La Gouvernance Mondiale
Note de Recherches : La Gouvernance Mondiale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lauraaa • 11 Mai 2013 • 1 095 Mots (5 Pages) • 1 144 Vues
II. La nécessité d’une gouvernance mondiale
D’une part, l’enjeu des biens publics mondiaux dépasse le cadre des frontières nationales et pose la double question de la faible incitation des États à les prendre en compte individuellement et de leur insuffisante production. En effet, en cas de libre-échange généralisé, les comportements de « passager clandestin » sont probables : ils consistent en ce qu’un pays préfère adopter une politique commerciale protectionniste tout en profitant du fait que les autres pays soient libre-échangistes. Dès lors, il bénéficie de larges débouchés pour ses exportations tout en protégeant sa production nationale de la concurrence étrangère. En considérant le système commercial multilatéral comme un bien public mondial, l’analyse économique peut décrire le problème d’action collective que pose sa production : les nations ont collectivement intérêt au libre-échange, mais aucun pays n’a intérêt à renoncer unilatéralement à sa préférence pour le protectionnisme.
D’autre part, la mondialisation se développe et il en résulte une intégration plus grande des pays qui, du coup, se rapprochent les uns des autres. À mesure que cette économie mondiale se renforce, la nécessité de l’action collective se fait de plus en plus pressante. Pour exister, cette action exige des mécanismes de prise de décision, que nous pouvons nommer « gouvernance ». Or, il n’existe pas de gouvernement mondial pour la mettre en œuvre. Une gouvernance mondiale s’avère alors nécessaire.
De même, l’instabilité financière apparaît comme le résultat d’une défaillance de marché justifiant le besoin d’une intervention publique, et ceci au niveau mondial du fait de la globalisation financière.
III. Les modalités et les difficultés d’une gouvernance mondiale
A. Les modalités de la gouvernance mondiale
D’une part, il existe un réseau complexe d’arrangements internationaux, qui, pris ensemble, forment la gouvernance mondiale. Ce réseau comprend de nombreux traités internationaux (par exemple, ceux de Montréal et de Kyoto) et un ensemble de lois internationales, plusieurs traités comprenant en outre des mécanismes de prise de décision. D’autre part, de nombreuses décisions touchant à l’économie mondiale sont prises dans le cadre des institutions internationales du système des Nations unies, notamment le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale pour la régulation financière, ainsi que l’Organisation mondiale du commerce (OMC), créée en 1995 pour la mise en place d’un système commercial multilatéral. Ainsi, l’OMC, en reprenant les grands principes du GATT, datant de 1947, a conçu un cadre de négociations commerciales (les Rounds ou cycles de négociations) pour les pays membres. Or, les règles de l’OMC tendant à réduire le protectionnisme peuvent profiter à tous les pays qui ont adhéré à l’Organisation. De même, les mesures de règlement des litiges, institués par l’Organe de règlement des différends (ORD), permettent de réduire les comportements de « passager clandestin » en infligeant des sanctions aux pays ne respectant pas l’un de ses principes (la clause de la nation la plus favorisée, par exemple).
Le rôle de l’intervention publique pour assurer davantage de stabilité financière est alors double : il consiste, préventivement, à garantir la transparence du marché mais aussi à assurer, en cas de crise, que les risques perçus par les intermédiaires financiers ne surestiment pas les risques réels et, si c’est le cas, à apporter les fonds nécessaires pour mettre fin à la situation d’incertitude dans laquelle les investisseurs sont enfermés. Ainsi, les gouvernements du monde entier sont intervenus
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