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Le régime parlementaire sous la IIIeme République

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Par   •  13 Novembre 2017  •  Dissertation  •  2 969 Mots (12 Pages)  •  663 Vues

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Sociologie politique

Séance 4 : Autoritarismes et totalitarismes

Ces régimes sont des régimes majoritaires dans le monde. Le critère pour différencier ces régimes politiques : mettre les démocraties de côtés face à ces deux types de régimes. La principale différence : la démocratie serait la meilleure et que les autres doivent évoluer dans son sens.

Le premier critère serait la question de séparation des pouvoirs (séparation du judiciaire et du politique) et le degré de pluralisme politique c'est-à-dire l'existence ou pas de la liberté d'expression et d'opinion.

Les régimes autoritaires sont les plus répandus → sur les 200 pays de l'ONU, 55% des pays qui peuvent être qualifiés d'autoritaires, 45% sont des régimes démocratiques. Mais, en terme de population, 60% de la population mondiale est gouvernée de façon autoritaire. Les deux tiers de ces démocraties sont qualifiées d'imparfaites. Si on veut retenir les pays absolument démocratiques : 20 pays dans le monde, la France n'en fait pas partie, elle a quitté le classement en 2011.

I/ Les régimes autoritaires : un pouvoir concentré, coercitif et clientèliste :

Pendant longtemps, assez bizarrement, on n'a pas donné de définitions rigoureuses des régimes autoritaires. Mais, dans les années 80, il y a une vague de démocratisation, on a alors réfléchi à une définition de l'autoritarisme.

        A) Les trois critères de l'autoritarisme :

Le théoricien qui a permi de mieux comprendre les régimes autoritaires : Linz qui a opéré une distinction entre tous les pays totalitarisme et les autoritaires. Les régimes autoritaires sont pour lui un régime à part entière, et c'est ce qu'il va analyser. Cet auteur est espagnol, a été étudiant en droit sous Franco (1939-1975), est né sous Franco. Il va donner une première définition des régimes autoritaires :

Р       ce sont des régimes où il existe un pluralisme politique limité, c'est-à-dire ce sont des régimes qui tolèrent une certaine liberté d'expression mais très encadrée et la société civile est très contrôlée. Les régimes autoritaires savent utiliser certaines institutions cruciales dans une logique de soutient au régime, exemple : l'existence de syndicats, d'associations et d'églises, mais le critère d'expression et d'opinion est étroit puisque sont acceptés tous les relais sociaux qui adhèrent au régime.

Р       ce sont des régimes dépourvus d'idéologie politique mais une mentalité, c'est-à-dire l'ensemble des valeurs qui à un moment donné forment l'ensemble du régime, car, le propre d'une mentalité est qu'elle est changeante. L'objectif de ce socle de valeur est d'être suffisant large et convaincant pour recueillir un maximum d'approbations populaires. Il n'y a pas de grands principe édictés par le pouvoir, mais selon les moments de l'histoire, un ensemble de valeurs qui permettent au régime autoritaire de se conserver dans le temps. Exemple : l’Église pendant Franco, Poutine peut mobiliser la religion orthodoxe ou peut mobiliser l'idée d'une grande Russie (références larges et floues) ou bien, l'antiaméricanisme. Il se peut qu'une partie n'adhère à cette mentalité, et dans ce cas, si c'est non-adhésion s'exprime est réprimé. Mais aussi, ce sont des régimes répressifs, il y a une répression politique mais cette répression est limitée, c'est-à-dire qu'elle n'est pas totale, elle ne s'abat que sur ceux qui se révoltent ou expriment publiquement leurs désaccords avec les valeurs communes. Exemple : En Russie, un groupe de femme organisait des concerts et chantaient des chansons contre le régime de Poutine, elles ont été emprisonnées, puis libérées. Dès lors, qu'un individu exprime son désaccord, il peut être emprisonné ou bien même, exécuté de façon discrète.

Р       Ce que cherche les dirigeants autoritaires, est d'obtenir le maximum d'adhésions du peuple mais l'objectif recherché est l'indifférence, l'apathie du peuple. Plus le peuple est indifférent, mieux le régime se porte.

Quand cela fonctionne, ces régimes se caractérisent par une extrême longévité, notamment des décennies, par exemple : la Tunisie de Ben Ali (1987-2011), l’Égypte de Mubarak (1981-2011), la Libye de Khadafi (1969-2011), Bachar-El-Assad (1970-aujourd'hui) ou le Gabon.

Il y a dans tous ces régimes, une même mécanique, d'imbriquer les ressources publiques et privées de l’État.

                    B)  Des régimes de confusion des ressources publiques et privées :

Ces régimes autoritaires se caractérisent, en effet, tous par la mise en place d'un mécanisme de distribution des ressources qui permet aux dirigeants de s'assurer du soutient des élites et du peuple. On caractérise ce type de régime : domination patrimoniale. Il s'agit de régimes dans lesquels les dirigeants se sont appropriés des ressources économiques du pays comme monnaie d'échange, c'est-à-dire, les ressources de matière première comme au Gabon le pétrole ou l'uranium et donc, les entreprises d'extraction sont aux pieds des dirigeants et les dirigeants font de la distribution des postes de ces entreprises le fruit d'une fidélité. Ils assurent une fidélité de la population en leur donnant des postes, ils vont devenir les fidèles. Le principe est de confier pour s'assurer une obéissance un poste pour obtenir un lien d'indépendance : c'est ce qu'on appelle un pouvoir clientèliste. Généralement, les dirigeants au pouvoir appartiennent à un clan familial ou à une ethnie, et la redistribution de ces richesses se font à l'intérieur de ce clan ou de cette ethnie.

Le clientélisme désigne une alliance verticale (dominants/dominés) de personnes de statut, de pouvoir, de ressources inégaux et qui jugent utiles d'avoir un allié supérieur ou inférieur à elle. Le Gabon en est un exemple, sur la base de création de canaux de distribution d'argent mais aussi de vêtements, de nourritures ou bien de médicaments partout dans le pays, ces mécanismes sont médiatisés, c'est-à-dire que les médias peuvent filmer ces distributions pour faire l'apologie des gouvernants. Tout cela se fait dans un objectif stratégique, la logique clientéliste est d'être hiérarchique et inégalitaire, cela donne, pour le Gabon, des situations, par un côté, les dirigeants distribuent et de l'autre côté, ils abandonnent des infrastructures routières ou bien médicales. Il y a un paradoxe entre ces distributions et la réalité publique. Ce qui compte c'est de créer des réseaux de dépendance qui sont aussi des réseaux d'allégeance (c'est-à-dire reconnaître quelqu'un comme son supérieur) qui maintiennent la population dans une relative indifférence. Les choses se fragilisent quand ce paradoxe devient trop criant, la société se fissure.

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