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Nous sommes un mardi matin il est 8h30, cela fait quatre semaines que je suis en stage dans la structure. Je vais voir Mme J afin de lui refaire son pansement de l’annulaire gauche qu’elle a suite à un panaris prescrit par son médecin (écrit sur la prescription : pansement simple à l’alcool). Avant même d’entrer dans la chambre, je me sens anxieuse. En effet, la patiente parle très souvent de la mort car elle a perdu il y a seulement 6 mois son mari et sa sœur à 4 jours d’intervalle des suites de longues maladies. De ce fait, celle-ci exprime très régulièrement qu’elle souhaite en finir avec la vie et qu’elle en a assez de souffrir de l’absence de ses proches. Mais je sais par avance que lorsque j’évoque ses enfants et ses petits-enfants Mme J retrouve très vite le sourire. En particulier, lorsque je lui parle d’un de ses petit-fils qui habitent en Écosse qu’elle est allée voir il y a quelques années. Mme J aime beaucoup nous parler de son voyage : cela lui remonte un peu le moral.

Lorsque je me rend dans sa chambre je suis seule. Je frappe donc à la porte de sa chambre en ayant une certaine appréhension car je ne sais pas comment va être le moral de la patiente lorsque je vais arriver dans sa chambre, j’appréhende de ne pas arriver à trouver les mots justes pour la rassurer et la mettre en confiance.

Je rentre dans la chambre, je demande à Mme J comment elle va et si elle a passé une bonne nuit: Elle est allongée dans son lit encore en pyjama et elle me dit que ça ne va pas qu’elle est épuisée, qu’elle n’en peut plus et qu’elle a fait des cauchemars toute la nuit.

Je lui explique que je vais lui faire son pansement et que pendant ce temps elle pourra m’expliquer la raison de son mal être.

Je sors de la chambre et je vais me servir dans le chariot qui est devant la porte de la chambre. Je prends : un set à pansement, des gants en latex non stérile, des compresses non stériles, la prescription médicale du médecin pour faire le pansement en vérifiant bien les informations personnelles de la patiente (nom, prénom, date de naissance) de l’alcool (indication prescription : nettoyage au sérum physiologique et pansement à l’alcool), une bande, du sérum physiologique, un petit sac poubelle blanc transparent et des compresses non stériles supplémentaires en cas de besoin.

Je pose tout sur l’adaptable préalablement nettoyé à l’aide d’un désinfectant. Et je commence à ouvrir mon set à pansement, installer mon champ stérile à l’aide de mes deux pinces stériles sur l’adaptable. Sur le champ stérile je pose les boules de compresses et les compresses toujours avec mes pinces, qui sont dans le set afin de vider la boite à pansements . Une fois la boite à pansements vide et toujours stérile, dans un compartiment je verse du sérum physiologique et dans un autre de l’alcool. Je prépare la bande, que j’ouvre mais ne sort pas de son emballage afin d’éviter de la souiller et je la pose sur l’adaptable. Je pose le sac poubelle transparent au sol. Je fais bien attention de former un triangle : le propre (adaptable avec les pansements), le patient et le sale (la poubelle). Je m’installe auprès de la patiente et lui explique que je vais refaire son pansement. Pendant ce temps, elle m’explique que tout la nuit elle a fait des cauchemars, elle était persuadée que l’hôpital ne voulait plus d’elle. Je lui réponds donc en lui expliquant que ce n’était qu’un cauchemar car si l’hôpital ne voulait plus d’elle je ne serais pas là pour prendre soin d’elle.

Je réalise donc le soin : j’enlève le pansement sale et souillé de pu et le jette dans le sac poubelle tout ne formant toujours mon triangle : je ne repasse pas devant le patient. Je nettoie avec du sérum physiologique le tour du doigt boursouflé et entouré de pue. Pour cela je prends la pince stérile qui est posé sur mon champ stérile, je prends une boule de compresse et la trempe dans le sérum puis je passe sur la plaie en partant du centre et en allant vers l’extérieur. Je répète le même schéma afin de sécher le doigt. Ensuite, je reprends une boule de compresse imbibé d’alcool et désinfecte le doigt. Puis, j’imbibe deux compresses d’alcool, les entourent autour du doigt et mets une bande par-dessus afin de tenir les compresses et je mets un bout de

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