Economie Internationale: Théorie et Politiques du Commerce International
Dissertation : Economie Internationale: Théorie et Politiques du Commerce International. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 25 Mai 2012 • 9 204 Mots (37 Pages) • 3 279 Vues
Economie Internationale
Théorie et Politiques du Commerce International
Mehdi ABBAS
Introduction Générale
Le cours Théories et Politiques du Commerce International, comme son intitulé indique, traite d’une part de la théorie du commerce international (ou de l’échange international), et d’autre part de la théorie de la politique commerciale. Dit autrement, ce cours aborde d’un côté la théorie du libre échange, et de l’autre coté, la théorie de la protection (ou du protectionisme). Sachant que ces deux théories, libre échange et protection, vont de pair, et que toute politique commerciale est une politique mélange des mesures de libre échange et des mesures de protection (ou de protectionisme).
Vendredi passé, les Etats-Unis ont decidé de taxer les pneus en provenance de Chine, ce qui pose problème au niveau des exportations chinoises, et plus globalement de la politique industrielle chinoise. Notre objectif est d’essayer de comprendre pourquoi et les conséquences de ce type de décision.
Le maître-mot de la théorie du commerce international est la politique commerciale, c’est celui de spécialisation. Le cours a pour objet d’étudier les fondements de la spécialisation des nations, et par conséquent, d’étudier les déterminants de l’insertion internationale d’un pays. Sachant que cette insertion internationale d’un pays se déroule aujourd’hui dans un contexte particulier que l’on qualifie de mondialisation économique (ou de mondialisation des économies nationales).
Les exportations de marchandises représentent à peu près 15,700 milliards de dollars en 2008, et les exportions de services représentent environ 3,700 milliards de dollars, et ces 19,400 milliards de dollars représentent 30% du PIB mondial. Nous sommes dans un domaine qui est marginal, mais ce tiers de la richesse créée annuellement dans l’économie mondiale dépend des activités d’import et d’export, et par conséquent, de l’insertion internationale.
C’est pourquoi l’une des ambitions de ce cours, c’est de donner des outils de compréhension de la mondialisation économique, du moins de la dimension réelle de la mondialisation, id. commerce et investissement.
Quand on parle de la théorie réelle de l’économie internationale, c’est commerce et investissement, c’est les échanges internationaux et les stratégies des pays. Puisque le contexte global c’est la mondialisation, on va essayer dans un tout premier temps de clarifier un peu le contenu de cette mondialisation en donnant un aperçu général sur la mondialisation. C’est le contexte global dans lequel se dérouleront les diverses analyses de ce cours.
Section - 1
Aperçu général sur la mondialisation
A quoi la mondialisation économique correspond globalement?
C’est un processus historique au sens où la mondialisation actuelle qualifiée de seconde mondialisation commence à partir du milieu des années 1960.
Ce processus historique qui commence à partir du milieu des années 1960 renvoie à un processus de redistribution de la richesse et du pouvoir économique dans l’économie mondiale.
C’est quoi la mondialisation?
C’est un processus historique de redistribution de la richesse, et par conséquent du pouvoir économique dans l’économie mondiale.
Du strict point de vue économique, la mondialisation renvoie à 4 processus qui s’articulent.
Le premier processus, c’est l’ouverture économique (ou commerciale) des nations, c’est les politiques nationales d’ouverture économique. On mesure ces politiques d’ouverture par un indicateur – le taux d’ouverture.
Ce taux d’ouverture passe en moyenne de 2% dans les années 1970 à 22% dans les années 2000. Cet accroissement du taux d’ouverture signifie, d’une part, que les Etats ont libéralisé leurs politiques commerciales, et d’autre part, qu’ils ont accru leur intégration dans les réseaux commerciaux internationaux, et nous avons par conséquent, un accroissement (une intensification) de l’interdépendance commerciale. L’accroissement est le volume du commerce international, et l’intensification sont des implications qualitatives.
Les politiques d’ouverture commerciale (ou économique) manifestent dans la durée un accroissement de l’interdépendance commerciale des nations.
Le deuxième processus, c’est l’internationalisation des firmes, c’est ce qu’on appelle les firmes multinationales (ou transnationales).
FMN pour Firme Multinationale & FTN pour Firme Transnationale
La CNUCED est l’organisation internationale qui recense les statistiques liées aux firmes multinationales et aux firmes transnationales, particulièrement, les investissements directs à l’étranger (les IDE).
CNUCED – Conférence des Nations Unis sur le Commerce et le Développement
UNCTAD – The United Nations Conference on Trade and Development
Tout dans l’OMC, Le siège de la CNUCED est à Genève.
La CNUCED a publié son rapport mondial sur l’investissement, on y apprend que, malgré le contexte de crise économique, en 2007, les flux d’IDE étaient de 1979 milliards de dollars, pour 2008, les flux d’IDE représentent 1697 milliards de dollars, et donc un recul lié au contexte de crise économique.
L’internationalisation des firmes, c’est le fait que ces firmes définissent leurs stratégies en intégrant le fait que la concurrence ne se réduit pas seulement aux entreprises présentes sur leurs territoires (ou les territoires de leurs localisations). L’internationalisation des firmes, c’est d’abord la prise en compte de la concurrence désormais globale.
C’est ensuite les phénomènes tels que l’externalisation internationale de certaines fonctions de l’entreprise. La comptabilité, eg. on ferme à 17h ou 18h au siège social de l’entreprise, on transfère les données, grâce aux nouvelles technologies, vers Bombay, c’est le début de la journée là-bas, les comptables les traitent et les renvoient, quand on revient,
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