La théorie réaliste, reine des relations internationales?

Sujet : « La théorie réaliste, reine des relations internationales? »

Introduction : Le 24 février 2022 débute l’invasion de l’Ukraine par la Russie sous les ordres du président Poutine. L’objectif de ce tour de force est clair : exercer une domination militaire en Ukraine afin de faciliter son annexion. Cet évènement brûlant d’actualité crée continuellement de nouveaux enjeux que la discipline des relations internationales doit examiner avec attention. Et, à cet égard, il semble que la meilleure grille de compréhension pour appréhender ce conflit soit celle du réalisme puisqu’elle donne la primauté aux Etats et décrit les relations internationales comme un rapport de domination nécéssaire pour servir les intérêts de nations égoïstes. Son père fondateur, Hans Morganthau, insiste sur le fait que cette domination s’exerce essentiellement par le biais d’un pouvoir politique ou militaire, se basant sur trois axe principaux que nous retrouvons au sein de la crise ukrainienne : conserver son pouvoir, l’augmenter, et l’afficher. Néanmoins, la logique réaliste se heurte parfois à des contradictions : il est impossible d’expliquer au travers de son prisme les relations sociales comprenant des acteurs non-étatiques, par exemple. Nous sommes donc en mesure de questionner la place de cette école de pensée au sein des relations internationales. Est-elle la « reine » de cette discipline, le canon analytique des enjeux internationaux? Nous montrerons dans un premier temps que l'école réaliste est celle dont l'analyse est la plus fine dans la mesure où elle se base sur un substrat bien réel, que sont les rapports de puissance entre Etats. Puis, nous mettrons en exergue que les relations sociales comprenant des acteurs non étatiques deviennent de plus en plus fréquentes, ce qui nécessite d'aborder les relations internationales sous différents prismes.

...