App aide a la toilette
Étude de cas : App aide a la toilette. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jeanremy17 • 25 Novembre 2015 • Étude de cas • 1 926 Mots (8 Pages) • 1 864 Vues
«Stimulation a la toilette de madame P»
Dans le cadre de mon stage dans un service de psychiatrie, pour patient psychotique avec la possibilité d'hospitalisation sous contrainte du CHU de Toulouse, j'ai eu l'occasion de m'occuper d'une patiente, madame P. Âgée de 21 ans, elle est entrée a l'hôpital pour une bouffée délirante aiguë ( épisode psychotique inférieur à 6 mois, caractérisé par la survenue brutale d'un délire riche et polymorphe ). A l'âge de 11 ans, madame P a été une première fois hospitalisée dans une structure psychiatrique pour une anorexie mentale, depuis il n'y avait plus eu d'hospitalisation. Aujourd'hui, on peut observer beaucoup de persécution chez cette jeune femme, de nombreux délires incitant des barrages régulièrement et de l'interprétation constante. De plus, du fait de sa désorganisation psycho mentale, elle ne pense pas à prendre soin d'elle. Pour sa toilette, elle peut commencer sans finir, elle ne parvient pas à la réaliser seule. Aide et stimulation sont nécessaires pour qu'elle parvienne à terminer intégralement sa toilette quotidienne.
Il est 10 heure et madame P déambule dans les couloirs du service. Je lui demande si elle a pu se doucher aujourd'hui et changer son pyjama, ce qu'elle n'a pas fait. Je lui propose alors d'y aller en l'accompagnant. Elle veut absolument que ce soit une femme qui l'accompagne, elle se dit plus à l'aise. Nous partons dans sa chambre où je prends soin de fermer la porte derrière moi. ( Ici, j’introduis le concept d'intimité. Elle renvoie au secret, c'est ce qui nous appartient personnellement. De nature physique, psychologique, environnementale et personnelle. C'est ce que l'on ne dévoile pas facilement, que l'on cherche à préserver, une sorte de jardin secret. En effet, le fait de fermer la porte respecte premièrement son intimité pour tout ce qu'il y a dans sa chambre. Une chambre c'est une pièce intime, dans laquelle on a certains objets, certains souvenirs, dont on ne permet pas à tout le monde de voir, de s'introduire dans cet univers qui est propre à chacun. Mais ici c'est aussi engendrer par le soin. La patiente va se mettre nue, dévoiler son intimité et il est primordial que celle ci ne soit pas dévoilée à toute personne.). Elle commence par être d'accord pour prendre la douche et je l'aide à préparer ses produits de toilette. D'un coup, elle sort de sa chambre pour repartir marcher dans les couloirs de l'hôpital. Je l'ai rattrapée et lui demande où elle va en lui rappelant que c'est l'heure pour la douche. Elle revient dans la chambre et recommence à préparer ses produits de toilette. Je n'ai pas eu besoin de négocier elle s'est rendue compte seule qu'elle venait de couper court à ce qu'elle faisait, juste en lui rappelant qu'on était en train de le faire. Je lui dis alors qu'il faut tout amener dans la salle de bain, pour qu'elle puisse tout avoir à sa portée une fois dans la douche. Elle prends toutes ses affaires et nous organisons la salle de bain. Je lui explique qu'il faut qu'elle se déshabille. Elle me demande un peu d'aide pour enlever sa veste et son tee-shirt. Concernant le reste de ses habits, elle me dit qu'elle peut se débrouiller alors je sors de la salle de bain, ferme la porte et précise à madame P que je reste là, au cas où elle aurait besoin. « compétence 3 » ( Ceci nous renvoie une fois de plus au concept d'intimité défini plus haut mais aussi au concept de dignité, qui est le respect que mérite quelqu'un, principe de dignité de la personne humaine, selon laquelle une personne doit être traitée comme une fin en soi, le respect de soi. Et au concept de pudeur qui est la discrétion, la retenue, qui empêche de dire ou de faire ce qui blesse le décence. C'est une gêne qu'évoque une personne délicate devant ce que sa dignité semble lui interdire. Il est vrai qu'ici il est normal et vécu comme moins intrusif, le fait de la laisser faire seule dans la salle de bain. Le fait de se doucher, dans la mesure ou elle en est capable, est un soin qu'elle réalise seule. Et ce ne serait pas vécu comme respectueux de rester à regarder la patiente à l'intérieur de la salle de bain alors qu'il n'en est pas nécessaire. )
Comme elle craint d'être filmée sous la douche, je la rassure et lui explique qu'il n'y pas de caméra dans ces douches, que ce sont des douches d'hôpital et que personne ne filme les patients. Rassurée par ma présence, une fois la douche terminée, elle parvient à se sécher et s'habiller seule. Cependant elle a les cheveux mouillés alors je lui demande si elle veut se les sécher. Mais trop atteinte par ses préoccupations délirantes elle ne parvient pas à se sécher les cheveux. Je lui propose mon aide, qu'elle accepte. Je profite de ce moment pour discuter de coiffure et de maquillage avec elle, afin de créer un lien, une accroche, car madame P se montre souvent méfiante à l'égard des soignants. Ce qui lui permet de penser à autre chose et je m’aperçois qu'elle apprécie discuter, en plus de s'y connaître dans le domaine. Elle a moins d'éléments délirants et de barrages au milieu de son discours, qui à ce moment est cohérent. Comme elle ne pense pas à prendre soin d'elle, cela fait quelques temps qu'elle ne s'est pas maquillée. Je lui propose de se coiffer puis qu'on regarde son maquillage ensemble si toutefois elle voulait bien me le montrer. On passe un long moment pour les cheveux parce que madame P trouve agréable le souffle chaud du sèche cheveux. A ce moment la, j'ai senti que ça l'a détendait alors même une fois sec, j'ai continué de passer cet air chaud dans ses cheveux. Pendant quelques minutes elle ne parle plus. Puis elle fini par se retourner vers moi, souriante, me proposant de me montrer le maquillage qu'elle avait pris. Je lui demande si elle veut se maquiller un peu, mettre du vernie. Je la laisse se maquiller, en discutant avec elle des différentes marques de produits. Mais son instabilité fait qu'elle repart dans le couloir, marcher avec le maquillage a la main. Je l'a rejoint et discute avec elle sur le fait qu'il serait préférable de se maquiller dans la salle de bain que dans le couloir, que ce serait plus pratique pour elle devant une glace. Ici, je ressens vraiment son instabilité. Le fait que d'un moment a l'autre elle peut fluctuer. Je la raccompagne dans la chambre et reprend notre discussion sur le maquillage. Une fois terminé, je lui propose le vernie. Elle est ravie, car seule elle ne parvient pas à le mettre convenablement. On choisi la couleur ensemble, ce sera un bleu océan pour aujourd'hui, elle trouve cette couleur belle et elle me dit bien le porter. Je la laisse faire seule la main gauche, du fait qu'elle soit droitière. Et elle me demande de l'aide pour la main droite. « compétence 6 » ( ici, j’introduis le concept d'estime de soi qui est, la mise en valeur, généralement positive, de soi-même. C'est un sentiments qui valorise l'ensemble de nos traits physiques, psychologiques et spirituels, selon un dictionnaire « les définitions ». en effet, le fait d'être propre, coiffée mais aussi maquillée, augmente considérablement l'estime de soi, en se sentant belle. )
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