Exemple de situation relationnelle module 5

Situation relationnelle

        Madame M est une personne âgée de 75 ans qui est arrivée en service SSR (soins de suite et de réadaptation), le 17/10/2010, pour difficulté à la mobilisation après une fracture tassement L1.

C'est une personne de petite taille qui mesure 1,50 m pour 85 kg. Elle se trouve dans une chambre double, côté porte.

        Ce jour-là, sa voisine est absente et il n'y a pas de visites auprès d'elle.

Il est 15 h 20 et je finis mon service dans quelques minutes.

Madame M appuie sur sa sonnette afin de demander de l'aide. Je réponds à l'appel et après avoir toquer, j'entre, referme la porte derrière moi, et demande à la patiente ce qu'elle désire. 

A ce moment là, Madame M est dans son lit, en position demi assise, sans draps ni couverture sur elle. Elle porte une chemise de nuit a fleurs violette et possède une couverture chauffante dans le dos, mise auparavant par la kinésithérapeute. Elle a  devant elle, une tablette avec des magasines non ouverts, la télévision est éteinte.

Elle me dit qu'elle a trop chaud et me demande d'ouvrir sa fenêtre. De plus, elle trouve que ses habits et la chambre semblent couvrir une odeur de défécation car sa voisine utilise souvent la chaise percée dans la pièce. Le soleil tape fort dehors, et, avec son accord, j’entre-ferme un volet et entrouvre une fenêtre.

Je me déplace au pied de son lit, sur le côté gauche, face à la patiente, les bras le long du corps, en lui demandant si cela lui convient. Elle me répond positivement, se remontant tant bien que mal dans son lit pour se redresser et, m'indique qu'elle ne sait pas si elle y serait arrivée seule car elle se sent petite et costaud.

Je pose alors mon regard dans le sien et entame une discussion en lui notifiant que chacun est comme il est : que je suis mince et grande et que cela peut tout autant être un handicap pour moi, ne serait-ce que pour m'habiller.

Madame M se sent écoutée, et à cet instant, m'informe qu'elle était professeur de couture pendant 8 ans et qu'elle a effectué son brevet à Périgueux. Elle s'achetait souvent du tissu pour se fabriquer des vêtements ou en faire à ses amis ou sa famille, mais elle m'affirme également que son mal de dos ne s'est pas arrangé avec toutes ses années en position assise.Ses mains suivent souvent ses paroles.

Nous échangeons davantage pendant plusieurs minutes, quand soudain on frappe à la porte.

 L'assistante sociale ramène sa voisine de chambre et nous sommes donc interrompue dans notre conversation. Madame M finit la fin de sa phrase par un « enfin, voilà », suivant du regard les personnes entrée dans la chambre, ce qui me signale la fin de la communication, étant donné que nous ne sommes plus seules. Elle me remercie davantage pour cette entretien qui lui a passé le temps.

Je souhaite une bonne fin d'après-midi à ces deux personnes et quitte la pièce après un dernier sourire échangé avec Madame M.

        Suite à notre notre discussion, j'avais ainsi pu voir dans ses yeux mais aussi par son sourire que je lui avait apporter un peu de compagnie, étant donné que, précédemment, elle semblait se sentir seule et s'ennuyait.

J'étais très émue que ma présence ait pu lui procurer quelques instants de bonheur et très contente d'avoir, enfin, pu partagé un moment convivial avec une malade.

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