe ! » me dit une des aides soignantes.
Après décision collégiale l’équipe souhaite que je m’occupe de cette dernière : c’est mon premier patient.
Vient le tour de Monsieur T 36 ans arrivé dans le service depuis un peu plus de trois mois en attente d’une greffe de cœur. Une aide soignante me le décrit alors à voix basse : « alors lui c’est un illuminé qui parle à ses anticorps… Il se croit supérieure à tout le monde, c’est tout juste s’il nous apprendrait pas notre métier…. Si j’avais le choix je ne le mettrai même pas en liste d’attente pour une greffe au vu de ce qu’il s’est fait il ne le mérite pas. A se demander ce qu’il se fera lorsqu’il aura un nouveau cœur… ! »
Deuxième semaine, lundi 24 octobre, l’infirmière de nuit lors des transmissions signale qu’il y a eu une « remontée » dans l’après-midi du vendredi 21 : une dame de 53 ans, greffée du cœur suite à une amylose héréditaire (3). Il est environ 7 h 00 lorsque j’entends une aide soignante, présente lors de l’arrivée de cette dame, me dire : « tu vas voir, elle n’a pas l’air simple celle-là, plutôt du genre bêcheuse mais alors… ! en arrivant dans le service en fauteuil, jl’ui parle, elle répond même pas, genre rien à faire, avec son portable dans les mains à « textoter »… ! »
On me propose alors de prendre en charge cette nouvelle patiente, qui perfusée et « scopée » (4) a besoin que d’une aide partielle, car elle s’est vite « remise » de son opération.
Quatrième semaine et dernier jour de stage. Mercredi 9 novembre, 6 h 45, toujours comme à chaque transmission : l’infirmière de nuit et son binôme aide soignante, les infirmières, les aides soignantes du matin et moi-même sommes dans la salle de soins.
Transmissions faites pour chaque patient tel un rituel bien déterminé…. Arrive le tour de Monsieur V 38 ans, greffé des poumons et admis dans le service suite à un contrôle en hôpital de jour, ou il a été constaté une baisse significative de ses « EFR » (5). Il présente également d’importants oedèmes au niveau des membres inférieurs et supérieurs, et une insuffisance rénale. Soudain une aide soignante sort à haute voix : « haaa nooon, pas lui ! il est revenu ce râleur. Il va encore nous faire « chieré à lui laver le « cul » après chaque selle !!!! il est vraiment pas aimable ce type…. Pffff… !! » M. V est déjà connu du service, il y est passé avant et après sa greffe.
Une autre aide soignante porte son regard vers moi et dit : « dommage que tu ais fini ton stage, c’est le genre de truc qu’on laisse et délègue au stagiaire pour se faire la main… ». (Rire général !).
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