Service de soins palliatifs

Lieu : Mon stage se déroule dans un service de soins palliatifs situé à Caen. Il a une capacité d’accueil de 21 patients.

Présentation de la situation vécue ou de l’activité réalisée par l’étudiant :

Cette situation se déroule durant la prise en charge de Mr.V, 85 ans, présentant un glioblastome c’est-à-dire une tumeur cérébrale maligne et indiqué étant en fin de vie. Il est arrivé depuis le 27/12/2019 dans le service. Sa femme est présente à ses côtés tous les jours du matin au soir. Depuis le début de la prise en charge de Mr.V, les soignants lui ont mit une protection d’emblée, or la femme de Mr.V n’estimait pas que celui-ci était incontinent. Mr.V est alité mais celui-ci a encore de nombreuses capacités motrices. Lorsque celui-ci appelait pour demander l’urinal, les soignants lui répondait « vous avez une protection, faite dedans on vous changera après ». Mr.V a alors indiqué qu’il trouvait ça « dégradant » et qu’il avait l’impression d’être « traité comme un enfant ». Puis il s’est mit à pleurer. Les soignants présents avec moi sont sortis de la chambre en disant « vous appelez avec la sonnette qu’on vienne vous changer », sans rien d’autre. Je suis restée dans la chambre avec Mr.V et sa femme afin de discuter et j’ai pris le temps de proposer l’urinal au patient et de l’accompagner pour la première « expérience » : expérience réussie. Seulement, les autres fois, les soignants ont eu le même discours et Mr.V a du éliminer dans ses protections à de multiples reprises.

Remarques, questionnements :

Je me suis demandée s’il était normal d’ordonner au patient de faire ses besoins dans la protection étant donné que celui-ci est conscient, cohérent et peut se débrouiller seul si nous lui donnons le matériel nécessaire.

Est-ce parce que nous sommes dans un service de soins palliatifs que nous ne devons pas continuer à maintenir l’autonomie de la personne ?

Concernant mon ressenti personnel, j’ai trouvé ça injuste et dommage de ne pas préserver l’autonomie du patient, je pense qu’il faut les aider et les accompagner à effectuer les soins de la vie quotidienne mais ne pas les laisser glisser et les entrainer « vers le bas ». Cela me parait normal d’aider les patients à aller jusqu'au bout de leurs facultés.

Difficultés, points à approfondir, réajustements envisagés :

Dans une telle situation, je me suis demandée comment nous pouvions laisser un patient en train de pleurer et disant qu’il se sentait « dénigré » et « traité comme un enfant » seul. Cela relève-t-il de notre rôle propre de continuer à maintenir l’autonomie d’une personne ? L’hospitalisation étant déjà une étape difficile, je pense que nous devons faire le maximum pour assurer le confort du patient et répondre à tous ses besoins.

Analyse : recherche de connaissances appropriées, propositions d’hypothèses...

Je sais que l’hospitalisation est déjà inévitable dans la perte d’autonomie du patient mais je pense qu’il faut prendre le temps et avoir l’envie d’adapter l’environnement et les soins au patient

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