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TD HISTOIRE ROME

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Par   •  25 Novembre 2018  •  TD  •  1 988 Mots (8 Pages)  •  685 Vues

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République romaine : notion difficile à appréhender selon l’historienne Claudia Maotti, elle peut être définie de plusieurs manières :

- Selon une définition politique et philosophique générale : mode gouvernement caractérisé par la gestion de la chose publique. En ce sens, la notion de « république » peut être invariablement appliquée à l’époque romaine et à l’époque actuelle ;

- Selon Cicéron : mode de gouvernement faisant prévaloir l’intérêt général sur l’intérêt privé, caractérisé par une distinction entre gouvernants et gouvernés. En ce sens, la République romaine introduit l’inégalité politique (tous les citoyens n’ont pas la même capacité à participer à la vie politique) et l’égalité juridique (tous les citoyens partagent la même communauté de droits et devoirs). La République romaine est donc oligarchique puisqu’il s’agit d’un régime inégalitaire et hiérarchisé.

- Selon une définition historique : la République romaine est un régime politique caractérisant Rome de 509 avant J.-C. à 27 avant J.-C., renversant la monarchie étrusque. Permanent objet de tensions, ce régime va avoir tendance à minimiser les impacts de l’inégalité politique: nous pouvons donc distinguer deux temps chronologiques qui sont l’oligarchie pure et l’oligarchie modérée.

Oligarchie pure : période de la République romaine s’étendant de 509 avant J.-C. à 494 avant J.-C. caractérisée par l’omniprésence institutionnelle et politique des consuls, qui sont la première magistrature républicaine. Au nombre de deux, ils disposent de l’imperium civil et militaire sans aucune entrave à tel point que Claudia Maotti les assimile à des monarques.

Oligarchie modérée : période de la République romaine s’étendant de 494 avant J.-C. à 27 avant J.-C. caractérisée par une modération du pouvoir des consuls (eg. Lex Valeria), un élargissement de l’accès à la vie politique avec la reconnaissance de la Plèbe et de ses institutions et, de manière générale, par une « popularisation » des institutions. Il convient de nuancer ce dernier point : les derniers temps de la République sont marqués par un conflit majeur entre populares et optimates.

Plèbe : partie de la population qui s’est trouvée exclue de la vie politique à la mise en place de la République romaine. Cela se justifie par l’absence d’origine aristocratique.

Patriciat : partie de la population qui monopolise la vie politique romaine avec la mise en place de la République romaine, issue de puissantes familles aristocratiques réunies en gens.

Révolution plébéienne (494 avant J.-C.) : révolution faisant suite à des revendications de la part d’une Plèbe désireuse d’intégrer la vie politique romaine. La Plèbe a su s’approprier les revendications populaires. A la suite de cette révolution, la Plèbe se munit d’institutions plébéiennes qui conditionnent sa reconnaissance politique.

Institutions plébéiennes : instaurées au lendemain de la révolution plébéienne, elles vont se renforcer au fur et à mesure de la République et permettre de contrer le pouvoir des magistrats romains. Elles sont au nombre de 3 :

- Le Tribunat ou les tribuns de la Plèbe : d’abord 2 puis 10, ils sont élus par les comices curiates dans un premier temps. Ils sont progressivement reconnus comme une magistrature et apparaissent dans le cursus honorum tel que stabilisé par la Lex Villia Annalis. Ils disposent de l’intercessio et de la prohibitio les uns contre les autres ainsi que contre l’imperium. Ils disposent également de l’auxilium à la demande d’un

citoyen. Ils sont par ailleurs inviolables, i.e. hors d’atteinte de l’imperium des

magistrats ;

- Les édiles de la Plèbe : dès 494 avant J.-C-., deux édiles – magistrats – sont mis en

place pour s’occuper du temple plébéien et sont chargés de la redistribution des

denrées en cas de famine ;

- Le concile de la Plèbe (ou l’Assemblée de la Plèbe) : créé en 471 avant J.-C., cette

assemblée est ouverte à tous les individus de sexe masculin qui appartiennent à une tribu selon la division géographique. De fait, elle ne compte pas les patriciens ou leurs clients. Le concile est chargé d’élire les 10 tribuns et de voter les plébiscites.

Plébiscite : texte réclamant des réformes émanant du concile de la Plèbe, initialement sans valeur juridique et dont la portée normative est finalement reconnue par la loi Hortensia de 286 avant J.-C.

Intercessio : possibilité de contrer un acte déjà édicté.

Prohibitio : droit de veto par rapport à un acte non encore édicté.

Auxilium : possibilité pour tout citoyen de saisir le Tribunat dès lors qu’il est menacé en sa personne par l’imperium d’un magistrat.

Puissance tribunitienne : expression renvoyant sous la République à la compétence du Tribunat et qualifiant d’une part sa capacité à contrer les actes du magistrat (à travers les procédures de l’intercessio, de prohibitio et de l’auxilium) et d’autre part son inviolabilité face à l’imperium du magistrat (un consul ne peut pas mettre à mort un tribun : il est sacrosaint).

Comices : assemblées romaines dont les rôles principaux sont de voter les lois et d’élire les magistrats. Elles sont au nombre de trois, se différenciant selon leurs compétences et leurs critères d’accessibilité. Il faut donc distinguer :

- Le comice curiate : assemblée existant déjà sous la royauté étrusque et regroupant les familles patriciennes. Il faut appartenir à une gens (ou curie) pour y siéger. Comme nous l’indique Aldo Schiavone, les comices curiates n’auront plus qu’un rôle symbolique sous la République (i.e. ils investissent les magistrats supérieurs de leur imperium) ainsi que religieux ;

- Le comice centuriate : assemblée apparaissant tardivement sous la royauté et dont l’accès dépend de la fortune (la vertu). La cité romaine est divisée en cinq classes censitaires, elles-mêmes divisées en 190 centuries (initialement à vocation militaire). Les comices centuriates reflètent la volonté d’intégrer les grandes familles dans la vie politique, sans qu’elles n’aient forcément une origine aristocratique (cf. oligarchie modérée). Aldo Schiavone parle donc d’assemblées « politiques » qui ont des compétences en matière de guerre et des traités, en matière électorale

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