ADS SOINS RELATIONNEL

Contexte de la situation :

Nous nous situons dans un hôpital de la région Parisienne, dans un service d’urgence gériatrique aigüe. Nous sommes durant la troisième semaine de stage, et il est à peu près 15h30. Le tour des médicaments est fini depuis peu, et l’aérosol de Madame M doit être retiré. Je me rends donc dans la chambre de celle-ci. Se met alors en place une interaction avec cette dame, qui n’arrive plus à s’exprimer et qui a des problèmes de surdité important, que nous allons analyser.

Choix de la situation :

J’ai choisi de présenter cette situation car elle montre une communication qui ne s’est pas établie uniquement sur un échange verbal, mais par d’autres moyens afin de transmettre le message. Elle m’a interpellé car elle sortait du cadre habituel. Il m’a donc paru intéressant d’analyser cette conversation afin de mieux comprendre les mécanismes qui ont été mis en jeux.

Description de la situation :

La scène se déroule le mercredi 21 février, aux alentours de 15h30. Madame M est une patiente arrivée en début de semaine pour motif de grippe surinfectée. Elle est donc en chambre seule, en isolement gouttelette. Cette dame souffre de surdité et ne s’exprime quasiment pas, voire pas du tout, ce qui rend difficile la communication. Des aérosols lui ont été prescrit, et ce trois fois par jour. Le dernier a été posé il y a 15 minutes, il est l’heure d’aller lui retirer.

Je me dirige donc vers sa chambre, enfile un masque de soins, frape puis entre dans sa chambre. Après avoir mis la présence, je m’approche de son lit. Je lui explique alors que l’aérosol est terminé et que je vais lui retirer. Malheureusement le masque couvre partiellement ma voix et madame M ne marque pas de réaction. Je soulève donc délicatement la tête de celle-ci, car elle n’a quasiment plus de force, et retire son masque d’aérosol. Je repose sa tête et m’apprête à partir lorsque je vois que la patiente me regarde avec persistance, comme voulant me dire quelque chose. Je me questionne alors quelques secondes, me laissant le temps d’apercevoir sa main s’agiter comme pour me dire de me rapprocher. Je la rejoint donc et me penche à son oreille en lui demandant d’une voix forte si je peux l’aider.

Madame M a essayé de prononcer des mots, mais sans succès. Je me suis alors rappelé d’un procédé utiliser par sa famille afin de communiquer avec elle. Comme la patiente n’entend plus très bien, sa fille écrit sur son téléphone en grosse police d’écriture afin de faire lire à sa mère ses paroles et pouvoir communiquer avec elle.

J’ai alors cherché un papier me permettant d’écrire, et ai trouvé sur la table une feuille laissé par le service de la télévision. J’ai écrit au recto de la feuille.

« Qu’y a-t-il ? » Puis je lui met la feuille sur l’adaptable et lui donne le stylo. Elle écrit alors une phrase que je ne réussi pas à comprendre sauf le mot « caca ». Je réécrit le mot suivit d’un point d’interrogation, et elle réécrit la même phrase que j’ai finalement comprit : « J’ai fait caca ».

Une fois avoir écrit : « J’ai compris » sur la feuille, je suis sorti de la chambre pour prendre une protection, des gants de toilettes et une paire de gant non stérile, puis suis retourné dans la chambre pour lui faire une toilette intime et changer sa protection.

Une fois fini, je range et évacue les déchets, dit au revoir à la patiente qui semble reconnaissante, fait une friction hydroalcoolique, retire la présence et sort de la chambre.

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