APP SSR ADDICTO
Rapport de stage : APP SSR ADDICTO. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar momoalvs • 5 Mars 2020 • Rapport de stage • 1 279 Mots (6 Pages) • 741 Vues
Mon premier stage se déroule en SSR addictologie. Le service accueille des patients adultes concernés par une problématique d’addiction à l’alcool et/ou autres produits, qui souhaitent, généralement après un sevrage, un accompagnement médical, psychologique et social. Ce matin-là, jeudi 17 octobre aux alentours de 8h, l’infirmière et moi étions dans la salle de soin en train de distribuer les traitements. La soignante m’explique qu’à l’arrivée de Madame B je pourrais effectuer sa prise de sang si je le souhaite. Madame B est hospitalisée pour une poursuite de sevrage à l’alcool, aux médicaments et à la cocaïne. Elle présente également un trouble bipolaire avec des accès d’agressivité selon son humeur du jour. Plusieurs questions me viennent en tête, Madame B acceptera-t-elle que ce soit une étudiante infirmière de première année qui réalise ce geste ? Va-t-elle être de bonne humeur aujourd’hui ? Comment se déroulera le soin si elle accepte mais qu’elle présente des traits d’agressivité ? Je me dirige vers l’infirmière et lui dit que je suis d’accord pour réaliser cette prise de sang, mon premier prélèvement sanguin. Avant de préparer le soin, je demande à Madame B de se diriger vers moi et lui explique qu’il faut effectuer un prélèvement sanguin ce matin. Je lui demande si elle est d’accord pour que ce soit moi qui le réalise. La patiente se trouve très coopérative et me confie qu’elle adore les prises de sang. Me voilà rassurée, le soin devrait se passer dans de bonnes conditions. Je mets une chaise à disposition pour Madame B et lui demande de s’installer confortablement. J’aménage l’espace qui me sera nécessaire pour le soin et désinfecte une surface pour pouvoir m'y installer. Je procède à une FHA (friction hydro-alcoolique) et prépare ensuite mon matériel : tubes sous vide (un violet et un vert), unité de prélèvement sanguin BD Vacutainer Safety Lok pré-assemblée avec un corps de prélèvement BD, un garrot, des gants à usage unique, du sparadrap, des boules de coton, les étiquettes du laboratoire pour l’identification du patient, les bons d'analyses ,de la chlorhexidine pour désinfecter le site de ponction ainsi qu’un conteneur d’évacuation du matériel piquant ou tranchant. Je monte l’ensemble aiguille et corps de prélèvement. Je mets le garrot à 10 cm au-dessus du point de ponction et demande à Madame B de tendre le bras vers le bas et de serrer la main. J’effleure du bout du doigt pour repérer une veine. Je desserre le garrot, me frictionne les mains avec une solution Hydro-alcoolique et enfile mes gants à usage unique. Je désinfecte le point de ponction, avec une compresse inhibée d’alcool, en un seul passage. Je serre le garrot, tire légèrement la peau. Je demande à la patiente si ça va et je la préviens que je vais piquer. A ce moment-là, je sens que j’ai enfoncé l’aiguille trop profondément, le sang ne venait pas. L’infirmière qui m’accompagnait a pris le relais sans me demander si je voulais retenter le coup une dernière fois, seule. Elle ne m’a pas laissé la possibilité de bouger et magner l’aiguille convenablement pour voir si je parvenais à avoir un retour. Une fois les tubes remplis, l’infirmière me laisse mettre une compresse sur le bras de Madame B et je lui dis qu’elle peut regagner sa chambre.
A travers cette situation plusieurs questionnements ont émergé en moi. Tout d’abord, je me suis demandé pourquoi l’infirmière ne m’a pas laissé continuer le soin même si je présentais des difficultés. Est-ce dû à un manque de confiance en moi que j’ai pu laisser transparaître ? Aurais-je dû dire à la soignante que je voulais continuer le soin seule ?
Avant de commencer le soin j’ai fait preuve de manque de confiance en moi, en effet, j’ai dit à l’infirmière qu’il fallait absolument
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