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Le mariage de Figaro : le monologue de Figaro (commentaire de texte)

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Par   •  2 Octobre 2021  •  Cours  •  1 241 Mots (5 Pages)  •  692 Vues

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Commentaire de texte : le monologue de Figaro

Le 18ème siècle, nommé le siècle des Lumières, est caractérisé par la naissance de philosophes de lumières qui prônent liberté, tolérance et égalité. Une grande autonomie de penser et d’écrire s’installe petit à petit. Pour le genre théâtral, les modes changent : les tragédies classiques, moins appréciées, laissent s’exprimer au grand jour les comédies. Nous retenons le nom de Beaumarchais, un des plus célèbres dramaturges de l’époque. En 1784, une de ses pièces les plus connus, « Le Mariage de Figaro » a pu enfin être représentée. Elle fut écrite en 1778 mais censurée par Louis XVI craignant ses idées dites révolutionnaires. La pièce relate les aventures de Figaro et de sa fiancée Suzanne, tous deux serviteurs, qui souhaitent se marier tout en évitant que le comte Almaviva abuse de ses privilèges de noble en exerçant son droit de cuissage sur la jeune femme. De cette œuvre, nous allons étudier la scène trois de l’acte cinq marquée par le monologue de Figaro. Tout au long de ses paroles, Figaro apparaît comme un homme révolté, énervé. En faisant le point sur sa situation, le valet enveloppe plusieurs critiques de la société et prône des idées dites révolutionnaires. Que critique Figaro et en quoi pouvons-nous dire que ce monologue est révolutionnaire ? Dans un premier temps, nous montrerons les différentes accusations que porte le valet envers les inégalités mises en avant par la société. Dans une seconde partie, nous nous intéressons à une idée précise, par rapport à la différence d’effort fourni entre les nobles et les ouvriers dans la société, de son monologue révolutionnaire.

Le valet, dans un élan de désespoir et de colère, porte plusieurs accusations : en première partie envers les femmes. Se croyant trahi par sa fiancée, Figaro répète d’abord plusieurs fois « Femme ! », sa colère et son désespoir sont immédiatement perçus. Il exprime ensuite sa déception en dévalorisant sa fiancée : « animal », « faible », et « décevante ». Il emploie ces termes péjoratifs pour désigner les femmes : il est si déçu du comportement de Suzanne qu’il se met à haïr et critiquer toutes les autres. Il enchaîne avec une question rhétorique : « Le tien est-il donc de tromper ? ». Cette figure de style nous gratifie, une fois de plus, de son agacement envers les femmes. Figaro remet en question son couple : il se voyait finir sa vie, se marier, avec Suzanne, son destin était tracé à ses côtés mais il pense s’être trompé sur son compte : le destin de celle-ci était donc de le tromper. Ce quiproquo le fait complétement douter d’elle.

Pensant, avec certitude, que le comte veut le tromper, Figaro enchaîne directement par une critique de celui-ci et de ses méthodes. Il emploie des termes mélioratifs pour désigner le comte : « monsieur le comte », « génie » et « seigneur ». Il les dit de façon ironique, montrant son insolence, de nouveau, son « faux-respect ». Son comportement est compréhensible, une personne qui se permet d’utiliser son droit de cuissage pour courtiser sa future épouse est un geste déplacé et irrespectueux. Figaro ne pense pas devoir être agréable, aimable, avec le comte. De plus, Le valet énumère des mots du champ lexical de la noblesse, « noblesse », « fortune », « rang », « des places », « gouverner » et « biens », pour mettre en avant les privilèges que donne la naissance, dans un milieu noble. Par la suite, il utilise une métaphore : « la nuit est noire en diable ». Figaro revient sur la relation entre Suzanne et le comte, qui évoluait dans son dos. Cette figure de style est clairement adressée à cette relation : lorsque la nuit tombe, lorsqu’il fait noir (l’obscurité est souvent associée aux ténèbres, c’est ce moment qui peut donner lieu à des actes abscons), lorsque Figaro est absent le diable, représentant le comte, vient faire le mal : courtiser, séduire, Suzanne.

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