FICHE / LE PERSONNAGE DE ROMAN – Définitions, histoire littéraire et méthode d'analyse 1
Fiche : FICHE / LE PERSONNAGE DE ROMAN – Définitions, histoire littéraire et méthode d'analyse 1. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sarah_bella1234 • 17 Janvier 2021 • Fiche • 1 419 Mots (6 Pages) • 1 074 Vues
I- DÉFINITIONS :
1) Héros et personnage:
« héros » < (grec) « hêrôs » = « demi-dieu » (Achille), chef militaire, homme élevé au rang de demi-dieu après sa mort « personnage » < (latin) « persona » = masque que les acteurs portaient sur scène – Par extension, désigne une
« personne fictive mise en action dans un ouvrage dramatique » puis, au XVIII siècle seulement: « personne qui figure dans un texte narratif » = personnage de roman.
2) héros romanesque et héros épique :
héros épique = correspond à un type idéal, soit un héros obéissant à son devoir, soit le preux chevalier épris d'une dame et en quête d'aventure en tout cas celui qui accomplit des exploits guerriers. Pour cela, il véhicule les valeurs de la société dans laquelle il vit, est le représentant d’un destin collectif
héros romanesque : dans le roman, le héros est d'emblée problématique (Don Quichotte) et aspire à la réalisation d’une destinée individuelle : le personnage romanesque est en quête de sens et de valeurs.
II- PETIT HISTORIQUE DU ROMAN ET DU PERSONNAGE :
Le roman Le personnage romanesque
au XVII
il est admis que « les romans traitent des passions » et que l'amour en est le sujet principal
Le personnage romanesque est confondu avec une personne dont le roman propose une analyse psychologique (La Princesse de Clèves).
→ le personnage est considéré comme la clé de voûte du roman et la valeur d'un roman tient à la façon de présenter les personnages
au XVIII
les romanciers anglais sont les premiers à avoir pour objectif d'ouvrir le roman à une réalité sociale: leur histoire est inspirée d'une actualité (Robinson Crusoë de Daniel Defoe). En France Diderot fait l'éloge de cette conception du roman
le personnage est doté d'une identité particulière (donnée par un nom, un passé, un ancrage dans un contexte historique et une chronologie)
dans les romans à la 1ère personne plus de place est donnée à l'analyse des passions. Le personnage gagne en complexité et authenticité.
au XIX
c'est « l'âge d'or » du roman
Balzac: A le projet de créer un monde rivalisant avec le monde réel, il veut « faire concurrence à l'état
civil »(+ de 2200 personnages dans son oeuvre La Comédie Humaine)
Zola: A le projet d'écrire l' « Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second Empire » à travers les 2 branches, légitime et illégitime
Et donc l'âge d'or du personnage qui en est la figure principale, ex : nombreux romans avec pour titre le nom d'un personnage
la théorie balzacienne du «type » = personnage qui résume en lui tous les traits caractéristiques de tous ceux qui lui ressemblent
→ traits physiques, caractères inscrits dans ces traits physiques, manies vestimentaires, tics, intonations, desseins...). Le type a pour fonction de révéler les mécanismes du monde social.
Personnages de Zola : façonnés par le poids de leur hérédité + l'influence du milieu dans lequel ils sont placés.
→ très précisément décrits (portraits physiques, psychologiques, sociologiques) pour donner un fort effet de réalité, accru aussi par l'utilisation de techniques narratives permettant au lecteur d'entrer dans l'intériorité du personnage (narration à la 1ère personne, focalisation interne, monologue intérieur, style indirect libre).
au XX
différents courants remettent en cause les conventions réalistes du roman :
Les surréalistes: font le procès du réalisme et du roman, veulent faire à nouveau de la fiction le lieu d'un féérique fabuleux
influence de la psychanalyse: la découverte de l'inconscient rend caduque l'analyse psychologique et l'introspection, à cela s'ajoute l'idée que toute conscience est la conscience de quelque chose et qu'on ne peut donc que respecter que la succession et la limitation des points de vue (Sartre, Dos Passos, Joyce)
Le nouveau roman: critique ouvertement la forme romanesque traditionnelle.
→ refus de la notion d'histoire: celle-ci est réduite à l'anecdote, soit éliminées (La Jalousie de Robbe- Grillet), soit démentie à chaque page (Le Vent de Claude Simon)
Surréalistes sont contre la description et la dimension psychologique des personnages
le personnage devient problématique, difficile à cerner
la notion de personnage est aussi remise en question
→ plus de descriptions physiques du personnage : celui-ci est réduit à un prénom, une lettre, un « je » ou un terme générique.
Refus de la psychologie du personnage: soit celui-ci est abordé uniquement
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