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TD Histoire Littéraire Oeuvres

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Par   •  26 Avril 2018  •  Fiche  •  5 550 Mots (23 Pages)  •  839 Vues

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TD Histoire Littéraire Oeuvres

1er texte: Châtelaine de Vergy (v68-100)

Début de l’intrigue,la duchesse de Bourgogne est amoureuse du chevalier amant de la châtelaine,La duchesse décide de lui faire comprendre son amour en commençant par lui donner des marques non verbales (v49). Elle se heurte à l’incompréhension du jeune homme. Elle décide d’aller plus loin dans la franchise et décide de l’exprimer verbalement (v58) → une progression. La duchesse commence en disant qu’il est séduisant et qu’il mériterait d’avoir “amie en haut lieu”,cet aveu est marqué par l’anonymat “une amie”. Les choses sont subtiles et le chevalier y oppose une indifférence totale,il est absorbé par sa relation avec la châtelaine.

Aveu de la duchesse qui tâte le terrain et face à son refus,elle bat en retraite. Elle livre des déclaration de plus en plus franches→ forme dialogué argumentatif. On peut parler d’un texte satyrique dans le sens ou le propos est d’énoncer l'hypocrisie de la femme qui va apporter le malheur sur les personnages. Deux avancées successives de la duchesse calmes suivit de deux refus rapides du chevalier. Aveu masqué (v80) →  aveu transparent (v98) → dénit (v100).

Mettre l’accent sur le caractère sournois de la duchesse car elle doit concilier deux exigences contraires: désir de transparence (dire les choses) et le soucis de la prudence.

LE texte repose sur un jeu d’allusion,de dérobades,du contournement. La duchesse déploie un art de suggérer sans vraiment dire par des techniques d’esquisses → art de la périphrase. La duchesse dans son aveu avance pas à pas,pèse chaque mots, elle se protège d’éventuelles accusations. Contraste entre 2 personnages opposés: une femme fourbe,blessante,calculatrice / un jeune homme à la vertu irréprochable sans un instant d’hésitation, ne dévie pas de son dévouement à son seigneur.

Composition:

Aveu masqué,voilé de son amour. La duchesse dans sa premiere réplique reprend la forme d’aimer en un haut lieu,elle cresue l’écart entre elle-même et le jeune homme (différence sociale). Fait comprendre au chevalier qu’elle lui fait beaucoup d’honneur,elle le tire vers le haut par son désir,un discours de séduction mêlé d’orgueil. Projet de relation amoureuse basé sur une inégalité entre les deux personnages. Le thême de la hauteur de la femme ne correspond plus au thême courtois,idéalisation de la femme. Dans la tradition courtoise la femme est toujours en hauteur (balcon etc..) mais ici le thême de la hauteur à une signification purement sociale. Duchesse > chevalier. Sorte de dégradation de l’idéal courtois. Elle prends ses précautions par le flou de la formule qu’elle utilise “haut-lieu” qui est un détail la caractérisant elle et d’autres femmes,désigne une classe dont elle fait partie mais elle ne se désigne pas en personne. Utilisitation de la voix passive “au vu que vous y soyez bien aimé” on ne sait pas par qui.

Le chevalier affiche grammaticalement son incompréhension ou son refus en multipliant les négations, le signal du désaccord ou de l’incompréhension. Ce peut être une forme d’humilité “je ne suis ni duc ni compte”, il retourne contre elle sont argument de statut social,il ne se sent pas digne d’aimer en haut lieu. La duchesse entendait séduire le jeune homme par l’admiration mais il dit qu’il ne mérite pas, qu’il ne peut pas être légitime. Le chevalier utilise la concession (v80) qui signifie que même si il le voulait,cette situation serait impossible. Aucun espoir n’est laissé à la duchesse car la concession renvoie une hypothèse de la relation amoureuse comme absurde. Le chevalier refuse d’entrer dans le jeu de ma duchesse,balaie son argumentaire ce blesse la duchesse.

Le chevalier peut agir comme cela car il a compris le jeu de la duchesse,ce qui lui fait horreur ou alors il n’a pas compris ce que voulait dire la duchesse.

Le second aveu de la duchesse: elle présente son attirance pour lui comme une merveille,le fait qu’elle condescende à aimer un être si bas. Cet emploi du mot merveille détourne et banalise les codes du roman de chevalerie (“merveille”). Plus ce rapport au surnaturel. L’aveu se fait plus franc,plus direct. La duchesse utilisait la 3e personne (v63) puis passe à la 1ère personne.  On comprend que l’utilisation de la 3e personne faisait office d’énallage de personne (utiliser la 3ème personne pour se désigner elle-même). Mais même à ce stade,elle continue à prendre des précautions et ne dit rien qui pourrait la condamner.

Cela consiste à dire “si” au lieu de “que” ,elle n’affirme pas qu’elle ai donné son amour.

(ATTENTION,BIEN REGARDER LE TEXTE ORIGINAL!)

La réponse du chevalier est instantanée,immédiate et d’autant plus blessante pour la duchesse. Il oppose une fin de non-recevoir en utilisant la négation “je ne le sais pas”. Idée d’une vertu qui ne vacille pas un instant. Pour marquer le désaccord,le jeune homme reprend les mots de la duchesse en leur donnant un autre sens “antanaclase” le chevalier reprend le mot “amor” qui désigne une affection légitime entre le jeune homme et le la duchesse.

Rime honor-amor. Distinction nette entre légitimité et culpabilité. Jeu sur les degrés d’intensité des adjectifs. Utilisation des préfixes privatifs “déraison”,”déloyale”.
LE soucis prioritaire du chevalier est de préserver l’honneur de son maître,le dernier mot du chevalier est le soucis de l’honneur du seigneur. Le chevalier est un peu dissimulé dans sa réponse car il n’exploite seulement son envie de ne pas déshonorer son maître  (ne dit pas qu’il est déjà dans une relation amoureuse avec la châtelaine) → deux raisons de refuser.

La duchesse revient sur ses déclarations et nie ce qu’elle vient de dire. Elle subit une blessure intérieur,son amour-propre. Interjection “ah”,on peut y voir la colère,l’indignation mais aussi une sorte de cri de douleur. Elle semble à bout d’argument et revient à une forme d’expression contrôlée qui passe ensuite à une façon plus brute dans sa façon de s’exprimer. Elle fait un pas en arrière sur ce qu’elle vient d’avouer grâce à ses “si” ce qui lui permet de nier,elle n’a rien dit de compromettant. Elle en vient même d’inverser la situation (mauvaise foi) en laissant entendre que le jeune homme à des prétentions disproportionnées.

La simplicité du chevalier tranche avec l’hypocrisie de la duchesse,changement d’attitude,elle avance prudemment puis est contrainte de reculer. Elle emploie des ruses et des mots qui lui laissent une porte de sortie. L’aveu amour est de plus en plus clair mais tout repose sur le fait de dire “si” au lieu de “que”.






Texte 2: La Châtelaine de Vergy (v258-290)

Dilemme cornélien avant la lettre. Il doit choisir entre perdre sa patrie ou son amie. Il est confronté à deux devoirs contradictoires ,il a promit à la châtelaine de ne pas parler de sa relation avec elle mais se doit de fidélité à son seigneur,il doit parler. Il n’est pas inconcevable de mourir car le secret de l’amour fut révélé.

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