APP SSR orthopédie

ANALYSE DE PRATIQUE :

Éducation et prévention à visée thérapeutique

Lieu : La situation de mon analyse se déroule dans une clinique de soins de suites et de réadaptation, principalement axée vers le domaine gériatrique, et porte sur l’importance de l’éducation d’un patient après une chirurgie de prothèse de hanche.

Description :

Mr R. 75 ans, est entré dans le service suite à une chirurgie pour la mise en place d’une prothèse de hanche gauche. Il est en chambre seul. C’est un homme très avenant mais qui n’aime pas solliciter le personnel par peur de déranger.

Après 1 semaine d’hospitalisation dans le service où nous lui avons expliqué comment se déplacer, les gestes à faire et ceux à éviter afin de ne pas prendre de risques, Mr R. est tombé. En effet, toujours par peur de déranger le personnel il n’a pas souhaité nous appeler afin de l’aider à ramasser son livre qui était tombé par terre. Sauf qu’en essayant de se baisser pour le ramasser, il est tombé et il avait par la suite des douleurs prononcées au niveau de la zone où se situait sa prothèse de hanche. Le médecin a donc décidé de l’hospitaliser et en effet il s’est avéré que la prothèse s’était luxée.

A son retour, nous avons repris les actes à privilégier et ceux à éviter avec Mr R., dans ses actes quotidiens et auprès de l’équipe soignante pour lui apporter une aide, afin d’éviter que ce genre d’incident ne se reproduise, et qu’il puisse mesurer les bénéfices/risques de ses actions pour l’inciter à solliciter le personnel lorsqu’il en a besoin.

Analyse / observation :

Les patients n’ont parfois pas l’impression qu’il peut y avoir un danger réel à la suite de leur opération de PTH car parfois ils se sentent trop à l’aise avec leur prothèse. Malgré tout il faut faire très attention car comme pour Mr R., une luxation peut arriver soudainement.

C’est pourquoi il est important de bien expliquer aux patients quels sont les gestes à adopter et pourquoi. Il faut bien leur faire comprendre que ce n’est pas pour les déranger qu’on leur dit et leur répète toutes ces choses, que tous ces conseils leurs sont donnés, mais bien pour éviter tout risque de complications.

On comprend que les patients veulent retrouver leur autonomie le plus rapidement possible, et c’est ce que nous, soignants, souhaitons également, mais il y a des étapes par lesquelles il faut passer lors d’une opération d’une prothèse de hanche.

Par la suite, j’ai repris avec Mr R. comment faire les transferts, et surtout je lui ai bien expliqué que si il avait besoin de quelque chose qu’il fallait nous appeler, que nous étions là pour ça, qu’il ne fallait pas qu’il ait peur de nous déranger. Avec cette luxation, l’hospitalisation de Mr R. a été un peu plus longue que prévu, puis il avait une certaine appréhension à marcher par peur de tomber. En l’accompagnant durant son hospitalisation j’ai pu constater les progrès que faisait Mr R. J’étais là pour l’encourager. Le patient par la suite m’a remercié pour mes encouragements et le temps passé avec lui. Lorsque vous avez cette reconnaissance d’un patient pour le travail et l’encadrement effectué auprès de lui, c’est une situation qui permet une certaine évolution positive pour la suite de notre cursus de soignant.

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