Economie et commerce international
Cours : Economie et commerce international. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Trecy Mnrk • 18 Novembre 2020 • Cours • 5 900 Mots (24 Pages) • 450 Vues
ECONOMIE ET COMMERCE INTERNATIONAL
L’économie internationale est une branche spécifique de l’économie. Celle-ci étudie l’interaction économique issue entre pays, issue de relations internationales qu’ils entretiennent. Avant l’ouverture de la mondialisation, les pays vivaient en autarcie. Delà la question ne se pose pas : pas d’économie internationale, chacun produisant ce dont il peut sur son territoire national, chacun consommant ce qu’ils ont produit. Cependant les pays sont forcés à un moment donné d’ouvrir leur frontière. Lorsque les pays ouvrent leur économie de nouvelles interactions apparaissent et qui n’existaient pas avant. Certains éléments doivent etre pris en compte car elles affectent les deux économies nationales : modification au niveau de la consommation, la production, de nouveaux flux, nouvelles données (taux de change), nouvelles politiques commerciales des pays et bien plus encore. L’ouverture des économies aussi bien réel que financier n’est pas sans conséquences sur les économies nationales.
L’économie internationale en tant que discipline comprend en réalité 2 sphères : la sphère réelle et la sphère monétaire financière. Ces 2 grands domaines de l’économie internationale sont intimement et de plus en plus reliés. Mais compte tenu de leur complexité respective et de leur évolution (plus particulièrement ici la finance internationale) il est traditionnel de les séparer en 2 grands domaines :
- 1er domaine : étudier les phénomènes réels tel que les flux de biens et de services. C’est le domaine du commerce international.
- 2ème domaine : aspect monétaire et financière. C’est le domaine de la finance internationale ou aussi nommée économie monétaire internationale.
Dans les livres d’économie, la scission des deux est bien présente. D’autres auteurs se sont quant à eux concentrer uniquement sur la finance internationale au vu de son évolution importante. Notre domaine d’étude ici étant le commerce international nous nous intéresserons plus à ce 1er domaine mais on sera amené à parler quand bien même de la finance internationale puisque liée.
Quelles sont les problématiques abordées en commerce international ? La réflexion dans cette matière s’articule depuis 2 siècles autour de quelques questions fondamentales que nous allons traiter de différentes manières.
Tout d’abord la question quant aux explications des échanges internationaux. Les auteurs se sont questionnés sur les raisons pour lesquelles nous avons intérêt à ouvrir nos économies, à échanger avec les autres ? On peut penser que cela va de soit puisqu’aucun pays ne peut produire tout ce dont il a besoin, mais d’autres raisons sont beaucoup moins évidentes. C’est pour cela que l’on s’est toujours posé cette question et qui amène à d’autres questions à savoir quels produits échangeons-nous et pourquoi on échange ces produits là et pas d’autres ? Des explications ont été ajoutés lorsque les explications anciennes ne correspondaient plus aux réalités observées.
Ensuite on peut se demande quelles sont les gains à l’échange ? Est-ce que les pays sont toujours gagnants ? Est-ce que d’autres sont toujours en position d’infériorité ? De manière concomitante ces questions portent sur le débat entre libre échange et protectionnisme. Faut-il être pour les politiques qui favorisent le libre échange ou celles qui favorisent le protectionnisme ? Ce débat est encore très actuel aujourd’hui bien qu’il soit posé différemment. Ici il est question de connaitre les différentes modalités de ce débat, pourquoi celui-ci émerge à chaque fois et quelles réponses ont été données à ce débat. Toutes ces questions aujourd’hui sont plus que jamais dans le débat public. L’interdépendance de nos économies est de plus en plus forte. Mais dans tous les domaines la mondialisation implique non pas seulement le libre échange des biens et services, mais le libre échange du capital, des investissements directs de portefeuille, le libre-échange de la main d’œuvre. Ce débat est présent sur la scène politique, dans les débats citoyens qui s’opposent depuis quelques années. La société civile a aussi pris part à ce débat car nous sommes beaucoup plus conscients de ce que nous consommons, conscients de la provenance. On a des indicateurs de la mondialisation. On est également plus ou moins conscients de l’entrée de la Chine dans le commerce. Les travailleurs sont conscients du processus de production, du commerce dans lequel ils s’inscrivent (délocalisation des firmes, licenciement dû à la délocalisation, concurrence des firmes nationales contre les firmes qui produisent à bas prix en provenance de l’étranger). On a une meilleure compréhension de ces enjeux. L’OMC passe aussi par une crise prononcée depuis quelques années. Elle a ouvert un cycle de négociation en 2001 et à l’heure actuelle on ne parvient pas à signer un accord. Les pays développés et les pays en développement s’affrontent de plus en plus, si bien que l’accord ne se fait pas. On est dans une situation bloquée et qui a donné lieu à beaucoup d’autres formes de relations internationales. Et finalement les mouvements citoyens dénoncent l’OMC et est tenu pour responsable des conséquences néfastes de la mondialisation. On a également de plus en plus d’accords qui se font en ignorant l’existence de l’OMC. On voit une sorte des règles instaurés en 1995. Pour démontrer ceci on peut prendre exemple sur plusieurs faits récents et des décennies passées :
Exemple de la révision des accords régionaux par les USA : depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump on voit la remise en cause de ces accords régionaux comme l’accord régional de l’Alena qui instituait une zone de libre-échange entre le Canada, les Etats-Unis et le Mexique. Trump a remis à plat cet accord après avoir fait pression sur ces pays. Il a signé par la suite un nouvel accord qui s’adapte plus aux exigences des USA. Trump a aussi bloqué les discussions au sein de l’OMC car sa stratégie est de signer des accords de plus en plus bilatéraux afin de protéger les intérêts des USA en plus de la mise en place de procédures protectionnistes. Ces mesures sont la conséquence directe de la guerre commerciale qu’entretienne la Chine et les USA depuis quelques mois. Ces mesures ont impacté aussi l’Europe, d’abord sur l’acier puis ensuite sur l’industrie automobile et qui touche principalement l’Allemagne. Trump tente de diviser les différents pays de l’Union Européenne, de miner ces accords multilatéraux en prenant comme siège les différents intérêts de chacun et afin d’en obtenir des accords plus en adéquation avec les USA.
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