Situation Relationnelle

Un matin, je frappe à la porte de la chambre de Madame P. avant d'entrer, pour annoncer ma venue afin de respecter

l'intimité de la patiente, représenté par l'espace de sa chambre. En la regardant, pour créer un contact, je suis

avenante et d'humeur joviale, pour mettre en confiance la patiente et l'inviter à entrer en communication avec moi,

et lui souriant je lui dis : "Bonjour Madame P." ce qui est une formule de politesse standard, ici appuyé par la

verbalisation de son nom de famille afin de l'impliquer dans la relation que je tente d'instaurer avec elle. A ce

moment là, je me trouve à environ 2 metre d'elle, on parle alors de distance sociale qui est la distance des relations

professionnels. Dés mon entrée dans la chambre, je constate que la patiente est prostrée dans son lit, et j'observe

que le plateau de son petit déjeuner est intact. Madame P. lève à peine les yeux vers moi, je vois que son visage

est fermé, cela signifie une communication non verbale signe de repli sur soi, je décèle alors que la patiente est

préoccupée, cependant elle établit quand même la communication en me répondant "bonjour". Je continue alors en lui

disant que ça n'avait pas l'air d'aller. Je sens alors un moment d'absence, puis nous restons dans le silence pendant

quelques secondes, puis elle me dis avec un ton triste, qu'elle n'a pas bien dormi, qu'elle s'inquiéte pour son avenir,

de son retour à domicile, son fils et sa soeur lui manque, et ne veut décevoir personne, elle a l'impression de ne

pas évoluer dans le service. En restant dans le respect et l'intimité de Madame P., je reste silencieuse afin de lui

laisser la place de s'exprimer, je la laisse parler et acquiesce. Je suis dans l'écoute active qui permet au soigné

de se sentir écouté, de se sentir en confiance cela favorise la communication. Lorsque Madame P. prend fin à la parole

je reste encore silencieuse, je cherche un peu mes mots, je me laisse le temps de gérer mes propres émotions ainsi

que les siennes, afin de considérer la situation dans la globalité, puis je dis : "Madame P., je comprend que vous

ayez peur". Elle s'assoit sur son lit, face à moi, je prend alors la chaise à 1 métre de moi, et je m'assied prés

d'elle, tout en respectant la juste distance. Elle me prend la main, me la serre, je la regarde, je vois des larmes

couler. Je prend sur moi même afin de ne pas faire ressentir mon emotion face à la patiente. Quelques secondes aprés,

je lui remémore son évolution durant le service depuis le mois d'avril.

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