Module 5 " Relation-communication "
Cours : Module 5 " Relation-communication ". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar oceane0000007 • 25 Août 2013 • Cours • 2 907 Mots (12 Pages) • 3 055 Vues
INTRODUCTION
Dans le cadre du Module 5 « Relation-communication » de la formation d’Aide-Soignante, je vais vous présenter une situation qui m’a interpelée lors de mon troisième stage en Psychiatrie.
J’ai étudié les notions de communication, de relation et d’écoute à l’école. Cependant, ces notions prennent tout leur sens lors de mes stages.
Les évènements se déroulent lors de ma première semaine de stage.
C’est la première fois que je découvre ce milieu et j’appréhende énormément d’affronter le handicap.
La résidente avec qui j’ai partagé ce moment est atteinte d’infirmité motrice cérébrale.
Par souci de confidentialité et pour respecter le secret professionnel, je l’appellerai Mme M.
Je vais commencer par décrire la situation de communication qui m’a interpelée, je décrirai ensuite la pathologie de la résidente. Puis j’analyserai ce qu’il s’est passé. Enfin je me questionnerai sur ce que j’aurais pu faire de façon différente. Je finirai par une conclusion.
SITUATION
C’est le quatrième jour de ma première semaine de stage.
Madame M a 29 ans. Elle mesure 1m60 et pèse 43 kilos. Elle a les cheveux châtains, coupés courts. Elle a les yeux noisette, la peau claire et porte des lunettes. A cause de son handicap elle a des difficultés à se mouvoir, elle est aphasique et ne communique qu’avec des pictogrammes rangés par thèmes dans son classeur.
Tous les matins une aide-soignante fait des petits groupes pour chaque aide-soignante. J’avais donc moi aussi mes trois patients. Ce matin-là c’était la première fois que j’avais Madame M dans mon groupe. Après avoir demandé quels soins il fallait lui apporter je me dirige dans la chambre de Madame M, un peu angoissé car je ne la connaissais pas du tout. Il est 8h.
Je frappe à la porte de Madame M, rentre dans sa chambre, lui dit bonjour. Elle est réveillée et contente que quelqu’un vienne l’aider à se préparer. Je me présente, elle sourit. A première vue elle ne parait pas dérangée par le fait que ce soit moi, stagiaire qu’elle ne connait pas, qui s’occupe d’elle ce matin.
Je l’aide à s’assoir sur son lit, lui mets ses pantoufles et l’accompagne aux toilettes.
Je la raccompagne ensuite dans sa chambre afin de l’aider à faire sa toilette et à s’habiller.
J’essaie de communiquer avec elle, mais je ne sais pas trop comment m’y prendre. Je lui pose des questions fermés afin qu’elle n’ait pas trop de difficultés à me répondre par un signe de la tête, un sourire ou une grimace.
Je commence mon soin, en lui proposant le gant afin qu’elle se lave elle-même le visage. Elle le prend, commence à se laver puis s’énerve et me rend le gant. Je lui tends à nouveau le gant en lui disant d’essayer à nouveau. Elle s’impatiente et me rend à nouveau le gant. Je n’insiste pas et lui fait intégralement sa toilette. Jusque-là tout se passait bien, elle souriait, rigolait quand je lui parlais des activités de l’après-midi. Mon angoisse commençait à s’atténuer.
Puis vint le moment de l’aider à s’habiller. Ses vêtements étaient préparés sur le bord du lavabo. Je l’aide à mettre son soutient gorge, son t-shirt, sa culotte et son pantalon.
Au moment de lui mettre son pull, elle s’énerve, rouspète, tape du pied. Je me demande ce qu’il ne va pas, en lui demandant si c’était le pull qui ne lui convenait pas. Sans réponse. Elle continue à s’énerver, à gémir et à s’agiter ce qui me fait un peu à paniquer car je n’arrive pas à comprendre ce qu’elle veut.
Je suis en plein désarroi. Je lui emmène son classeur qui était à côté afin qu’elle m’éclaircisse. Elle le jette par terre. Je lui demande une nouvelle fois si c’est le pull qui ne lui convient pas, elle me répond « oui » de la tête. Je lui demande de me montrer ce qui ne lui plait pas ou ce qu’elle voudrait. Elle me montre du doigt son placard. Je l’ouvre et lui demande ce qu’elle veut. Elle s’énerve et s’impatiente de nouveau en tapant du pied et en insistant avec son doigt. Elle était un peu loin de son armoire, remplie de vêtements et je n’arrivais pas à comprendre exactement ce qu’elle voulait et plus elle s’énervait plus je paniquais.
A force de lui montrer toutes les piles de son armoire j’ai fini par savoir ce qu’elle voulait : un gilet. Je l’aide à l’enfiler.
Je termine mon soin par un brossage de cheveux, un petit peu de parfum et m’apprête à l’accompagner déjeuner quand Madame M s’énerve de nouveau. Je fais demi-tour et lui demande ce que j’ai oublié. Elle ne me répond pas et reste statique devant moi en me fixant dans les yeux. Je regarde autour de moi pour essayer de voir si j’avais oublié de faire quelque chose. Je ne vois rien. Je lui redemande de m’accompagner en lui tendant la main mais elle ne la prend pas et s’impatiente.
Je suis mal à l’aise, gênée, presque honteuse de ne pas arriver à comprendre ce qu’elle veut. Je suis complétement perdue.
Elle me montre alors son cou, je lui demande si elle veut des bijoux et elle me répond « oui ». Je lui mets alors un collier qu’elle choisit, un bracelet et lui demande si c’est bon. Elle me dit « non » de la tête et s’impatiente à nouveau. Je pensais avoir fait ce qu’elle voulait. Mais quelque chose n’allait pas, je ne comprenais à nouveau pas son souhait.
Complètement désarçonnée je décide d’aller chercher une aide-soignante pour me venir en aide. Je n’avais pas mis les bons bracelets et dans le bon ordre.
Une fois que tout est rentré dans l’ordre Madame M a retrouvé le sourire, m’a pris par la main et m’a emmené jusqu’à la salle à manger afin que je lui prépare son petit déjeuner.
PATHOLOGIE
Pour faire une bonne analyse, il faut d’abord connaitre la maladie de la résidente ainsi que les symptômes.
Madame M est atteinte d’infirmité motrice cérébrale. Un handicap qu’elle a contracté à la naissance suite à des difficultés lors de l’accouchement. Elle a été privée d’oxygène ce qui a endommagé son cerveau.
Les conséquences de son IMC sont l’aphasie,
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