Economie, le commerce international
Dissertation : Economie, le commerce international. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Stane95 • 4 Février 2018 • Dissertation • 6 124 Mots (25 Pages) • 1 178 Vues
A- / GENERALITE SUR LE TRANSPORT ET LE COMMERCE INTERNATIONAL
Le présent chapitre traite de la manière dont l’infrastructure essentielle et les services d’infrastructure favorisent le commerce et dont leur qualité et leur cout ont un impact sur les échanges. Il est question de l’infrastructure des transports (routes, voies ferrés aéroports, ports maritimes, etc.) et des services assurés par le secteur des transports et de la logistique ainsi que les réseaux de télécommunications et les services qu’ils permettent. Ce sont les secteurs participants à l’infrastructure physique qui revêtent une importance cruciale pour transférer biens et services des pays exportateurs vers les pays importateurs. Les paiements correspondants vont dans le sens inverse, des importateurs aux exportateurs. De ce fait, les services financiers font également partis des services d’infrastructures facilitant le commerce. Enfin, un certain nombre de services aux entreprises jouent un rôle important sur le plan de l’intermédiation ou du rapprochement entre exportateur et importateurs. Ils fournissent des apports logiques qui réduisent les couts des transactions du commerce international et sont donc également des services d’infrastructures qui favorisent le commerce.
Apres avoir établi que l’infrastructure et les services connexes jouent un rôle crucial dans les échanges internationaux, le chapitre examine comment les services d’infrastructures pourraient être rendus plus productifs et efficaces. Ces services, sont à des degrés divers, soumis aux imperfections du marché lesquelles rendent une nécessaire réglementation de la part des pouvoirs publics, mais les progrès techniques réalisés au cours de la dernière décennie ont modifié les conditions de concurrence, en particulier dans les télécommunications. De ce fait, des mesures de pouvoirs publics et parfois des réformes de réglementations peuvent être nécessaires pour rendre les services d’infrastructure plus efficaces. Ces mesures sont complémentaires des politiques commerciales, car les gains tirés du commerce dépendent souvent de la qualité d’infrastructure et des services connexes. On peut considérer, au moins en parti l’infrastructure physique comme bien public et il faut l’intervention des pouvoirs publics pour assurer l’efficacité.
Les services d’infrastructures facilitent le commerce, qu’ils fassent ou non eux-mêmes l’objet d’échanges. De plus en plus, cependant, ils peuvent faire et font effectivement l’objet d’un commerce et l’ouverture à ce type d’échanges constitue l’une des voies permettant d’améliorer la qualité et de réduire les couts. Ce chapitre examine enfin l’interface entre réglementation nationale et internationale lorsqu’il y concurrence de services d’infrastructures, tout particulièrement sous l’angle des possibilités d’amélioration de l’efficacité et de la productivité. Une section de chapitre est consacrée à chacun des quatre secteurs de services d’infrastructure.
a) SERVICE DE TRANSPORT
Le niveau de protection effectif résultant des couts de transport est souvent plus élevé que celui assuré par les droits de douane. Selon une étude ressente de la Banque Mondiale(2001), par 168 des 216 partenaires commerciaux des États-Unis, les obstacles constitués par les couts de transport étaient supérieurs aux obstacles tarifaires. Pour la majorité des pays d’Afrique Subsaharienne, l’incidence des couts de transport sur les exportations (part du cout de transport internationale dans le montant des échanges) est cinq fois supérieure à l’incidence des couts tarifaires.
En outre, les couts de transport varient d’une région ou d’un produit à l’autre.
Au niveau des branches de production, les couts de transport sont les plus élevés dans les branches produisant des marchandises ayant un rapport valeur-poids faible. En général, il est le couteux de transporter des produits agricole et miniers que des produits manufacturés
Divers facteurs déterminent les couts de transport selon les pays. L’éloignement des principaux marchés et autres caractéristiques liées à la géographie ne constituent que de ces facteurs. On estime, par exemple, que le doublement de la distance augment les taux globaux de fret de 20 a30 pour cent et qu’en moyenne les couts de transport des pays sans littoral sont de 50 pour cent plus élevés que ceux des économies côtières équivalentes. Parmi les autres facteurs importants qui affectent les couts de transport, on peut citer l’importance de déséquilibres commerciaux d’un pays, le type de produits qu’un pays exporte ou importe, la proportion dans laquelle le transport se fait par conteneurs, la fréquentation de certains itinéraires, la qualité de l’infrastructure de transport et l’efficacité des services de transports connexes.
Les couts de transport élevés constituent un obstacle au commerce et empêchent la concrétisation des avantages découlant de la libéralisation des échanges. Les différences, de couts de transport entre pays, y compris entre différent modes de transport, sont à l’ origine d’avantages absolus et comparés et affectent le volume et la composition des échanges. Par exemple, un pays ayant des couts de transports aérien assez bas pourra jouir d’avantage comparatif pour les marchandises pour lesquelles le facteur de temps est important.
Le reste de la présente section traite de l’infrastructure et des services connexes des transports maritimes, terrestre, aériens. On y examine le rôle que jouent les services de transport dans les échanges et l’intégration internationaux, puis la structure du marché du transport et en dernier lieu on y évalue les options qui s’offrent aux décideurs pour rendre les services de transport plus efficaces.
b-/ L’efficacité de l’infrastructure des transports diffère grandement d’un pays à l’autre.
Une infrastructure de transport médiocre ou bien des services de transports inefficaces se traduisent par des couts directs de transport plus élevés et des délais de livraison plus longs. Une amélioration de l’infrastructure d’un pays peut réduire considérablement les coûts des échanges. Selon une étude de Limao et Venables(2001), si l’infrastructure d’un pays s’améliore au point de le faire passer du point médian des 64 pays considérés au quart supérieur, il en résultera une réduction des couts de transport équivalente au cout de 481km de transport terrestre et 3989km de transport maritime. Il en résultera aussi une augmentation de 68 pour cent du volume des échanges, soit l’équivalent d’un rapprochement de
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