Projet de soin dans un établissement psychiatrique
Étude de cas : Projet de soin dans un établissement psychiatrique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar leilalilou0659 • 15 Juin 2020 • Étude de cas • 864 Mots (4 Pages) • 575 Vues
Etudiante infirmière en deuxième année j’effectue un stage au sein d’un établissement psychiatrique du nord pas de calais. Il s’agit d’un service fermé prenant en charge une quinzaines de patients psychotiques chroniques.
A mon arrivée on me présente brièvement le service et les patients que nous croisons par la même occasion. Traverse alors le couloir une patiente, Mademoiselle VDB une cinquantaine d’années, le visage fermé, arrivée à notre hauteur la cadre du service la salut très chaleureusement : “ bonjour mademoiselle VDB....comment ça va?....” Peine perdue, cette dernière nous lance “un regard révolver” nous tuant d’indifférence, comme transparentes, elle poursuit sa route ! Me voilà dans le bain d’entrée de jeux ! Les soins relationnels s’annoncent compliqués !
Mes tutrices de stage me préviennent, “ Leila tu sais mademoiselle VDB à des tendances racistes, et peut-être violente...alors ne soit pas choquée et fait attention, et aussi généralement voire systématiquement elle n’aime pas les stagiaires non plus” ! Message reçut 5/5 !
Bref ! A ce moment-là de manière imagé j’effectue une croix rouge sur le nom de mademoiselle VDB, en effet le masochisme n’étant as un de mes hobbies je décide de rester à distance de cette patiente et de ne rien tenter avec elle ! Je suis une future soignante, pas une magicienne, et je n’ai pas pour vocation de changer les gens et encore moins leurs idées reçut qui plus est dans un secteur psychiatrique ! Oui je sais : préjugés, étiquettes, apriori, sur la psychiatrie mais que celui qui n’en a jamais eu me jette la première pierre ! Bien évidement tout ceci va évoluer.... POSITIVEMENT ! D’ou mon analyse de pratique.
J’ai décidé d’évoquer un soin de bien être à visée revalorisant (estime de soi) avec mademoiselle VDB, car ce fut pour moi une victoire qui n’était pas gagné d’avance tant la pathologie de la patiente que son “racisme” et sa violence.
Mon objectif de départ est de répondre à une demande de la patiente. En effet cette dernière vient demander aux infirmières s'il leurs est possible de lui faire un soin visage car elle juge sa peau sèche. Les infirmières étant occupées refusent une à une.... La patiente frustrée insiste. Spontanément et sans réfléchir je me propose au poste d’esthéticienne :
- “ mademoiselle VDB, si vous voulez je peux vous faire un soin visage” ?
-” c’est vrai ? Ça ne vous dérange pas ?”
-”non du tout, je suis disponible” !
-” je veux bien, merci”.
Ni une, ni deux nous voilà dans la salle nommée “ estime de soi”. Au moment de fermé la porte une petite voix dans ma tête me dit “ et si c’était un piège pour me tuer?!” Je laisse donc la porte entrouverte ! Je demande à la patiente si elle veut de la musique, elle me répond “non je veux juste me détendre”.
La patiente me dit qu’elle se sent “stressée “et qu’elle “souhaite un soin du visage pour s’apaiser”. Je lui réponds qu’il n’y a rien de mieux qu’un “ moment détente” pour s’apaiser.
Je lui laisse le choix de s’installer ou elle souhaite, elle décide de s’allonger sur la table de massage. Je lui propose alors de commencer par un démaquillant, puis un massage du visage à l’huile d’argan ! “ elle me dit que c’est parfait”. Prise d’un élan de confiance je lui propose également une manucure avec pose de vernis ? J’avoue l’objectif sous-jacent de ce soin étant de lui faire laver ses mains et couper ses ongles très très très long, sait-on jamais dixit ma petite voix si elle décide de me sauter dessus et de me griffer au visage ça laissera moins de trace ! A ma grande surprise elle accepte, et choisit un vernis blanc nacré. Parfait, je débute donc les soins, je masse délicatement son visage elle semble apprécier “ ça fait du bien... vous faite ça bien”. Je n’ose pas trop lui parler ni trop la questionner de peur qu’elle se braque et surtout par méconnaissance. A vrai dire je ne sais pas trop ce que j’ai le droit de faire ou de ne pas faire avec cette patiente.
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