L’évolution du marché du transport aérien en Europe
Étude de cas : L’évolution du marché du transport aérien en Europe. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Florian Boutard • 28 Mars 2022 • Étude de cas • 1 731 Mots (7 Pages) • 6 061 Vues
Entraînement à l’examen
Air France-KLM
Réponses aux questions sur les documents
MISSION 1 – L’évolution du marché du transport aérien en Europe (Annexes 1, 2 et 3)
1.1. Repérez les acteurs et l’évolution du marché du transport aérien en Europe.
Le transport aérien est un marché en transformation depuis plusieurs années et qui subit de nouveaux bouleversements avec la crise de la Covid-19.
Le marché du transport aérien est le lieu de rencontre entre l’offre et la demande et dont le fonctionnement se caractérise par un degré élevé de concurrence.
Jusqu’en 2020 et la crise de la Covid-19, le marché du transport aérien a été en forte progression grâce à la mondialisation, l’arrivée de nouvelles compagnies et la baisse des tarifs. Avec la crise sanitaire, le marché du transport aérien a vu son activité fortement chuter et il va devoir se restructurer pour se relever de cette crise. Des acteurs vont certainement disparaître et le marché deviendra plus concentré sur certaines lignes avec parfois l’apparition de monopoles et donc une hausse des tarifs.
Les acteurs du marché du transport aérien en Europe sont :
– les demandeurs : les passagers en progression constante jusqu’à la crise sanitaire de 2020 du fait de la croissance économique, de l’apparition d’une large classe moyenne asiatique, du déplacement des hommes et femmes d’affaires et du développement d’un hyper-tourisme de masse ;
– les offreurs : les nombreuses compagnies aériennes avec les compagnies européennes (Air France-KLM…) …et les compagnies low cost comme Ryanair ou EasyJet ;
– d’autres acteurs sont présents : les constructeurs aéronautiques comme Airbus ou Boeing, les aéroports comme ADP (Aéroports de Paris, groupe français leader mondial dans la conception, la construction et l’exploitation des aéroports).
1.2. Justifiez l’intervention de la Commission européenne dans la fusion Air France-
KLM.
La Commission européenne est un organe de l’Union européenne qui a pour mission de maintenir et de développer un état de concurrence efficace en agissant sur la structure des marchés et le comportement des acteurs économiques.
Ainsi, les entreprises stimulées par la concurrence proposent sur les marchés des biens et des services plus compétitifs en termes de prix et de qualité.
La Commission européenne mène une politique de concurrence, notamment en contrôlant les concentrations d’entreprises (par exemple, l’interdiction d’une fusion de deux grands groupes qui conduirait ces derniers à dominer le marché).
Ceci était le cas avec la fusion d’Air France et KLM. En effet, en nombre de passagers transportés, le nouvel ensemble se classerait en quatrième position des compagnies membres de l’Association internationale pour le transport aérien.
La Commission européenne est donc intervenue pour vérifier que le rapprochement des deux entreprises n’allait pas aboutir à la création ou au renforcement d’une position dominante, afin de prévenir les abus qui pourraient en résulter. Une entreprise est en position dominante lorsqu’elle est en mesure d’agir sur le marché sans tenir compte de la réaction des concurrents, des fournisseurs ou des clients.
1.3. Analysez les conditions du contrôle et de l’autorisation de la fusion Air France-
KLM.
La Commission européenne a autorisé la fusion d’Air France avec KLM en imposant des conditions. Ces conditions d’autorisation sont très souvent constituées par des cessions d’actifs, de participation dans d’autres entreprises, de brevets… à des concurrents.
En effet, la Commission européenne a demandé la cession de 94 créneaux de décollage et d’atterrissage par jour entre Paris et Amsterdam et entre l’Europe et les États-Unis.
Ces concessions doivent permettre à des concurrents d’exploiter jusqu’à 31 vols aller-retour par jour concernant 14 destinations en Europe ou vers les États-Unis ou l’Afrique.
MISSION 2 – L’innovation du groupe Air France-KLM (Annexes 4, 5, 6 et 7)
2.1. Repérez les objectifs de l’Europe en matière d’innovation et justifiez son
intervention dans ce domaine.
Les objectifs de l’Europe en matière d’innovation sont les suivants :
– construire une Europe numérique ;
– garantir une large utilisation et un large déploiement des technologies numériques à travers l’économie et la société ;
– renforcer le leadership technologique industriel européen ;
– améliorer l’accès au marché tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ses frontières ;
– réformer les règles de la propriété intellectuelle, par exemple en créant un système européen des brevets qui soit simple, abordable, rapide et raisonnable et qui offre une protection efficace à l’échelle européenne ;
– faciliter une culture de la prise de risque et de l’esprit d’entreprise.
L’intervention de l’Europe dans ce domaine est justifiée parce que l’innovation va permettre de :
– stimuler la création d’entreprises, de nouveaux produits, de brevets ;
– créer des emplois ;
– stimuler la recherche scientifique ;
– soutenir la croissance et faciliter les échanges économiques.
2.2. Présentez le rôle de l’innovation pour le groupe Air France-KLM.
Pour Air France-KLM, l’innovation représente un moyen :
– de gagner en compétitivité et en réactivité en améliorant sa performance opérationnelle grâce à la digitalisation de ses processus ;
– de développer un avantage concurrentiel en termes de différenciation à travers une nouvelle expérience client ;
– de créer de la valeur pour les clients actuels et d’en conquérir de nouveaux avec de nouvelles offres et une amélioration de leur expérience de voyage.
Pour cela, le groupe a lancé la Digital Factory, un dispositif pour accélérer les projets d’innovation, sur un lieu de 700 m² qui rassemble outils, méthodes et expertises pour accompagner les salariés dans la transformation digitale d’Air France.
Remarque : Joseph Schumpeter distingue cinq types d’innovation : un nouveau produit, une nouvelle matière première, une nouvelle organisation, un nouveau marché et une nouvelle méthode de production. Il voit dans l’innovation un phénomène de destruction créatrice. L’innovation est un vecteur de progrès économique qui élargit les débouchés, génère des emplois, fait évoluer les qualifications, qui permettent une augmentation de la productivité. Mais l’innovation est aussi à l’origine de la disparition de produits existants, et peut donc faire disparaître des entreprises et des emplois.
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