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Enjeux éthiques, juridiques est sociétaux des TI - TN3

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Par   •  13 Juillet 2017  •  Étude de cas  •  3 409 Mots (14 Pages)  •  963 Vues

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Question 1

  1. Dans le texte Une concurrence des fabricants en matière d’ordinateurs écologiques, plusieurs solutions proposées par les trois fabricants les plus connues sont exposées. Il est question du  programme de recyclage de Dell, sans toutefois développer davantage. Bien sûr, le recyclage peut être une solution à envisager, mais sans de plus amples explications, il s’agit d’un moyen et non d’une fin en soi. Apple, pour sa part, propose le retrait des matières toxiques entrant dans la composition des pièces d’ordinateurs. Alors qu’Apple s’attaque à la pollution environnementale de l’intérieur, HP s’en préoccupe plutôt de l’extérieur en fabriquant «des emballages sans danger pour l’environnement» et dans le cadre d’une campagne verte, a fait valoir aux utilisateurs d’ordinateurs l’intérêt écologique  (réduction des émissions de carbone et économie d’énergie) d’éteindre son ordinateur à la fin d’une journée[1].

On peut lire dans Du green IT aux SI éco-responsables que la «démarche […] consiste à consommer moins», faisant valoir «un fonctionnement global en boucle fermée (vers le 100% recyclable, éco-conception, mutualisation, réutilisation, modularité, …)[2]». Quatre pistes de réflexion (dont 3 peuvent être vue comme de véritables solutions) sont proposées pour s’inscrire dans une démarche SI éco-responsable, soit l’allongement de la durée de vie des produits, la révision des besoins tels que l’impression et le développement de moyens incitatifs pour que les fournisseurs offrent des solutions vertes performantes répondant aux besoins de la clientèle.[3]

Berhault, dans son témoignage Les technologies de l’information au  service du développement durable évoque les bourses des déchets en ligne comme étant un exemple favorisant le développement de l’écologie industrielle. Il évoque aussi la géolocalisation comme moyen d’optimiser les déplacements et ainsi réduire la pollution.

  1. Plusieurs des solutions proposées précédemment viennent appuyer les propos de Rodhain et Fallery.

La mauvaise hypothèse du « zéro papier »

L’un des aspects importants que prônait l’industrie informatique à ses débuts était la réduction, voire la disparition du papier. Les ‘prophètes’ des années 80, qui croyaient que le papier ne serait plus qu’une «curiosité historique» dans une société postindustrielle, se sont bien fait avoir. En 1986, il se consommait 3 fois plus de tonnes de papier qu’en 1956 (22 tonnes contre 7), laissant croire que l’initiative proposée dans Du green IT aux SI éco-responsables de revoir les besoins, dont les besoins en impression, afin de réduire l’impact des TI sur l’environnement, ferait une différence si elle était massivement mise en application dans les organisations du monde.

Bien que bénéfique par sa seule réduction, la consommation de papier s’inscrit dans une démarche plus large. L’objectif «papier zéro» va au-delà du gaspillage, il implique de réduire drastiquement les coupe à blanc et la consommation industrielle faite de la forêt – les poumons de la planète – par l’homme. Moins de coupe égale moins de machinerie polluante détruisant l’habitat naturel de diverses espèces. Bref, un win win pour l’homme et son environnement.

La mauvaise hypothèse d’une faible consommation électrique et d’une faible empreinte carbone

Contrairement à ce qu’on aurait pu croire au tournant du millénaire, la consommation électrique des TI et leur empreinte de carbone sont beaucoup plus élevées que prévu. Ce mythe de la faible consommation électrique des outils informatiques modernes vient donc corroborer la nécessité de la campagne publicitaire verte de HP, qui conseille aux utilisateurs d’éteindre leurs ordinateurs à la fin de chaque journée puisqu’ils consomment étonnamment plus que ce que la croyance populaire veut.

Au Québec, l’accessibilité à l’hydroélectricité et le faible coût de la facture[4] rendent bien abstraite la perte énergétique causée par des ordinateurs en veille sur de longues périodes. Changer les mentalités se fait lentement et cette démarche de réduction de la consommation d’énergie doit s’inscrire dans une démarche plus large, puisqu’à elle seule, elle ne parviendra pas à modifier son impact sur l’environnement.

L’initiative verte de HP de mettre sur le marché des emballages sans danger pour l’environnement, par leur volonté d’optimiser le transport et réduire les émissions de gaz carbonique[5]

La mauvaise hypothèse sur les déchets des produits « immatériels »

«[L’] industrie de l’immatériel, du savoir, de la connaissance[6]» que devait être l’industrie informatique s’est finalement révélée être une grande productrice de déchets. L’illusion de l’immatérialité des TI vient supporter les solutions proposées dans Du green IT aux SI éco-responsables, qui suggère d’allonger la durée de vie des produits. En allongeant la durée de vie d’un produit, cela suppose qu’il se retrouvera à la décharge moins rapidement. Il s’agit toutefois d’une solution temporaire qui ne fait que retarder l’inévitable : la production de déchet, supposément immatériels.

Lorsqu’une compagnie qui développe, vend, répare et supporte des ordinateurs et des produits et services liés à leur utilisation[7] prône comme solution écologique son solide programme de recyclage, c’est que clairement, l’immatérialité de l’industrie électronique n’est qu’un mythe. Il est louable qu’une compagnie d’aussi grande envergure[8] déploie autant d’efforts pour «devenir l’entreprise technologique la plus verte de la planète», mais cela signifie que l’industrie informatique, de sa production à sa consommation, produit une grande quantité de déchet. Évidemment, qu’une compagnie qui emploie plus de 100 000 employés se donne comme objectif d’entreprise d’être la plus verte, ça ne peut qu’être bénéfique pour tous. Et l’impact des politiques internes de la compagnie aura certainement des répercussions sur plus que simplement ses employés.

Apple, par sa volonté de réduire les matières toxiques de ses ordinateurs et d’en faire la gamme la plus verte, vient aussi prouver que l’industrie informatique n’est pas immatérielle, puisque ses composants polluent abondamment.

L’informatique comme moyen de préserver l’environnement

L’informatique permet, de diverses manières, de préserver l’environnement. Deux des solutions présentées par Berhault s’alignent directement avec cette hypothèse de Rodhain et Fallery, soit les SIG et l’Internet des objets. Contrairement à la mauvaise hypothèse de la substitution des technologies pour les déplacements, la géolocalisation permet réellement d’augmenter l’efficience des déplacements. Les GPS ont d’abord permis à ceux qui n’ont pas le sens de l’orientation de se retrouver sans tourner en rond durant des heures inutiles, mais en plus, depuis l’apparition de la géolocalisation sur les téléphones intelligents permet de mieux gérer ses déplacements. En plus d’une meilleure gestion des déplacements personnels, la géolocalisation «permet aussi à la collectivité de gérer la question de la mobilité des personnes et des moyens de transport en temps réel[9]». Et dans le cas des grandes villes comme Montréal, ça peut vraiment faire une différence, tant sur la pollution que sur la perte de temps que les coûts engendrés.

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