App soin relationnel
TD : App soin relationnel. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Delphiine Pesquet • 2 Juillet 2019 • TD • 1 562 Mots (7 Pages) • 1 097 Vues
I.R.F.S.S. Croix-Rouge française
Institution de Formation en Soins Infirmiers
71 chemin des Capelles
31300 TOULOUSE
Analyse de pratique professionnelle
Stage 1 S1
Le soin relationnel
Delphine PESQUET-FLORK
Session 2018/2021
Décembre 2018
Présentation[a]
Je suis étudiante infirmière en première année, j’ai effectué mon premier stage dans un service de soin de suite et réadaptation au sein d’une clinique privée à l’extérieur de Toulouse. Il y a une capacité de 36 lits. Son équipe est composée d’ASH, d’aides-soignantes, d’infirmières, d’une infirmière coordinatrice, d’assistantes sociales, kinésithérapeutes, ergothérapeute ect.. Un médecin prend en charge le service. Les horaires des aides-soignantes et des infirmières sont soit 7h30/17h soit 9h30/20h30. L’IDEC [b]est présente du lundi au vendredi. Elle a pour fonction de planifier les consultations, les radios, les TDM, [c]les bilans biologiques, gérer les entrées et les sorties, les VSL, ambulances ect.. Les pathologies prévalentes sont des prothèses de hanches, de genou, des clous gamma et diverses fractures. Le service accueil aussi des patients atteint de cancer afin de les accompagner pendant leur chimiothérapie. L’âge moyen des patients hospitalisés est entre 60 et 90 ans. La majorité des soins sont prodigués sont des soins d’accompagnement dans la réalisation des taches de la vie quotidienne dans le but de retrouver une autonomie.
Description [d]
Madame J, 71 ans, originaire de Venise résidant à Carcassonne est entrée dans le service de SSR le 11/11/18 pour un réajustement de son traitement antidépresseur. Elle est divorcée, a 2 filles qui vivent à Toulouse. Madame J a été transféré des urgences de Carcassonne. Le médecin a transmis qu’elle présente une addiction au tramadol, traitement que son médecin traitant lui a prescrit pour des douleurs dorsales. Un nouveau traitement d’antalgique est mis en place car son EVA est élevée. Elle a du paracétamol 1g toutes les 6 heures en systématique et du kétoprofène LP100 une fois par jour. Son prescription pour traiter la dépression n’est pas modifié. De plus Madame J ne dort pas la nuit et est agressive avec les équipes. Elle ne souhaite pas rester dans le service.
Nous sommes le 21/11/18, il est 16h30, je distribue avec l’IDE les médicaments du soir. J’entre dans la chambre double 303 de Madame J. Elle est en compagnie de sa fille. Madame J semble agacé. Elle est assise sur le rebord de son lit qui est à côté de la fenêtre, face à son adaptable donnant sur la porte d’entrée. Sa fille est installée debout, devant le pied du lit. Je dépose les médicaments dans sa cupule sur son adaptable. Elle me questionne sur les antalgiques que je lui apporte.
Mme J : « qu’est-ce que vous m’apportez là ? »
Moi : « vos médicaments pour ce soir, à prendre pendant le repas. »
Mme J : « lesquels sont les antalgiques ? »
Moi : « les 2 dafalgans et le kétoprofène LP 100 »
Mme J : « il n’y a pas de tramadol ? »
L’IDE entend Me J me questionner sur le tramadol, elle me rejoint et répond à Me J.
L’IDE : « non le tramadol a été arrêté par le médecin. Il l’a remplacé par u kétoprofène. »
Sa fille : « pouvez-vous me répéter son nouveau traitement antalgique et comment ils s’écrivent ? »
La fille de Me J prend des notes, écrit le traitement.
Me J s’agace, s’énèrve sur sa fille, l’IDE et moi-même.
Me J : « je veux du tramadol, aux urgences de Carcassonne ils savaient s’occuper de moi, pas comme vous bande d’incapable. Je vais me tirer d’ici, vous ne savez pas prendre en charge les patients qui souffrent, j’ai mal et vous vous en foutée ! »
Sa fille : « maman, tu es ici parce que tu es accro au tramadol »
L’IDE : « souhaitez-vous voir le médecin demain matin pour en parler ? »
Mme J : « oui je veux partir d’ici, demain je veux le voir. »
Sa fille nous demande à nouveau le nom des médicaments prescrit et les note. Elle hausse la voie sur sa mère. Me J finit par se calmer et prend ses antalgiques (makgré qu’il soit trop tôt pour la posologie). L’IDE et moi-même sortons de la chambre afin de continuer la distribution des médicaments.
Mon ressenti
Bien qu’ayant une minime expérience professionnelle en tant qu’aide-soignante en milieu psychiatrique,[e] je me suis sentie impuissante ne sachant quoi répondre à sa demande. J’étais presque gênée face à sa fille. Mais j’ai compris [f]qu’elle-même se sentait perdu, n’ayant pas de solution pour aider sa mère. J’ai ressenti de l’empathie pour elle c’est-à-dire être conscient de la source de l’émotion [g]et pouvoir décoder l’émotion d’autrui et de réguler ses propres réponses émotionnelles. Son agressivité ne m’a pas pour autant déstabilisé. Peut-être grâce à mon expérience. [h]La prise en soin de personne dépressive et addicte à quelque chose a toujours été pour moi un peu abstrait. En effet, n’ayant jamais eu de formation ni de cours sur la prise en charge en milieu psychiatrique je n’ai pas su trouver ma position[i]. Le manque de connaissances et le désintérêt [j]de la santé mentale m’a mis en difficulté. Ma première interrogation a été comment bien prendre en soin une patiente ayant des troubles psychiatriques en SSR[k]. Elle est ici pour réajuster son traitement anti dépresseur ou pour traiter son addiction au tramadol ? Ou bien juste prendre en charge sa douleur ? Mais le problème est-il ailleurs ? J’ai été étonné de voir sa fille écrire les traitements sur son carnet. A quoi cela va-t-il lui servir ?[l] j’ai été étonné de constater que son motif d’entré ne correspond pas à la prise en soin.
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