Le vocabulaire juridique.

Le vocabulaire juridique est un vocabulaire complexe souvent hermétique et l’utilisation d’adages latin (némo auditur = nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude) et de maximes latines (lex specialisa genralibus derogant = les règles spéciales dérogent aux règles générales) est fréquente.

Il y a des mots très souvent hermétiques : baux emphytéotiques, anatocisme (= payer des intérêts sur des intérêts), antichrèses etc. Ces mots donnent l’impression d’une matière hermétique et difficile d’accès.

b) appréciation du préjugé :

Il est vrai que le droit a son propre vocabulaire, ses maximes, ses adages etc. Ils sont le résultat de la source même des règles qu’il véhicule et le résultat de l’histoire du droit romano-germanique, de ses origines tirées de l’ancien droit qui laissent une trace de leur époque.

Le droit est un héritage du temps passé, il transforme avec lui son histoire qui s’incarne dans son vocabulaire : ça le rend spécialisé, difficile d’accès et participe à son caractère scientifique.

Ce caractère hermétique apparait antinomique, contradictoire avec l’idée que le droit doit être connu de tous et accessible à tous. Si le droit ne peut être compris que par des juristes comment penser que nul ne peut ignorer la loi ? Cet hermétisme du droit est un problème. Précisément dans la période récente, la volonté des pouvoirs publiques est de simplifier le vocabulaire juridique afin de créer un mouvement de vulgarisation du droit pour faciliter l’accès au droit et à la justice. On voit de plus en plus de textes qui visent à faire fi des formules latines, à changer les mots trop compliqués dans les codes pour en permettre un accès simplifié aux non juristes.

Attention, il ne faudrait pas se bercer d’illusions : ce n’est pas parce que les mots deviennent plus simples que la matière juridique peut être comprises et à fortiori maitrisés par les non juristes, c’est à dire tout le monde

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